Plus le choix : ils doivent se parler!
Hockey samedi, 13 mars 2004. 08:42 jeudi, 12 déc. 2024. 12:48
« On serait porté à dire que c'est la meilleure chose qui pouvait arriver à la Ligue nationale. »
La réaction est spontanée. Elle vient d'un représentant de joueur qui n'a jamais camouflé la vérité en cultivant l'hypocrisie. Gilles Lupien n'a jamais eu la langue dans sa poche et il continuera à s'attirer des ennuis en refusant carrément de mentir. Mais, ça ne le dérange pas.
Jeudi soir, après que le représentant montréalais eut rencontré ses « clients », notamment Roberto Luongo, Donald Audette et Mathieu Garon, il commenta les événements survenus à Vancouver, lundi soir, entre Todd Bertuzzi et Steve Moore.
« Si l'Association des joueurs de la Ligue nationale et les propriétaires ne profitent pas de cette situation pour se parler, ils ont un maudit problème. Un grave problème. Je te le dis, c'est peut-être la meilleure chose qui pouvait arriver à la ligue. C'est triste à dire mais c'est ça. » Bob Goodenow et Gary Bettman, les deux coqs américains qui conduisent le hockey professionnel vers le gouffre, ne peuvent plus jouer à l'autruche.
L'un dirige un syndicat de joueurs qui se cognent « sur la gueule à tous les soirs. » Quand ce ne sont pas des coups de poings, ce sont des coups de bâton, ou encore des mises en échec à la hauteur des genoux, ou bien des coups de coude. L'autre dirige une entreprise qui accumule les déficits et qui n'a aucun plan directeur. La Ligue nationale ne va nulle part sauf vers sa destruction. Par conséquent Goodenow n'a-t-il pas la responsabilité de mettre un peu de plomb dans la tête de ses membres? Bettman n'a-t-il pas la responsabilité de doter l'entreprise avec une structure s'appuyant sur des règles du jeu appliquées avec rigueur?
Si Goodenow et Bettman ne croient pas qu'ils aient besoin de se « parler » pour corriger une situation malsaine et inquiétante, ils doivent alors quitter leur poste. Ils ne sont pas des leaders et encore moins des gens avec un jugement. Partout aux Etats-Unis, l'affaire Bertuzzi a soulevé un tollé de critiques. Le hockey n'est plus un sport, crie-t-on, c'est plutôt le propagandiste de la violence. Les Américains ont toujours charrié, on ne s'en cache pas. Ce qui n'a pas été inventé aux États-Unis, c'est toujours « de la m » Ils n'ont pas de juste milieu. Cependant, ils font vivre le sport professionnel en inondant le marché de milliards de dollars.
Au cours des derniers jours, les Américains ont passé le hockey à la varlope. De sport de fou jusqu'à un sport inutile. « Je ne vois pas comment la télévision peut endosser une telle démonstration de violence. A vrai dire, nous n'avons pas besoin d'un tel sport, » clamait-on dans les journaux et sur différentes chaînes de télévision. Croyez-vous maintenant que Bettman et Goodenow doivent se parler? C'est urgent.
Un prélude
En principe, les Leafs de Toronto devraient terminer au deuxième rang de l'Association de l'est. Dans un premier temps, en fonction de la division nord-est, ils ont un calendrier nettement plus intéressant que celui des Sénateurs d'Ottawa et les Bruins de Boston.
Aussi, dans un deuxième temps, ils ont suffisamment de ressources pour accumuler plus de points que les Flyers de Philadelphie. En revanche, le Canadien ne peut pas terminer plus haut que le 6e rang et encore. Donc, le Canadien pourrait affronter les Leafs en première ronde des séries éliminatoires.
C'est la raison pour laquelle le Canadien doit laisser sa carte de visite face à une formation qui lui rend la vie passablement difficile et surtout frustrante depuis quelques années. Les Leafs ont une recette particulière contre le Canadien : une certaine forme d'intimidation. Ils frappent, ils appliquent un échec-avant continu obligeant les défenseurs du Tricolore à passer la soirée le nez écrasé contre la baie vitrée.
Si le match de ce soir se veut un prélude à la première ronde des séries, le Canadien doit exploiter ses qualités. Il doit imposer sa rapidité, il doit jouer avec passion dans les coins de la patinoire. Il doit déranger Ed Belfour.
Ses meilleurs effectifs doivent accepter un défi de taille, celui de rivaliser avec l'artillerie lourde des Leafs.
Kovalev : de mauvais plis!
La question m'a été posée au moins une dizaine de fois, hier. Alex Kovalev est-il en bonne forme? Il parait plutôt lent sur la patinoire.
Je crois plutôt qu'il y a une question d'ajustement qui doit entrer en ligne de compte et on ne passe pas près d'une saison dans un « country club » sans avoir développé de mauvais plis. Kovalev a des mains de magicien mais il devrait aussi faire bouger ses patins et retrouver le synchronisme qui permet à un joueur de talent de s'illustrer dans la collectivité.
La réaction est spontanée. Elle vient d'un représentant de joueur qui n'a jamais camouflé la vérité en cultivant l'hypocrisie. Gilles Lupien n'a jamais eu la langue dans sa poche et il continuera à s'attirer des ennuis en refusant carrément de mentir. Mais, ça ne le dérange pas.
Jeudi soir, après que le représentant montréalais eut rencontré ses « clients », notamment Roberto Luongo, Donald Audette et Mathieu Garon, il commenta les événements survenus à Vancouver, lundi soir, entre Todd Bertuzzi et Steve Moore.
« Si l'Association des joueurs de la Ligue nationale et les propriétaires ne profitent pas de cette situation pour se parler, ils ont un maudit problème. Un grave problème. Je te le dis, c'est peut-être la meilleure chose qui pouvait arriver à la ligue. C'est triste à dire mais c'est ça. » Bob Goodenow et Gary Bettman, les deux coqs américains qui conduisent le hockey professionnel vers le gouffre, ne peuvent plus jouer à l'autruche.
L'un dirige un syndicat de joueurs qui se cognent « sur la gueule à tous les soirs. » Quand ce ne sont pas des coups de poings, ce sont des coups de bâton, ou encore des mises en échec à la hauteur des genoux, ou bien des coups de coude. L'autre dirige une entreprise qui accumule les déficits et qui n'a aucun plan directeur. La Ligue nationale ne va nulle part sauf vers sa destruction. Par conséquent Goodenow n'a-t-il pas la responsabilité de mettre un peu de plomb dans la tête de ses membres? Bettman n'a-t-il pas la responsabilité de doter l'entreprise avec une structure s'appuyant sur des règles du jeu appliquées avec rigueur?
Si Goodenow et Bettman ne croient pas qu'ils aient besoin de se « parler » pour corriger une situation malsaine et inquiétante, ils doivent alors quitter leur poste. Ils ne sont pas des leaders et encore moins des gens avec un jugement. Partout aux Etats-Unis, l'affaire Bertuzzi a soulevé un tollé de critiques. Le hockey n'est plus un sport, crie-t-on, c'est plutôt le propagandiste de la violence. Les Américains ont toujours charrié, on ne s'en cache pas. Ce qui n'a pas été inventé aux États-Unis, c'est toujours « de la m » Ils n'ont pas de juste milieu. Cependant, ils font vivre le sport professionnel en inondant le marché de milliards de dollars.
Au cours des derniers jours, les Américains ont passé le hockey à la varlope. De sport de fou jusqu'à un sport inutile. « Je ne vois pas comment la télévision peut endosser une telle démonstration de violence. A vrai dire, nous n'avons pas besoin d'un tel sport, » clamait-on dans les journaux et sur différentes chaînes de télévision. Croyez-vous maintenant que Bettman et Goodenow doivent se parler? C'est urgent.
Un prélude
En principe, les Leafs de Toronto devraient terminer au deuxième rang de l'Association de l'est. Dans un premier temps, en fonction de la division nord-est, ils ont un calendrier nettement plus intéressant que celui des Sénateurs d'Ottawa et les Bruins de Boston.
Aussi, dans un deuxième temps, ils ont suffisamment de ressources pour accumuler plus de points que les Flyers de Philadelphie. En revanche, le Canadien ne peut pas terminer plus haut que le 6e rang et encore. Donc, le Canadien pourrait affronter les Leafs en première ronde des séries éliminatoires.
C'est la raison pour laquelle le Canadien doit laisser sa carte de visite face à une formation qui lui rend la vie passablement difficile et surtout frustrante depuis quelques années. Les Leafs ont une recette particulière contre le Canadien : une certaine forme d'intimidation. Ils frappent, ils appliquent un échec-avant continu obligeant les défenseurs du Tricolore à passer la soirée le nez écrasé contre la baie vitrée.
Si le match de ce soir se veut un prélude à la première ronde des séries, le Canadien doit exploiter ses qualités. Il doit imposer sa rapidité, il doit jouer avec passion dans les coins de la patinoire. Il doit déranger Ed Belfour.
Ses meilleurs effectifs doivent accepter un défi de taille, celui de rivaliser avec l'artillerie lourde des Leafs.
Kovalev : de mauvais plis!
La question m'a été posée au moins une dizaine de fois, hier. Alex Kovalev est-il en bonne forme? Il parait plutôt lent sur la patinoire.
Je crois plutôt qu'il y a une question d'ajustement qui doit entrer en ligne de compte et on ne passe pas près d'une saison dans un « country club » sans avoir développé de mauvais plis. Kovalev a des mains de magicien mais il devrait aussi faire bouger ses patins et retrouver le synchronisme qui permet à un joueur de talent de s'illustrer dans la collectivité.