La route vers une autre médaille d'or risque d'être parsemée de plusieurs nids-de-poule cette année pour l'équipe canadienne junior.

Le Canada jouera à l'étranger pour la deuxième année de suite et cette fois, c'est une formation plus jeune qui se retrouvera au championnat mondial junior.

C'est là une combinaison qui réduira les chances du Canada de rafler une quatrième médaille d'or de suite, mais les champions en titre demeurent quand même des aspirants au titre, tout comme les Etats-Unis et la Russie.

Les joueurs canadiens se disent confiants à quelques jours d'amorcer le tournoi de 2008, qui aura lieu dans les villes tchèques de Pardubice et Liberec, même si les neuf autres équipes nationales en lice chercheront toutes à mettre fin au règne du Canada.

"Nous allons nous présenter là-bas en faisant semblant que nous sommes les Patriots de la Nouvelle-Angleterre et que tout le monde nous déteste, a lancé le capitaine Karl Alzner. L'an dernier, nous avons tiré beaucoup de fierté de cette victoire acquise outre-mer pour la première fois depuis longtemps. Nous voulons continuer de gagner à l'étranger.

"Il n'est aucunement question de se contenter du deuxième ou du troisième rang. Nous voulons vraiment tout gagner à nouveau."

Le Canada disputera son premier match contre les Tchèques, mercredi à Pardubice.

Les Canadiens se retrouvent dans le groupe A avec les Tchèques, les Suédois, les Slovaques et des petits nouveaux, les Danois. Ils ont donc de bonnes chances de terminer au premier rang de leur poule et d'obtenir un laissez-passer jusqu'en demi-finale, le 4 janvier.

Ca promet d'être plus corsé dans le groupe B, où se retrouveront la Russie, les Etats-Unis, la Finlande, la Suisse et le Kazakhstan.

Les équipes de deuxième et troisième places se qualifieront pour les quarts de finale. La finale aura lieu le 5 janvier.

La formation canadienne a remporté le titre l'an dernier, en Suède, alors qu'elle alignait 11 vétérans - dont cinq défenseurs - de l'équipe de l'année précédente, qui avait tout raflé à Vancouver.

L'équipe de cette année est la cinquième plus jeune en 25 ans dans l'histoire du hockey junior canadien, avec une moyenne d'âge se trouvant tout juste sous les 19 ans. Quatre des sept défenseurs ont 18 ans.

L'équipe ressemble à celle qui l'a emporté à Vancouver en 2006, en marquant des buts sans faire dans la dentelle et en ne laissant personne s'approcher du gardien.

Mais cette année, les joueurs devront composer avec une surface qui a quatre mètres de plus, ce qui favorise les équipes européennes, qui aiment bien faire circuler la rondelle. Et ils ne pourront pas miser sur l'appui de la foule.

Les attaquants devront donc se replier plus que jamais, le gardien devra effectuer des arrêts miraculeux et les unités spéciales devront mieux faire que celles de l'adversaire.

Craig Hartsburg, qui en sera à sa deuxième année derrière le banc de la formation canadienne, veut que ses joueurs mettent l'accent sur la défensive et cherchent à obtenir la rondelle en provoquant des revirements.

"L'an dernier, notre défensive a été remarquable mais il a fallu l'effort des cinq patineurs et du gardien, a noté Hartsburg. Nos atouts seront la vitesse et notre capacité à mettre de la pression sur l'adversaire.

"Nous n'allons pas simplement rester derrière et nous défendre de manière conservatrice. Nous voulons donner du fil à retordre à l'opposition à chaque présence sur la patinoire parce que nous allons travailler plus fort qu'eux dans les limites de notre système de jeu."

La majorité des joueurs qui composent l'équipe canadienne actuelle ont participé à la Super Série contre la Russie, l'été dernier. Le Canada avait alors dominé le tournoi avec une fiche de 7-0-1. Ce qui risque de leur donner confiance et de favoriser une bonne chimie au sein de l'équipe.