MONTRÉAL (PC) — Michel Therrien avait décidé de placer Brian Savage à la gauche de Saku Koivu lors du match contre les Penguins. L'entraîneur avait également choisi de muter Oleg Petrov dans le premier trio à la droite du capitaine du Tricolore. Therrien n'a pas eu à regretter son choix.

Samedi soir, Petrov a offert une autre solide performance. Sa rapidité et son contrôle de la rondelle sont des atouts que le Moscovite exploite à chaque rencontre. Face aux Penguins, il a été à l'origine du deuxième but de Koivu qui créait l'égalité en troisième période.

Lors d'une montée spectaculaire, Petrov a traversé la patinoire à toute vitesse pour ensuite contourner le filet et remettre la rondelle à Koivu d'une habile passe arrière. Les Penguins n'ont jamais eu le temps d'intervenir.

"Petrov ne reçoit pas le mérite qui lui revient, a soutenu Koivu après le match. Il crée beaucoup d'espace sur la glace en raison de sa rapidité. Et puis il travaille tellement fort, surtout dans les coins de patinoire."

À toutes les sauces

La saison dernière, Petrov électrisait le public du Centre Molson en compagnie de Sergeï Zholtok et Dainius Zubrus. Cette année, Petrov (5-9-14) est celui qui affiche le plus de régularité malgré les 11 buts de Zubrus. C'est pourquoi Therrien n'hésite pas à lui faire confiance dans les situations les plus tendues.

"Je peux l'utiliser dans toutes les circonstances, dit l'entraîneur. Il assume bien ses responsabilités.

"Petrov possède une grande force de caractère, ajoute-il. Il est très déterminé. C'est un bel exemple pour ses coéquipiers."

Du courage

Malgré son petit gabarit, Petrov (5'09" et 171 livres) ne craint personne. Il n'hésite jamais à récupérer une rondelle dans un coin de patinoire au risque d'encaisser une dure mise en échec. Et plus souvent qu'autrement, il sort des coins en possession du disque.

Petrov a été deux fois le meilleur marqueur du championnat suisse avant de conclure une entente de deux ans avec le Canadien. Après une saison difficile en 1999-2000, il est en train de donner raison à Réjean Houle qui l'a ramené à Montréal après une absence de trois ans. À 29 ans, Petrov fait la démonstration qu'il a sa place chez le Canadien.