RALEIGH, Caroline du Nord (PC) - Alexandre Picard veut suivre les traces de son ami Patrice Bergeron, qui a fait directement le saut dans la LNH, l'an dernier, après avoir été un choix de deuxième tour des Bruins de Boston en juin.

L'ailier gauche des MAINEIacs de Lewiston, qui s'attend d'être réclamé entre les "sixième et 15e choix" du premier tour de la séance de repêchage de la LNH samedi, souhaite se retrouver au bon endroit, au bon moment, comme Bergeron.

"La chance est un facteur et Patrice en a eu quelque peu, mais il faut également beaucoup de talent. Patrice possède de plus la maturité d'un gars de 25 ans", a affirmé Picard, qui a été le coéquipier de Bergeron en 2001-02 dans le midget AAA.

"De l'avoir vu réussir de la sorte, ça me donne beaucoup de motivation. Patrice et moi, on s'entraîne tous les jours ensemble à Québec."

Picard, qui fêtera son 19e anniversaire de naissance en octobre, était fort calme vendredi au moment où il a rencontré les journalistes, même s'il admettait que la nervosité commençait à le tirailler.

"J'étais curieusement plus excité avant le repêchage de la Ligue de hockey junior majeure, il y a deux ans, a-t-il dit. Je sais davantage à quoi m'attendre et j'essaie le plus possible de vivre l'expérience à fond. Je ne veux pas me poser trop de questions parce que je ne vivrai pas le moment présent."

Le jeune homme a même demandé à ses conseillers Don Meehan et Bob Perno de ne pas lui fournir d'indices quant à l'identité de l'équipe qui pourrait le réclamer.

"Je veux que l'effet de surprise soit total. Je ne veux pas être déçu", a-t-il expliqué, en précisant qu'il a rencontré les dirigeants de 26 ou de 27 équipes au cours des derniers mois.

Les Bruins sont une des équipes qui ne l'ont pas interrogé, mais il ne s'en fait pas. Il espère simplement joindre les rangs d'une organisation misant sur les jeunes, comme le Wild du Minnesota, qui s'exprimera en 12e position.

Les Oilers d'Edmonton, qui parleront deux rangs plus loin, s'intéresseraient aussi à ses services. Les Oilers ont d'ailleurs été la dernière équipe qui l'a rencontré, vendredi.

Quant à la possibilité d'aboutir chez le Canadien, qui ne croit pas qu'il sera toujours disponible en 18e place, Picard n'y voit aucun inconvénient.

"La pression de jouer à Montréal ne m'affecterait pas. Je joue très bien sous pression", a mentionné celui qui a comme modèle Peter Forsberg, de l'Avalanche du Colorado.

Se décrivant comme un joueur à caractère offensif qui n'hésite pas à foncer vers le filet, Picard a dit avoir grandement amélioré son rendement en défense au cours de la dernière saison.

"Je dois une fière chandelle à Mario Durocher (l'ancien entraîneur des MAINEIacs). Il a passé beaucoup de temps avec moi pour que je peaufine mon jeu en défense. Il faut réellement être un joueur complet pour jouer dans la Ligue nationale et c'est ce que je veux être."

On lui a beaucoup parlé de son coup de patin inorthodoxe. Mesurant six pieds deux pouces et pesant 190 livres, il adopte une position penchée semblable à celle des patineurs de vitesse.

"J'ai fait du patinage de vitesse pendant deux ans, vers l'âge de huit ans. Je ne me suis pas complètement débarrassé du style, mais ça fonctionne."

Picard devrait être le seul Québécois et même l'unique joueur de la LHJMQ repêché dès le premier tour.

"Ça me fait un petit velours, mais j'ai travaillé fort pour en arriver là", a-t-il répondu quand on le lui a fait remarquer.

Il sera d'autant fier d'entendre son nom résonner dans l'enceinte du RBC Center en ayant à ses côtés une trentaine de membres de sa famille et de ses amis, qui ont fait le voyage en autocar.

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