OTTAWA - Ceux qui pensent que les Sénateurs d'Ottawa sont abattus, prêts à rendre les armes face aux Ducks d'Anaheim, détrompez-vous. L'équipe de la capitale fédérale se nourrit d'espoir de revenir dans la finale de la coupe Stanley, dès samedi, à la Place Banque Scotia.

La domination qu'ont exercée les Ducks dans les deux victoires qu'ils ont acquises en Californie n'a pas affecté le moral des champions de l'Est. Du moins, pas en apparence.

"On connaît l'importance du défi qu'on a à relever, a affirmé Jason Spezza, vendredi, en parlant de l'affrontement numéro trois de la série. Il s'agit, et de loin, de notre plus important match de la saison.

"Combler un retard de 0-2 dans une série, c'est faisable. C'est très dur cependant de revenir de l'arrière 0-3."

Le capitaine Daniel Alfredsson a assuré que la performance des champions de l'Ouest n'a pas semé le doute dans l'esprit de ses coéquipiers et lui.

"On leur a trop facilité la tâche dans les deux premiers matchs, a-t-il avancé. Les Ducks jouent bien, mais j'estime qu'on peut être meilleur dans plusieurs aspects du jeu. Ce n'est pas comme si on jouait de notre mieux et qu'on ne pouvait rien faire de plus."

Les Sens ont tenu une bonne séance de brassage d'idées, avant de sauter sur la glace. Une réunion fructueuse, de toute évidence, qui a regaillardi les joueurs.

"On a beaucoup parlé du style qu'on doit préconiser, celui qui nous a permis de nous imposer au cours des trois premiers tours des séries, a souligné Alfredsson. Dans les deux premiers matchs de la finale à Anaheim, les Ducks nous ont fait le coup en imposant leur style."

Les Sénateurs doivent surtout afficher plus de confiance et d'intelligence au jeu. L'entraîneur Bryan Murray le répète depuis mercredi soir.

"On doit être plus alerte dans notre lecture du jeu, mieux structuré dans notre échec-avant et faire preuve de plus de patience", a soulevé le joueur de centre Antoine Vermette.

"On n'a pas lancé suffisamment au but jusqu'à maintenant parce qu'on n'a pas été suffisamment en possession de la rondelle."

Comme les meneurs de l'équipe, Vermette estime que les Sénateurs ont les atouts afin de surmonter le retard auquel ils sont confrontés.

"On sait qu'on est capable, on a la force du caractère pour le faire. Si on ne croyait pas en nos chances, ce ne serait pas la peine de se présenter à l'amphithéâtre. Je constate qu'on est tous ici aujourd'hui, alors on doit y croire", a résumé Vermette.

La fièvre, encore

Les partisans des Sénateurs n'ont assurément pas baissé les bras, même s'ils ont vu leurs favoris revenir bredouilles de la Californie. Il étaient quelques centaines à l'aéroport pour accueillir les joueurs, jeudi en début de soirée. Il y avait un autre groupe d'amateurs qui les attendaient à l'amphithéâtre. La fièvre ne s'est pas estompée.

"Les gens croient en nous, et nous, nous croyons en nos moyens, a relevé Spezza. Les Ducks ont fait leur travail en remportant les deux matchs disputés chez eux. A nous maintenant de faire le nôtre chez nous."