Ottawa n'avance pas mais recule
Hockey lundi, 2 févr. 2009. 16:57 jeudi, 12 déc. 2024. 09:44
Si Ottawa croit que Bryan Murray est l'architecte qui peut conduire l'équipe à la conquête de la coupe Stanley, tant mieux pour les Sénateurs. En ce me concerne, je réitère que l'homme de la situation derrière le banc était Bob Hartley. Ce sont ceux qui engagent qui sont responsables de la situation et non pas ceux qui sont engagés.
Hartley aurait apporté à cette formation ce dont elle a besoin. C'est-à-dire discipline, rigueur, honnêteté, expérience, du vécu et un passé de gagnant. On a choisi Craig Hartsburg. Je n'ai rien contre lui mais le propriétaire de l'équipe, Eugene Melnik, a récemment déclaré que son club manquait de discipline et que ça ressemblait au Club Med. Maintenant, on fait appel à Cory Clouston. Je ne sais pas s'il pourra imposer cette discipline.
Je pense que pour gagner à Ottawa, il faut un homme d'expérience derrière le banc. Il faut qu'un nouvel entraîneur soit en mesure de s'adapter très rapidement à la Ligue nationale.
Les Sénateurs ont participé à la finale de la coupe Stanley il y a deux ans seulement. Je persiste à dire qu'ils ont encore une bonne équipe, quoique différente de celle qui a affronté les Ducks d'Anaheim en finale. Ottawa mise toujours sur l'un des meilleurs trios de la LNH avec Daniel Alfredsson, Jason Spezza et Dany Heatley mais il faut le faire fonctionner. Devant le filet, les Sénateurs n'ont jamais trouvé un vrai gardien numéro un. En défensive, l'équipe a fait des choix qui paraissent mal en laissant notamment partir Zdeno Chara, Andrej Meszaros et Joe Corvo, un spécialiste en avantage numérique. La direction doit vivre avec ses choix.
Ottawa, c'est comme à Montréal où l'on veut un club gagnant. Les Sénateurs reculent au lieu d'avancer. C'est décevant.
Le reste de la saison
Auparavant, on pensait coupe Stanley à Ottawa alors que maintenant, on ne pense qu'à faire les séries. Ça doit être décevant pour les joueurs.
Je ne connais pas Cory Clouston, le nouvel entraîneur. Je ne sais pas s'il sera en mesure de redresser la barque mais ce ne sera pas facile parce que les attentes à Ottawa sont différentes de celles à Washington où on avait demandé à Bruce Boudreau de tenter de conduire l'équipe aux séries l'an dernier. Même chose en Floride avec Peter DeBoer cette saison. Clouston est là par intérim et s'il aligne cinq ou six victoires, ça pourrait lui permettre de garder son poste.
Hartley était l'homme de la situation. En plus de son bagage professionnel, il est un Franco-ontarien et il aurait été un excellent vendeur pour l'équipe.
Le Canadien
Quelques joueurs sont tombés au combat chez le Canadien au cours de la fin de semaine avec les blessures à Robert Lang, Guillaume Latendresse et Josh Gorges. En début de saison, l'équipe s'était bien tirée d'affaire durant les absences de Saku Koivu, Chris Higgins et Alex Tanguay. Les nouvelles blessures vont donner la chance à certains joueurs de participer. Auparavant, Guy Carbonneau misait sur 23 joueurs et il devait toujours en laisser trois de côté. C'est un souci de moins pour l'entraîneur mais c'est évident qu'il n'est pas heureux de voir ses joueurs se blesser.
Sans être alarmantes, les nouvelles blessures arrivent à un bien mauvais moment, un moment où on doit redresser la barque.
L'affaire Kovalev
Lorsqu'un joueur ne produit pas, ça passe par une période sur le banc. C'est la prérogative d'un entraîneur. Alex Kovalev doit démontrer qu'il est un leader, qu'il a du talent et du caractère. Si ça lui prend un "C" sur son chandail ou une voiture pour le motiver, je pense qu'il n'est pas dans le bon domaine.
Il se bat pour un contrat l'an prochain mais il sait que la gloire est éphémère. Un joueur doit mériter son temps de glace. L'an dernier, tout le monde l'adorait. Comme tous les joueurs, il a le droit de connaître des mauvais matchs mais il doit se ressaisir. Avec la maturiré et l'expérience qu'il possède, Kovalev doit faire un examen de confiance.
Ça va bouger
Je pense que le Canadien doit bouger d'ici la date limite des transactions pour changer l'ambiance et la chimie dans le vestiaire. Il faut plus de profondeur en défensive et des joueurs clés. Bob Gainey connaît la profondeur qu'il a sous la main et il doit trouver le moyen de renforcer l'équipe d'aujourd'hui sans hypothéquer l'équipe de demain.
En défensive, on sent la fatigue chez quelques-uns, notamment Gorges, Francis Bouillon et Roman Hamrlik. Même chose pour Patrice Brisebois. L'attaque ne marque pas et l'avantage numérique est redevenu ce qu'il était au début de la saison. On sent maintenant la pression qui vient des équipes en bas de classement.
*propos recueillis par Robert Latendresse
Hartley aurait apporté à cette formation ce dont elle a besoin. C'est-à-dire discipline, rigueur, honnêteté, expérience, du vécu et un passé de gagnant. On a choisi Craig Hartsburg. Je n'ai rien contre lui mais le propriétaire de l'équipe, Eugene Melnik, a récemment déclaré que son club manquait de discipline et que ça ressemblait au Club Med. Maintenant, on fait appel à Cory Clouston. Je ne sais pas s'il pourra imposer cette discipline.
Je pense que pour gagner à Ottawa, il faut un homme d'expérience derrière le banc. Il faut qu'un nouvel entraîneur soit en mesure de s'adapter très rapidement à la Ligue nationale.
Les Sénateurs ont participé à la finale de la coupe Stanley il y a deux ans seulement. Je persiste à dire qu'ils ont encore une bonne équipe, quoique différente de celle qui a affronté les Ducks d'Anaheim en finale. Ottawa mise toujours sur l'un des meilleurs trios de la LNH avec Daniel Alfredsson, Jason Spezza et Dany Heatley mais il faut le faire fonctionner. Devant le filet, les Sénateurs n'ont jamais trouvé un vrai gardien numéro un. En défensive, l'équipe a fait des choix qui paraissent mal en laissant notamment partir Zdeno Chara, Andrej Meszaros et Joe Corvo, un spécialiste en avantage numérique. La direction doit vivre avec ses choix.
Ottawa, c'est comme à Montréal où l'on veut un club gagnant. Les Sénateurs reculent au lieu d'avancer. C'est décevant.
Le reste de la saison
Auparavant, on pensait coupe Stanley à Ottawa alors que maintenant, on ne pense qu'à faire les séries. Ça doit être décevant pour les joueurs.
Je ne connais pas Cory Clouston, le nouvel entraîneur. Je ne sais pas s'il sera en mesure de redresser la barque mais ce ne sera pas facile parce que les attentes à Ottawa sont différentes de celles à Washington où on avait demandé à Bruce Boudreau de tenter de conduire l'équipe aux séries l'an dernier. Même chose en Floride avec Peter DeBoer cette saison. Clouston est là par intérim et s'il aligne cinq ou six victoires, ça pourrait lui permettre de garder son poste.
Hartley était l'homme de la situation. En plus de son bagage professionnel, il est un Franco-ontarien et il aurait été un excellent vendeur pour l'équipe.
Le Canadien
Quelques joueurs sont tombés au combat chez le Canadien au cours de la fin de semaine avec les blessures à Robert Lang, Guillaume Latendresse et Josh Gorges. En début de saison, l'équipe s'était bien tirée d'affaire durant les absences de Saku Koivu, Chris Higgins et Alex Tanguay. Les nouvelles blessures vont donner la chance à certains joueurs de participer. Auparavant, Guy Carbonneau misait sur 23 joueurs et il devait toujours en laisser trois de côté. C'est un souci de moins pour l'entraîneur mais c'est évident qu'il n'est pas heureux de voir ses joueurs se blesser.
Sans être alarmantes, les nouvelles blessures arrivent à un bien mauvais moment, un moment où on doit redresser la barque.
L'affaire Kovalev
Lorsqu'un joueur ne produit pas, ça passe par une période sur le banc. C'est la prérogative d'un entraîneur. Alex Kovalev doit démontrer qu'il est un leader, qu'il a du talent et du caractère. Si ça lui prend un "C" sur son chandail ou une voiture pour le motiver, je pense qu'il n'est pas dans le bon domaine.
Il se bat pour un contrat l'an prochain mais il sait que la gloire est éphémère. Un joueur doit mériter son temps de glace. L'an dernier, tout le monde l'adorait. Comme tous les joueurs, il a le droit de connaître des mauvais matchs mais il doit se ressaisir. Avec la maturiré et l'expérience qu'il possède, Kovalev doit faire un examen de confiance.
Ça va bouger
Je pense que le Canadien doit bouger d'ici la date limite des transactions pour changer l'ambiance et la chimie dans le vestiaire. Il faut plus de profondeur en défensive et des joueurs clés. Bob Gainey connaît la profondeur qu'il a sous la main et il doit trouver le moyen de renforcer l'équipe d'aujourd'hui sans hypothéquer l'équipe de demain.
En défensive, on sent la fatigue chez quelques-uns, notamment Gorges, Francis Bouillon et Roman Hamrlik. Même chose pour Patrice Brisebois. L'attaque ne marque pas et l'avantage numérique est redevenu ce qu'il était au début de la saison. On sent maintenant la pression qui vient des équipes en bas de classement.
*propos recueillis par Robert Latendresse