ANAHEIM - On a souvent mentionné le nom de Daniel Alfredsson avant la finale. On va désormais parler de son compatriote Samuel Pahlsson.

Spécialiste de la défense ayant le mandat de neutraliser Jason Spezza et son trio, Pahlsson a inscrit l'unique filet du deuxième match de la finale de la coupe Stanley, mercredi soir, au Honda Center. C'est la deuxième fois dans cette série qu'un membre du troisième trio des Ducks assure la victoire à son équipe. Lundi, Travis Moen avait réussi l'exploit.

"Il a fait un excellent tir, a admis Bryan Murray. Il a lancé entre les jambières de Joe Corvo et la rondelle a ensuite touché l'intérieur du poteau. Il a réalisé un excellent jeu, a ajouté l'entraîneur des Sénateurs. Malheureusement pour nous, ce but est survenu à la suite d'un revirement à notre ligne bleue. Alfredsson n'a pas été en mesure de mettre Pahlsson en échec."

Par ce gain, les Ducks ont pris une avance de 2-0 dans la finale face aux Sénateurs d'Ottawa. Ceux-ci subissaient une deuxième défaite de suite en temps règlementaire pour la première fois depuis le 21 décembre dernier.

Les deux prochains matchs de la finale seront présentés à Ottawa samedi et lundi. Les perspectives d'avenir ne sont pas encourageantes pour les Sénateurs. Une seule équipe sur 30 a réussi l'exploit de remporter la coupe après avoir perdu les deux premiers matchs de la finale à l'étranger: le Canadien contre les Blackhawks de Chicago en 1971.

La chasse aux canards

Murray a voulu répondre à la robustesse des Ducks en y allant d'un petit changement dès le départ. L'entraîneur des Sénateurs avait décidé d'insérer le rude Chris Neil dans le premier trio à la place de Daniel Alfredsson. Cette mutation a inspiré les Sénateurs qui ont multiplié les coups d'épaule dans les premières minutes de la rencontre. Steve Kelly contre Corey Perry, Mike Comrie aux dépens de François Beauchemin, Anton Volchenkov face au même Perry, et Neil contre Beauchemin. Les Ducks devaient croire que la chasse aux canards était déjà commencée.

"Ces changements nous ont donné de l'énergie. On avait un bon tempo, a dit Murray. On a aussi distribué de bons coups d'épaule. Sauf qu'on n'a pu marquer", a-t-il déploré.

Malgré la combativité des Sénateurs, Ray Emery a été très occupé. A mi-chemin au premier engagement, les Ducks dominaient 10-1 dans les tirs. Le vent a tourné quand les Sénateurs ont bénéficié d'un cinq contre trois pendant 68 secondes. Ils ont tout fait sauf marquer, Jean-Sébastien Giguère réalisant quelques arrêts spectaculaires.

"Je n'avais pas reçu beaucoup de tirs jusque-là, a expliqué Giguère. J'espérais seulement passer au travers. J'ai réalisé le premier arrêt et les gars ont fait le reste.

"Je crois quand même que nous avons été chanceux de nous en tirer. Il faut cesser d'écoper d'autant de pénalités. On va finir par en payer le prix", a prévenu le gardien des Ducks.

Les Ducks ont dominé le deuxième tiers même s'ils ne sont pas parvenus à marquer. Ils ont dirigé 14 lancers contre seulement quatre aux Sénateurs. Emery a tout simplement refusé de céder.

Emery a joué de chance en troisième lorsqu'un tir de Teemu Selanne a heurté la barre transversale. Mais ce coup de chance, le gardien de Hamilton ne l'avait pas volé.

Pahlsson a finalement marqué le but de la victoire à 14:16 du troisième vingt. Le Suédois a profité d'un revirement pour s'avancer dans le territoire des Sénateurs. Son tir entre les jambières du défenseur Joe Corvo a nettement battu Emery.

En fin de rencontre, les Sénateurs ont exercé une forte pression sur la défense des Ducks. Cette fois, ce fut au tour de Giguère de s'imposer.