Pouliot fera-t-il oublier Latendresse?
Hockey vendredi, 8 janv. 2010. 16:02 dimanche, 15 déc. 2024. 03:31
BROSSARD - Benoit Pouliot est en voie de faire oublier Guillaume Latendresse. En fait, les deux jeunes attaquants démontrent que le changement d'air s'avère bénéfique depuis que le Canadien et le Wild du Minnesota ont transigé, le 22 novembre.
Après avoir soigné une blessure à un poignet, Pouliot fait sa marque depuis quelques semaines au sein du deuxième trio du Canadien. Jeudi, le Franco-Ontarien a réussi un deuxième but gagnant en l'espace de huit jours. Il s'agissait pour lui d'un quatrième but dans ses six derniers matchs.
Pendant ce temps au Minnesota, Latendresse a marqué sept fois, en plus d'amasser deux passes, en 19 rencontres depuis son transfert.
"Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Mais ça se passe mieux que je l'aurais souhaité", a avoué Pouliot, vendredi, au Complexe sportif Bell.
"Le changement d'air y est évidemment pour quelque chose, a-t-il continué. Ça ne fonctionnait pas pour moi chez le Wild. Je n'ai pas réellement eu une grande chance de me faire valoir. C'est malheureux parce que j'aurais voulu connaître un bon début de carrière. Mais c'est chose du passé. Je suis heureux d'être ici et ça se passe bien."
Le premier choix du Wild en 2005 - quatrième au total devant Carey Price - s'est améné à Montréal en ayant la réputation de ne pas être le plus vaillant des athlètes. Une étiquette injustifiée, dit-il, exagérée à tout le moins.
"Quand les choses fonctionnent mal, les gens essaient de te trouver des défauts. C'est vrai que fournir mon plein effort n'était pas mon point fort au début de ma carrière, mais j'ai travaillé là-dessus pas mal. Les deux saisons que j'ai passées à Houston dans la Ligue américaine m'ont aidé. L'entraîneur là-bas, Kevin Constantine, m'a poussé pas mal. Si on ne travaillait pas, on ne jouait pas."
S'il y a un autre aspect positif de son séjour dans l'organisation du Wild, c'est qu'il a peaufiné son jeu en défense sous la gouverne d'un des meilleurs entraîneurs en la matière, Jacques Lemaire.
"A mon arrivée, j'ai réalisé que l'accent était mis sur la défense. Avec Jacques, tu comprenais rapidement qu'il ne fallait pas répéter la même erreur deux fois, sinon on te laissait de côté. C'est de cette façon que j'ai appris. Il insistait tellement là-dessus que je n'ai pas eu le choix d'apprendre."
Pouliot dit avoir conservé de bons souvenirs de Lemaire et de son acolyte Mario Tremblay. De les affronter samedi, à l'occasion de la visite des Devils du New Jersey au Centre Bell, ne représente pas une source de motivation additionnelle. Il espère simplement avoir l'occasion de les saluer, après le match.
Le défenseur Marc-André Bergeron, qui a été le coéquipier de Pouliot au Minnesota la saison dernière, n'est pas surpris des succès qu'il connaît.
"Benoit est sans doute plus mature. Il réalise la difficulté de s'établir dans la Ligue nationale et que ça prend beaucoup de sérieux pour réussir. C'est un gars qui a beaucoup de talent. Présentement, il a la chance de le montrer. L'entraîneur lui fait confiance et il mérite ce qui lui arrive."
Le joueur de centre Scott Gomez a repris des couleurs à l'attaque depuis qu'on lui a associé Pouliot sur le flanc gauche. A ses huit dernières rencontres, il a obtenu un but en plus d'amasser 11 passes. L'autre membre du trio, Brian Gionta, montre une fiche de deux buts et de trois passes en six matchs depuis son retour à l'action.
"Brian et moi connaissions peu Benoit, mais Kirk Muller (un des adjoints à l'entraîneur Jacques Martin) nous en avait parlé en des termes élogieux, a confié Gomez. C'est quand on a patiné à ses côtés à l'entraînement qu'on a réalisé qu'on avait un petit joyau entre les mains. Benoit est bourré de talent. Il a un énorme potentiel. Il est imposant physiquement et il utilise bien cet atout. Il s'améliore à tous les jours. Il ne peut pas avoir de meilleur exemple à ses côtés que Brian Gionta afin de poursuivre sa progression."
L'entraîneur Jacques Martin a mis un bémol sur le concert d'éloges, en rappelant que "six matchs ne font pas une carrière".
"On a tendance à porter un jugement hâtif sur un joueur, que ça aille bien ou mal, a déclaré Martin. Benoit est un jeune qui tente encore de s'établir dans la Ligue nationale. Il essaie de prouver sa valeur. On ne peut pas sauter aux conclusions après un, deux ou 10 matchs.
"Chez le Canadien, il n'y a pas de meilleur cas que celui de Matt D'Agostini, a-t-il repris. Matt est parti en trombe à son arrivée, la saison dernière, avant de ralentir considérablement. Est-ce qu'on peut dire que Matt D'Agostini est un joueur établi? Non. C'est un jeune qui tente de faire sa place."
Pour revenir à Pouliot, Martin a soutenu qu'il avait possiblement retiré une leçon positive des débuts ardus qu'il a connus au Minnesota.
"On apprend davantage d'expériences négatives que positives, a-t-il résumé. Face à de l'adversité, la force de caractère de l'athlète prend le dessus. Benoit a connu des saisons frustrantes, mais qui lui ont permis d'acquérir de l'expérience qui le sert bien actuellement. Les exigences à son endroit au Minnesota étaient les mêmes qu'à Montréal. Il est mieux outillé pour y faire face. A lui maintenant de répondre aux espoirs."
(...)
Jacques Martin a donné congé d'entraînement sur glace à ses troupiers pour la deuxième fois cette semaine, vendredi. Comme ç'avait été le cas mercredi, seul le gardien Carey Price a patiné en survêtement. Price n'est pas sans savoir que c'est Jaroslav Halak qui va affronter les tirs des Devils du New Jersey, samedi, même si on a eu aucune confirmation à ce sujet.
L'entraîneur trouve que l'équipe montre des signes de fatigue, surtout psychologique, en raison du calendrier chargé des dernières semaines.
"On a eu un mois de décembre de 17 matchs, avant d'enchaîner avec une première semaine de quatre matchs en 2010", a-t-il fait remarquer.
Le Canadien va pouvoir retrouver son souffle avant le sprint pré-olympique, en ne livrant que deux rencontres à domicile la semaine prochaine, jeudi (Dallas) et samedi (Ottawa).
(...)
Le défenseur Ryan O'Byrne ratera une autre rencontre parce qu'il se trouve auprès d'un membre de sa famille malade, en Colombie-Britannique.
(...)
Marc-André Bergeron trouve que la réputation d'entraîneur ultra-défensif qu'on accolle à Jacques Lemaire est surfaite.
"Il a innové à l'époque en implantant la 'trappe', mais il a lui-même fait des ajustements, a-t-il souligné. C'est un entraîneur intelligent. Il a pris ce qu'il y avait de mieux des deux côtés (défense, attaque).
"Personnellement, j'ai bien aimé joué sous les ordres de Jacques et de Mario Tremblay, a poursuivi le défenseur à caractère offensif. J'ai connu une bonne saison. J'ai beaucoup de respect pour ces deux hommes. J'entretenais de bonnes relations avec Jacques. Je pouvais jaser avec lui quand je le voulais. Il te dit quelles tâches tu dois accomplir et si tu les fais, il te laisse tranquille. Je me plais à Montréal et j'aimerais rester avec le Canadien, mais je rejouerais pour Jacques et Mario n'importe quand."
(...)
Le Canadien a perdu ses cinq derniers duels contre les Devils, incluant les quatre de la saison dernière.
"Avec les Devils, c'est toujours la même chose. Les entraîneurs passent derrière le banc, mais le style de jeu de l'équipe demeure le même", a commenté Jacques Martin.
Les Devils, qui accueillaient le Lightning de Tampa Bay vendredi, trônent au sommet de l'Association de l'Est.
Après avoir soigné une blessure à un poignet, Pouliot fait sa marque depuis quelques semaines au sein du deuxième trio du Canadien. Jeudi, le Franco-Ontarien a réussi un deuxième but gagnant en l'espace de huit jours. Il s'agissait pour lui d'un quatrième but dans ses six derniers matchs.
Pendant ce temps au Minnesota, Latendresse a marqué sept fois, en plus d'amasser deux passes, en 19 rencontres depuis son transfert.
"Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Mais ça se passe mieux que je l'aurais souhaité", a avoué Pouliot, vendredi, au Complexe sportif Bell.
"Le changement d'air y est évidemment pour quelque chose, a-t-il continué. Ça ne fonctionnait pas pour moi chez le Wild. Je n'ai pas réellement eu une grande chance de me faire valoir. C'est malheureux parce que j'aurais voulu connaître un bon début de carrière. Mais c'est chose du passé. Je suis heureux d'être ici et ça se passe bien."
Le premier choix du Wild en 2005 - quatrième au total devant Carey Price - s'est améné à Montréal en ayant la réputation de ne pas être le plus vaillant des athlètes. Une étiquette injustifiée, dit-il, exagérée à tout le moins.
"Quand les choses fonctionnent mal, les gens essaient de te trouver des défauts. C'est vrai que fournir mon plein effort n'était pas mon point fort au début de ma carrière, mais j'ai travaillé là-dessus pas mal. Les deux saisons que j'ai passées à Houston dans la Ligue américaine m'ont aidé. L'entraîneur là-bas, Kevin Constantine, m'a poussé pas mal. Si on ne travaillait pas, on ne jouait pas."
S'il y a un autre aspect positif de son séjour dans l'organisation du Wild, c'est qu'il a peaufiné son jeu en défense sous la gouverne d'un des meilleurs entraîneurs en la matière, Jacques Lemaire.
"A mon arrivée, j'ai réalisé que l'accent était mis sur la défense. Avec Jacques, tu comprenais rapidement qu'il ne fallait pas répéter la même erreur deux fois, sinon on te laissait de côté. C'est de cette façon que j'ai appris. Il insistait tellement là-dessus que je n'ai pas eu le choix d'apprendre."
Pouliot dit avoir conservé de bons souvenirs de Lemaire et de son acolyte Mario Tremblay. De les affronter samedi, à l'occasion de la visite des Devils du New Jersey au Centre Bell, ne représente pas une source de motivation additionnelle. Il espère simplement avoir l'occasion de les saluer, après le match.
Le défenseur Marc-André Bergeron, qui a été le coéquipier de Pouliot au Minnesota la saison dernière, n'est pas surpris des succès qu'il connaît.
"Benoit est sans doute plus mature. Il réalise la difficulté de s'établir dans la Ligue nationale et que ça prend beaucoup de sérieux pour réussir. C'est un gars qui a beaucoup de talent. Présentement, il a la chance de le montrer. L'entraîneur lui fait confiance et il mérite ce qui lui arrive."
Le joueur de centre Scott Gomez a repris des couleurs à l'attaque depuis qu'on lui a associé Pouliot sur le flanc gauche. A ses huit dernières rencontres, il a obtenu un but en plus d'amasser 11 passes. L'autre membre du trio, Brian Gionta, montre une fiche de deux buts et de trois passes en six matchs depuis son retour à l'action.
"Brian et moi connaissions peu Benoit, mais Kirk Muller (un des adjoints à l'entraîneur Jacques Martin) nous en avait parlé en des termes élogieux, a confié Gomez. C'est quand on a patiné à ses côtés à l'entraînement qu'on a réalisé qu'on avait un petit joyau entre les mains. Benoit est bourré de talent. Il a un énorme potentiel. Il est imposant physiquement et il utilise bien cet atout. Il s'améliore à tous les jours. Il ne peut pas avoir de meilleur exemple à ses côtés que Brian Gionta afin de poursuivre sa progression."
L'entraîneur Jacques Martin a mis un bémol sur le concert d'éloges, en rappelant que "six matchs ne font pas une carrière".
"On a tendance à porter un jugement hâtif sur un joueur, que ça aille bien ou mal, a déclaré Martin. Benoit est un jeune qui tente encore de s'établir dans la Ligue nationale. Il essaie de prouver sa valeur. On ne peut pas sauter aux conclusions après un, deux ou 10 matchs.
"Chez le Canadien, il n'y a pas de meilleur cas que celui de Matt D'Agostini, a-t-il repris. Matt est parti en trombe à son arrivée, la saison dernière, avant de ralentir considérablement. Est-ce qu'on peut dire que Matt D'Agostini est un joueur établi? Non. C'est un jeune qui tente de faire sa place."
Pour revenir à Pouliot, Martin a soutenu qu'il avait possiblement retiré une leçon positive des débuts ardus qu'il a connus au Minnesota.
"On apprend davantage d'expériences négatives que positives, a-t-il résumé. Face à de l'adversité, la force de caractère de l'athlète prend le dessus. Benoit a connu des saisons frustrantes, mais qui lui ont permis d'acquérir de l'expérience qui le sert bien actuellement. Les exigences à son endroit au Minnesota étaient les mêmes qu'à Montréal. Il est mieux outillé pour y faire face. A lui maintenant de répondre aux espoirs."
(...)
Jacques Martin a donné congé d'entraînement sur glace à ses troupiers pour la deuxième fois cette semaine, vendredi. Comme ç'avait été le cas mercredi, seul le gardien Carey Price a patiné en survêtement. Price n'est pas sans savoir que c'est Jaroslav Halak qui va affronter les tirs des Devils du New Jersey, samedi, même si on a eu aucune confirmation à ce sujet.
L'entraîneur trouve que l'équipe montre des signes de fatigue, surtout psychologique, en raison du calendrier chargé des dernières semaines.
"On a eu un mois de décembre de 17 matchs, avant d'enchaîner avec une première semaine de quatre matchs en 2010", a-t-il fait remarquer.
Le Canadien va pouvoir retrouver son souffle avant le sprint pré-olympique, en ne livrant que deux rencontres à domicile la semaine prochaine, jeudi (Dallas) et samedi (Ottawa).
(...)
Le défenseur Ryan O'Byrne ratera une autre rencontre parce qu'il se trouve auprès d'un membre de sa famille malade, en Colombie-Britannique.
(...)
Marc-André Bergeron trouve que la réputation d'entraîneur ultra-défensif qu'on accolle à Jacques Lemaire est surfaite.
"Il a innové à l'époque en implantant la 'trappe', mais il a lui-même fait des ajustements, a-t-il souligné. C'est un entraîneur intelligent. Il a pris ce qu'il y avait de mieux des deux côtés (défense, attaque).
"Personnellement, j'ai bien aimé joué sous les ordres de Jacques et de Mario Tremblay, a poursuivi le défenseur à caractère offensif. J'ai connu une bonne saison. J'ai beaucoup de respect pour ces deux hommes. J'entretenais de bonnes relations avec Jacques. Je pouvais jaser avec lui quand je le voulais. Il te dit quelles tâches tu dois accomplir et si tu les fais, il te laisse tranquille. Je me plais à Montréal et j'aimerais rester avec le Canadien, mais je rejouerais pour Jacques et Mario n'importe quand."
(...)
Le Canadien a perdu ses cinq derniers duels contre les Devils, incluant les quatre de la saison dernière.
"Avec les Devils, c'est toujours la même chose. Les entraîneurs passent derrière le banc, mais le style de jeu de l'équipe demeure le même", a commenté Jacques Martin.
Les Devils, qui accueillaient le Lightning de Tampa Bay vendredi, trônent au sommet de l'Association de l'Est.