INNSBRUCK (PC) - Le Canada a une meilleure équipe en Autriche que celles qui ont gagné les deux derniers championnats du monde. Sur papier du moins.

Mais ça reste toujours à prouver sur la glace et le Canada, comme les autres formations ayant accédé à la ronde éliminatoire, n'a plus de marge d'erreur.

Une défaite, envisageable, contre la Slovaquie jeudi, et la plus impressionnante équipe à avoir jamais représenté le Canada au Mondial, rentrera au pays la tête basse.

Il est temps que la crème remonte à la surface et l'entraîneur Marc Habscheid affirme avoir déjà noté une différence à l'entraînement mercredi.

"J'ai aimé l'attitude de nos joueurs ce matin, a-t-il commenté. Ils avaient des flammes dans les yeux."

"L'atmosphère était différente dans le vestiaire, a renchéri Brendan Morrison. Il y a un plus grand sens d'urgence. On ne peut plus se permettre un mauvais match, voire une mauvaise période."

Seulement huit des joueurs amenés en Autriche avaient joué au hockey cette saison et un échec ferait questionner les choix du directeur général Steve Tambellini.

Heatley en panne

Un des huit, Dany Heatley, le joueur le plus utile à son équipe il y a un an, n'a qu'un but en six matchs et on l'a vu dans un nouveau trio complété par Morrison et le capitaine Ryan Smyth.

"Ce n'est pas un secret que le trio de Joe Thornton (complété par Rick Nash et Simon Gagné) a produit le gros de l'attaque mais demain (jeudi) il va falloir la contribution de plus d'un trio pour battre les Slovaques", a rappelé Kris Draper, qui s'est entraîné avec Shane Doan, à la place d'Heatley, et son habituel comparse Kirk Matlby.

Forte attaque

Habscheid aura le choix d'utiliser ce trio à caractère défensif contre celui de Marian Hossa, Marian Gaborik et Pavol Demitra ou de Miroslav Satan, Jozef Stumpel et Zigmund Palffy.

"Il y a beaucoup de talent dans cette équipe, plusieurs joueurs qui peuvent marquer des buts", a reconnu Draper.

Au moins l'édition de cette année entreprendra la ronde des médailles à la suite d'une victoire, même si peu convaincante, de 2-1 sur l'Ukraine. Il y a un an le Canada avait été surclassé 6-2 par la République tchèque à son dernier match du tournoi rotation et sa confiance avait été ébranlée.

Cette fois encore le Canada aborde la ronde des médailles avec plusieurs interrogations: une seule ligne d'attaque a produit régulièrement, le travail des gardiens a été inégal et on a encore à coller trois bonnes périodes.

Et puis ses adversaires aussi sont améliorés grâce à tous ces joueurs rendus disponibles par le lock-out dans la LNH.