Pouliot doit être plus constant
Hockey lundi, 7 févr. 2011. 23:07 mercredi, 11 déc. 2024. 21:15
Comme c'est souvent le cas, le Canadien a éprouvé passablement de difficulté face aux Devils. Même sans les services de Martin Brodeur qui s'est blessé en première période, le New Jersey a frustré les hommes de Jacques Martin durant 60 minutes.
Jacques Lemaire connaît tellement le système du Canadien qu'il prépare son équipe de mains de maître. Et dimanche après-midi, on a senti que les Devils étaient prêts. En somme, ils l'étaient davantage que le Canadien.
À la défense du Tricolore, Jacques Martin doit composer avec l'absence de nombreux joueurs importants. Difficile d'affronter une équipe qui a le vent dans les voiles lorsqu'il te manque des joueurs comme Andrei Markov, Josh Gorges, Michael Cammalleri et James Wisniewski. De plus, le Canadien avait joué de façon admirable la veille face aux Rangers. On pouvait s'attendre à une baisse de régime face aux Devils et c'est ce qui s'est produit. Le Canadien s'est fait surprendre en début de match et cette fois, il n'a pas été en mesure de remonter la pente face à cette équipe à la fois rapide et robuste.
Lorsqu'une équipe doit jongler avec une formation amochée, on serait en droit de s'attendre à ce que certains joueurs élèvent leur jeu d'un cran. Or, Benoit Pouliot ne démontre rien de bon depuis quelques rencontres. J'ai d'ailleurs été déçu par la performance du Franco-Ontarien face aux Devils. Pouliot possède énormément de talent, mais il ne met pas toujours l'effort. Pourtant, je sais qu'il pourrait le faire, puisqu'il l'a prouvé lorsqu'il jouait avec David Desharnais et Mathieu Darche.
Le numéro 57 du Canadien détient l'un des meilleurs lancers de l'équipe, il est doté d'un très bon coup de patin et de bonnes mains. En fait, tout ce qu'il manque à Pouliot, c'est de l'ardeur au travail et de la constance. Si, un jour, Pouliot est en mesure d'amener du travail soutenu match après match, il deviendra un excellent joueur dans la Ligue nationale. En attendant, il est un joueur nonchalant qui crée souvent son lot de revirements.
Malgré tout, je considère qu'il s'est amélioré par rapport à ce que l'on a vu de lui au début de la saison, mais il y a encore trop de laisser-aller dans son cas et c'est ce qui me déçoit le plus.
Rejoindre les Bruins?
Au cours des prochaines semaines, le Canadien aura rendez-vous avec ses grands rivaux de division, les Bruins de Boston. Les deux équipes croiseront le fer une première fois mercredi et honnêtement, j'espère que le Canadien saluera le retour de Michael Cammalleri et de James Wisniewski.
La raison est fort simple. Sans ces deux joueurs, le Canadien n'a pas marqué lors de ses 22 dernières supériorités numériques. Et sans cette arme - qui peut s'avérer redoutable, Montréal n'a pas beaucoup de chance de battre les puissants Bruins. En quelque part, l'absence de Wisniewski fait mal, car ce dernier remplace déjà Markov, du moins en avantage numérique. Il ne faut donc pas s'attendre à des miracles de la part du remplaçant du remplaçant.
Certes, Jacques Martin aurait avantage à utiliser Mathieu Darche à profusion, devant le filet adverse. Le Québécois accomplit avec brio cette tâche et je crois que de cette manière, le jeu de puissance du CH pourrait retrouver ses lettres de noblesse.
Maintenant, est-ce que le Canadien peut toujours aspirer au premier rang de la division Nord-Est? Si l'équipe est en santé, je ne vois pas pourquoi le Canadien ne pourrait pas terminer devant les Bruins au classement. Peu de points séparent d'ailleurs les deux organisations et Boston doit composer avec l'absence de Marc Savard.
Toutefois, si le Canadien doit se débrouiller sans certains éléments clés, est-ce que ça vaudrait vraiment la peine de tenter de rejoindre les Bruins? Je m'explique. Personnellement, je ne veux pas voir le Canadien au haut du classement, mais à bout de souffle. Car, en effet, certains joueurs sont surtaxés par les temps qui courent et la fatigue pourrait les rattraper en avril. Je n'ai qu'à penser à Tomas Plekanec, Carey Price et P.K. Subban. Selon moi, il faut davantage s'assurer d'une place en séries et on verra par la suite.
Bergeron est à sa place à Tampa
Ça n'a pas pris beaucoup de temps à Marc-André Bergeron pour faire sentir sa présence dans l'alignement du Lightning. À son premier match avec sa nouvelle équipe, il a récolté deux mentions d'aides dans une victoire en prolongation face aux Blues de St. Louis.
Êtes-vous surpris? De mon côté, pas du tout. On connaît tous l'instinct offensif de Bergeron et en plus, il se retrouve dans une équipe qui marque une quantité industrielle de buts. C'est certain qu'il va marquer beaucoup de buts.
Malgré tout ce qu'il a fait de bon à Montréal, je comprends la décision de la direction du Canadien de ne pas avoir fait signer de contrat à Bergeron. Pierre Gauthier désirait un joueur moins unidimensionnel - plus défensif - et il est parvenu à dénicher Wisniewski. Ce dernier est davantage capable de remplir le rôle de 5e ou 6e défenseur.
Néanmoins, je souhaite beaucoup de succès à ce joueur extrêmement sympathique et je considère que Guy Boucher l'aidera à être meilleur défensivement. Il va trouver sa niche à Tampa Bay vu c'est l'endroit parfait pour un joueur de son style. Pour le reste, Bergeron privera certes Victor Hedman de précieuses minutes en avantage numérique, mais si cette facette connaît du succès, le jeune défenseur suédois n'aura pas le droit de se plaindre de son utilisation. À l'inverse, si Bergeron n'effectue pas le travail, Hedman retrouvera son poste sur la première vague, si c'est pour le bien de l'équipe. Un entraîneur cherche toujours les meilleurs joueurs pour fournir les meilleurs résultats et les résultats de l'équipe doivent passer avant tout.
Une bonne décision de Carbo
Lorsque j'ai appris le congédiement de Richard Martel la semaine dernière, j'avoue que j'ai été surpris. Quand tu te départis d'une figure emblématique comme Martel, c'est que tu as une idée derrière la tête. C'est ce qui s'est produit avec l'organisation des Saguenéens qui a pris une décision d'équipe - celle d'embaucher Guy Carbonneau comme entraîneur-chef - pour l'aider à progresser. Or, on a remplacé un des meilleurs entraîneurs de l'histoire de la LHJMQ par un gars qui saura amener davantage de crédibilité aux Sags.
Maintenant, je suis persuadé que Carbonneau saura remplir adéquatement les souliers de Martel. C'est son équipe et il la mènera à bon port.
Pour le reste, je n'ai pas de conseils à lui donner vu qu'il sait très bien ce qu'il fait. Certes, il va trouver que c'est passablement différent que dans la LNH, mais il s'adaptera. Il ne faut pas oublier que Carbo est déjà passé par là; Il sait donc à quoi s'attendre. Il connaît la mentalité des jeunes et ce qui l'aidera, c'est qu'il n'y aura pas beaucoup de pression cette saison, mis à part celle de participer aux séries et tenter de causer des surprises.
Du côté des joueurs, c'est certain qu'ils seront impressionnés (comme ce fut le cas avec Patrick Roy et les Remparts), mais des liens se créeront entre les deux parties. Je prévois déjà un bel avenir pour les Saguenéens de Guy Carbonneau.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont
Jacques Lemaire connaît tellement le système du Canadien qu'il prépare son équipe de mains de maître. Et dimanche après-midi, on a senti que les Devils étaient prêts. En somme, ils l'étaient davantage que le Canadien.
À la défense du Tricolore, Jacques Martin doit composer avec l'absence de nombreux joueurs importants. Difficile d'affronter une équipe qui a le vent dans les voiles lorsqu'il te manque des joueurs comme Andrei Markov, Josh Gorges, Michael Cammalleri et James Wisniewski. De plus, le Canadien avait joué de façon admirable la veille face aux Rangers. On pouvait s'attendre à une baisse de régime face aux Devils et c'est ce qui s'est produit. Le Canadien s'est fait surprendre en début de match et cette fois, il n'a pas été en mesure de remonter la pente face à cette équipe à la fois rapide et robuste.
Lorsqu'une équipe doit jongler avec une formation amochée, on serait en droit de s'attendre à ce que certains joueurs élèvent leur jeu d'un cran. Or, Benoit Pouliot ne démontre rien de bon depuis quelques rencontres. J'ai d'ailleurs été déçu par la performance du Franco-Ontarien face aux Devils. Pouliot possède énormément de talent, mais il ne met pas toujours l'effort. Pourtant, je sais qu'il pourrait le faire, puisqu'il l'a prouvé lorsqu'il jouait avec David Desharnais et Mathieu Darche.
Le numéro 57 du Canadien détient l'un des meilleurs lancers de l'équipe, il est doté d'un très bon coup de patin et de bonnes mains. En fait, tout ce qu'il manque à Pouliot, c'est de l'ardeur au travail et de la constance. Si, un jour, Pouliot est en mesure d'amener du travail soutenu match après match, il deviendra un excellent joueur dans la Ligue nationale. En attendant, il est un joueur nonchalant qui crée souvent son lot de revirements.
Malgré tout, je considère qu'il s'est amélioré par rapport à ce que l'on a vu de lui au début de la saison, mais il y a encore trop de laisser-aller dans son cas et c'est ce qui me déçoit le plus.
Rejoindre les Bruins?
Au cours des prochaines semaines, le Canadien aura rendez-vous avec ses grands rivaux de division, les Bruins de Boston. Les deux équipes croiseront le fer une première fois mercredi et honnêtement, j'espère que le Canadien saluera le retour de Michael Cammalleri et de James Wisniewski.
La raison est fort simple. Sans ces deux joueurs, le Canadien n'a pas marqué lors de ses 22 dernières supériorités numériques. Et sans cette arme - qui peut s'avérer redoutable, Montréal n'a pas beaucoup de chance de battre les puissants Bruins. En quelque part, l'absence de Wisniewski fait mal, car ce dernier remplace déjà Markov, du moins en avantage numérique. Il ne faut donc pas s'attendre à des miracles de la part du remplaçant du remplaçant.
Certes, Jacques Martin aurait avantage à utiliser Mathieu Darche à profusion, devant le filet adverse. Le Québécois accomplit avec brio cette tâche et je crois que de cette manière, le jeu de puissance du CH pourrait retrouver ses lettres de noblesse.
Maintenant, est-ce que le Canadien peut toujours aspirer au premier rang de la division Nord-Est? Si l'équipe est en santé, je ne vois pas pourquoi le Canadien ne pourrait pas terminer devant les Bruins au classement. Peu de points séparent d'ailleurs les deux organisations et Boston doit composer avec l'absence de Marc Savard.
Toutefois, si le Canadien doit se débrouiller sans certains éléments clés, est-ce que ça vaudrait vraiment la peine de tenter de rejoindre les Bruins? Je m'explique. Personnellement, je ne veux pas voir le Canadien au haut du classement, mais à bout de souffle. Car, en effet, certains joueurs sont surtaxés par les temps qui courent et la fatigue pourrait les rattraper en avril. Je n'ai qu'à penser à Tomas Plekanec, Carey Price et P.K. Subban. Selon moi, il faut davantage s'assurer d'une place en séries et on verra par la suite.
Bergeron est à sa place à Tampa
Ça n'a pas pris beaucoup de temps à Marc-André Bergeron pour faire sentir sa présence dans l'alignement du Lightning. À son premier match avec sa nouvelle équipe, il a récolté deux mentions d'aides dans une victoire en prolongation face aux Blues de St. Louis.
Êtes-vous surpris? De mon côté, pas du tout. On connaît tous l'instinct offensif de Bergeron et en plus, il se retrouve dans une équipe qui marque une quantité industrielle de buts. C'est certain qu'il va marquer beaucoup de buts.
Malgré tout ce qu'il a fait de bon à Montréal, je comprends la décision de la direction du Canadien de ne pas avoir fait signer de contrat à Bergeron. Pierre Gauthier désirait un joueur moins unidimensionnel - plus défensif - et il est parvenu à dénicher Wisniewski. Ce dernier est davantage capable de remplir le rôle de 5e ou 6e défenseur.
Néanmoins, je souhaite beaucoup de succès à ce joueur extrêmement sympathique et je considère que Guy Boucher l'aidera à être meilleur défensivement. Il va trouver sa niche à Tampa Bay vu c'est l'endroit parfait pour un joueur de son style. Pour le reste, Bergeron privera certes Victor Hedman de précieuses minutes en avantage numérique, mais si cette facette connaît du succès, le jeune défenseur suédois n'aura pas le droit de se plaindre de son utilisation. À l'inverse, si Bergeron n'effectue pas le travail, Hedman retrouvera son poste sur la première vague, si c'est pour le bien de l'équipe. Un entraîneur cherche toujours les meilleurs joueurs pour fournir les meilleurs résultats et les résultats de l'équipe doivent passer avant tout.
Une bonne décision de Carbo
Lorsque j'ai appris le congédiement de Richard Martel la semaine dernière, j'avoue que j'ai été surpris. Quand tu te départis d'une figure emblématique comme Martel, c'est que tu as une idée derrière la tête. C'est ce qui s'est produit avec l'organisation des Saguenéens qui a pris une décision d'équipe - celle d'embaucher Guy Carbonneau comme entraîneur-chef - pour l'aider à progresser. Or, on a remplacé un des meilleurs entraîneurs de l'histoire de la LHJMQ par un gars qui saura amener davantage de crédibilité aux Sags.
Maintenant, je suis persuadé que Carbonneau saura remplir adéquatement les souliers de Martel. C'est son équipe et il la mènera à bon port.
Pour le reste, je n'ai pas de conseils à lui donner vu qu'il sait très bien ce qu'il fait. Certes, il va trouver que c'est passablement différent que dans la LNH, mais il s'adaptera. Il ne faut pas oublier que Carbo est déjà passé par là; Il sait donc à quoi s'attendre. Il connaît la mentalité des jeunes et ce qui l'aidera, c'est qu'il n'y aura pas beaucoup de pression cette saison, mis à part celle de participer aux séries et tenter de causer des surprises.
Du côté des joueurs, c'est certain qu'ils seront impressionnés (comme ce fut le cas avec Patrick Roy et les Remparts), mais des liens se créeront entre les deux parties. Je prévois déjà un bel avenir pour les Saguenéens de Guy Carbonneau.
*Propos recueillis par Nicolas Dupont