On verra de quel bois le CH se chauffe
Hockey mercredi, 7 nov. 2007. 22:34 dimanche, 15 déc. 2024. 00:01
Le Canadien s'apprête à disputer quatre matchs de suite sur la route et d'ici la fin du mois de novembre, il disputera huit de ses onze matchs sur la route et la plupart contre des rivaux de division.
Même si je ne crois pas qu'on puisse parler d'une séquence déterminante à ce stade de la saison, ce sera certainement une occasion de voir de quel bois se chauffe cette équipe. Il n'y a pas meilleure occasion pour mesure le caractère d'une formation qu'une série de rencontres âprement disputées en territoire ennemi.
Depuis un peu plus d'une semaine, le Canadien est tombé dans la mauvaise habitude de débuter ses matchs en retard. Heureusement, les gardiens ont tenu le fort en attendant que les joueurs en avant d'eux se mettent à patiner, mais à force de jouer avec le feu, on finira par se brûler. Il ne faudrait surtout pas attendre de revivre ce qui s'est passé l'an passé.
Un joueur qui sera particulièrement scruté à la loupe, c'est le jeune Carey Price. Guy Carbonneau a montré qu'il n'hésiterait pas à l'utiliser quand le calendrier sera plus exigeant et on pourra voir de quelle façon il se comportera dans les moments où la pression est à son plus fort.
À l'attaque, on sait tous qui se trouve sur la sellette. Michael Ryder est sur une très vilaine séquence et il ne pourrait pas trouver meilleur moment pour débloquer. Pour l'instant, le Canadien ne s'est pas trop ressenti de la léthargie de son meilleur buteur, mais un jour ou l'autre il va falloir qu'il mette l'épaule à la roue. Peut-être que sur la route, loin des partisans impatients, Ryder sera en mesure de relaxer un peu plus et de retrouver sa touche. Il serait à peu près temps
Je crois toutefois que Carbonneau fait bien d'attendre encore un peu avant de lancer la serviette. Je demeure convaincu que la solution pour relancer le 73 n'est pas de le mettre dans les gradins ou de changer ses compagnons de trio. On doit continuer de l'envoyer avec Higgins et Koivu et de lui donner de la glace sur le jeu de puissance. Ryder devra par contre réagir un jour ou l'autre parce qu'il ne profitera pas de l'absolution éternelle.
La confiance de Carbo envers Ryder finira-t-elle par déranger les autres joueurs? Après tout, certains pourraient finir par croire qu'ils pourraient faire le travail si leur coéquipier n'est pas capable. À mon avis, je ne crois pas. La chimie semble réellement bonne au sein de cette équipe et je suis sûr que tout le monde veut voir Ryder débloquer. Dans le fond, c'est dans l'intérêt de tous.
Pendant ce temps, sur le deuxième trio, Andrei Kostitsyn a profité d'une blessure à Guillaume Latendresse pour montrer son savoir-faire aux côtés de Tomas Plekanec et Alexei Kovalev. A-t-on trouvé une nouvelle formule gagnante? Je crois qu'il ne faudrait pas crier Eurêka! trop vite.
Kostitsyn est évidemment un meilleur patineur que Latendresse, mais ce dernier a une meilleure finition autour du filet et s'était bien adapté à Plekanec et Kovalev avant de se blesser. Personnellement, je préférerais le voir rester sur le deuxième trio. Kovalev dit qu'il a aimé jouer avec Kostitsyn, mais je n'ai pas l'impression qu'il se plaint quand il joue avec le jeune Québécois. Le vétéran est le meneur de jeu sur le trio, le chef d'orchestre, et je crois qu'il peut mieux contrôler Latendresse que Kostitsyn.
Simon Gamache, le prochain Daniel Brière?
Quand Simon Gamache a été placé au ballottage par les Maple Leafs de Toronto, certains ont vu là une occasion en or que le Canadien ne pouvait pas laisser passer. Le réflexe qu'ont eu plusieurs : on a manqué notre coup avec Daniel Brière quand il a été libéré par Phoenix, il ne faut pas répéter la même erreur deux fois.
Bien que j'aie le plus grand respect pour Simon, je ne crois pas qu'on puisse s'attendre à une explosion à la Brière dans le futur.
Je connais bien Simon pour avoir été son entraîneur à 17 ans. C'est un excellent joueur, mais ce n'est pas Daniel Brière, que j'ai toujours qualifié de cerveau sur patins. Il voit bien le jeu, est très intense, très agressif. C'est un vaillant, un battant. On emploie beaucoup le mot guerrier, cette semaine, bien c'en est un.
Je n'ai aucun doute qu'il pourra produire un jour dans la Ligue nationale. Le problème à Toronto, c'est qu'il est arrivé dans une équipe qui avait des problèmes et dans un endroit où on ne peut pas se permettre d'être patients.
Il a de très grandes qualités, mais pas les mêmes que le joueur des Flyers. Dans le meilleur des mondes, je lui souhaiterais évidemment le même destin, mais je doute que ça arrive.
*Propos recueillis par RDS.ca.
Même si je ne crois pas qu'on puisse parler d'une séquence déterminante à ce stade de la saison, ce sera certainement une occasion de voir de quel bois se chauffe cette équipe. Il n'y a pas meilleure occasion pour mesure le caractère d'une formation qu'une série de rencontres âprement disputées en territoire ennemi.
Depuis un peu plus d'une semaine, le Canadien est tombé dans la mauvaise habitude de débuter ses matchs en retard. Heureusement, les gardiens ont tenu le fort en attendant que les joueurs en avant d'eux se mettent à patiner, mais à force de jouer avec le feu, on finira par se brûler. Il ne faudrait surtout pas attendre de revivre ce qui s'est passé l'an passé.
Un joueur qui sera particulièrement scruté à la loupe, c'est le jeune Carey Price. Guy Carbonneau a montré qu'il n'hésiterait pas à l'utiliser quand le calendrier sera plus exigeant et on pourra voir de quelle façon il se comportera dans les moments où la pression est à son plus fort.
À l'attaque, on sait tous qui se trouve sur la sellette. Michael Ryder est sur une très vilaine séquence et il ne pourrait pas trouver meilleur moment pour débloquer. Pour l'instant, le Canadien ne s'est pas trop ressenti de la léthargie de son meilleur buteur, mais un jour ou l'autre il va falloir qu'il mette l'épaule à la roue. Peut-être que sur la route, loin des partisans impatients, Ryder sera en mesure de relaxer un peu plus et de retrouver sa touche. Il serait à peu près temps
Je crois toutefois que Carbonneau fait bien d'attendre encore un peu avant de lancer la serviette. Je demeure convaincu que la solution pour relancer le 73 n'est pas de le mettre dans les gradins ou de changer ses compagnons de trio. On doit continuer de l'envoyer avec Higgins et Koivu et de lui donner de la glace sur le jeu de puissance. Ryder devra par contre réagir un jour ou l'autre parce qu'il ne profitera pas de l'absolution éternelle.
La confiance de Carbo envers Ryder finira-t-elle par déranger les autres joueurs? Après tout, certains pourraient finir par croire qu'ils pourraient faire le travail si leur coéquipier n'est pas capable. À mon avis, je ne crois pas. La chimie semble réellement bonne au sein de cette équipe et je suis sûr que tout le monde veut voir Ryder débloquer. Dans le fond, c'est dans l'intérêt de tous.
Pendant ce temps, sur le deuxième trio, Andrei Kostitsyn a profité d'une blessure à Guillaume Latendresse pour montrer son savoir-faire aux côtés de Tomas Plekanec et Alexei Kovalev. A-t-on trouvé une nouvelle formule gagnante? Je crois qu'il ne faudrait pas crier Eurêka! trop vite.
Kostitsyn est évidemment un meilleur patineur que Latendresse, mais ce dernier a une meilleure finition autour du filet et s'était bien adapté à Plekanec et Kovalev avant de se blesser. Personnellement, je préférerais le voir rester sur le deuxième trio. Kovalev dit qu'il a aimé jouer avec Kostitsyn, mais je n'ai pas l'impression qu'il se plaint quand il joue avec le jeune Québécois. Le vétéran est le meneur de jeu sur le trio, le chef d'orchestre, et je crois qu'il peut mieux contrôler Latendresse que Kostitsyn.
Simon Gamache, le prochain Daniel Brière?
Quand Simon Gamache a été placé au ballottage par les Maple Leafs de Toronto, certains ont vu là une occasion en or que le Canadien ne pouvait pas laisser passer. Le réflexe qu'ont eu plusieurs : on a manqué notre coup avec Daniel Brière quand il a été libéré par Phoenix, il ne faut pas répéter la même erreur deux fois.
Bien que j'aie le plus grand respect pour Simon, je ne crois pas qu'on puisse s'attendre à une explosion à la Brière dans le futur.
Je connais bien Simon pour avoir été son entraîneur à 17 ans. C'est un excellent joueur, mais ce n'est pas Daniel Brière, que j'ai toujours qualifié de cerveau sur patins. Il voit bien le jeu, est très intense, très agressif. C'est un vaillant, un battant. On emploie beaucoup le mot guerrier, cette semaine, bien c'en est un.
Je n'ai aucun doute qu'il pourra produire un jour dans la Ligue nationale. Le problème à Toronto, c'est qu'il est arrivé dans une équipe qui avait des problèmes et dans un endroit où on ne peut pas se permettre d'être patients.
Il a de très grandes qualités, mais pas les mêmes que le joueur des Flyers. Dans le meilleur des mondes, je lui souhaiterais évidemment le même destin, mais je doute que ça arrive.
*Propos recueillis par RDS.ca.