CALGARY - Après une annulation et un report, les meilleures jeunes joueuses de hockey féminin au Canada entament finalement leur préparation en vue de leurs débuts sur la scène internationale.

Un camp de sélection réunissant 40 joueuses prend son envol, mardi, à Calgary, pour former l'équipe canadienne en vue du Championnat féminin des moins de 18 ans 2022 du 6 au 13 juin à Madison et Middleton, au Wisconsin.

Le tournoi a été déplacé de Linkoping et Mjolby, en Suède, et reporté en janvier lorsqu'il a été annulé en raison de la pandémie de COVID-19.

Le Championnat féminin des moins de 18 ans de 2021 dans les mêmes villes suédoises avait été annulé tandis que le Championnat du monde masculin des moins de 20 ans à Edmonton et le championnat masculin des moins de 18 ans à Frisco, au Texas, se sont déroulés l'année dernière, semant la consternation dans la communauté du hockey féminin.

Lorsque la Fédération internationale de hockey sur glace a annoncé l'annulation du tournoi féminin 2022 à deux semaines de la mise au jeu du 8 janvier et à la veille du championnat masculin des moins de 20 ans à Edmonton, qui n'a duré que quatre jours en raison des éclosions, le mécontentement dans le monde du hockey féminin s'est intensifié sur les réseaux sociaux.

Hockey Canada a annoncé le 20 janvier les noms des 23 joueurs des moins de 18 ans qui auraient porté la feuille d'érable en Suède.

« Nous avons fait une sélection avant que le Championnat du monde ne soit annulé et en l'honneur de ces jeunes, car nous ne savions toujours pas en janvier si nous allions avoir un championnat du monde. Nous avons estimé qu'il était important pour elles d'apprendre qu'elles avaient été nommées au sein de l'équipe », a révélé la directrice des opérations à Hockey Canada, Gina Kingsbury, lundi.

Le tournoi de 2022 étant reporté à la fin du printemps aux États-Unis, 24 attaquantes, une douzaine de défenseuses et quatre gardiennes ont été invitées au camp de sélection en vue du premier Championnat du monde féminin des moins de 18 ans en plus de deux ans.

« C'est vraiment important pour le hockey féminin parce que je ne peux pas imaginer deux années de suite sans aucune compétition dans ce groupe d'âge, a poursuivi Kingsbury.

« Je le vois à travers une lentille haute performance. À quoi cela va ressembler en 2030 et 2034?

« En général, les répercussions sont plus importantes. Il y a l'université. Ces filles ont été affectées à l'échelle nationale, mais aussi locale. Elles n'ont pas eu leurs saisons normales. Il y avait beaucoup de restrictions et elles ont dû s'adapter en conséquence. »

Toutes celles qui ont été nommées au sein de l'équipe initiale en janvier ont été invitées au camp de sélection.

Les deux tiers de l'équipe olympique canadienne qui a remporté l'or à Pékin sont des anciennes d'un championnat du monde des moins de 18 ans, dont la capitaine Marie Philip-Poulin et Natalie Spooner qui ont disputé le premier tournoi en 2008 à Calgary.

« J'ai fait une rapide moyenne d'âge de nos athlètes, combien de temps leur a-t-il fallu pour se rendre à leurs premiers Jeux olympiques depuis leur premier championnat du monde U18 et c'était 6,8 ans, a constaté Kingsbury. 2030 est leur délai réaliste pour qu'elles soient à ce niveau.

« Elles ont besoin de cette expérience internationale. Maintenant, elles ont l'occasion de voir où elles se situent avec les meilleures de notre pays et de pouvoir jouer à ce niveau et d'élever leur jeu à ce niveau et à ce rythme. C'est une expérience essentielle pour elles. »

Le Canada a perdu 2-1 en prolongation contre les États-Unis lors de la dernière finale des moins de 18 ans, le 2 janvier à Bratislava, en Slovaquie, en 2020.