Qc: le nouvel amphithéâtre verra le jour
Hockey jeudi, 10 févr. 2011. 09:10 jeudi, 12 déc. 2024. 13:43
QUÉBEC - La construction d'un nouveau Colisée, dont le coût est présentement estimé à 400 millions $, se fera exclusivement avec des fonds publics, ont déclaré jeudi le premier ministre Jean Charest et le maire de Québec, Régis Labeaume, en annonçant qu'ils assumeront chacun la quasi-totalité de la facture.
M. Labeaume a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il faisait passer l'investissement de la Ville de Québec de 50 millions $ à 187 millions $. M. Charest a augmenté sa participation à 50 pour cent du coût, comparativement à 45 pour cent annoncé en septembre, pour un maximum de 200 millions $.
Un groupe qui vend des sièges du futur amphithéâtre, J'ai ma place, contribuera à la construction à hauteur de 13 millions $.
M. Labeaume a affirmé sans détour qu'aucun partenaire privé ne réussirait à faire des profits en investissant dans le projet à cette étape.
« Ces entreprises n'investiront pas dans la construction de l'amphithéâtre, tout simplement parce qu'il leur est impossible de connaître un rendement sur l'investissement qui justifierait un tel investissement, la rentabilité étant impossible dans l'état actuel des choses », a-t-il dit lors d'une conférence de presse en présence du premier ministre.
M. Labeaume a affirmé qu'il était impératif de mettre le projet en branle dès maintenant, alors que le coût réel de l'édifice ainsi que le plan d'affaires final restent à déterminer et que le gouvernement fédéral continue de demander plus d'informations avant de décider s'il investit.
Selon le maire, en agissant ainsi, Québec sera en position d'attirer plus facilement une équipe de la Ligue nationale de hockey.
« Si on attend tout un chacun, ça voudrait dire qu'on ne part pas et ça veut dire qu'on perd cette fenêtre d'opportunité, a-t-il déclaré. Ne me demandez pas à moi, comme gars de Québec, comme maire de Québec, de passer par dessus cette opportunité. Je m'en voudrais pour le reste de mes jours. »
M. Charest a pour sa part assuré que sa décision d'investir se basait sur des études préliminaires qui l'ont convaincu du bien-fondé du projet.
« On ne s'est pas assis pour trouver les raisons pour ne pas faire le projet, a-t-il dit. On a travaillé ensemble pour trouver comment on pouvait réaliser ce projet et le faire rigoureusement pour les contribuables québécois. »
M. Labeaume est ainsi en position de réaliser sa principale promesse électorale, formulée à l'automne 2009, soit la construction d'une installation qui remplacerait le Colisée, vieux de 61 ans.
Le maire s'est emporté lorsqu'il a répondu à une question sur l'opportunité d'investir dans une telle infrastructure dans l'état actuel des finances publiques et devant les besoins du réseau de soins de santé.
« Vous pouvez parler d'éthique et faire le parallèle, à mon sens inapproprié, avec les hôpitaux, a-t-il dit. Je m'excuse, on vit en société et il y a de tout dans une société. Alors on vit en communauté et moi en passant, j'ai promis un amphithéâtre aux dernières élections et j'ai été élu avec 80 pour cent. »
Pour financer sa part, M. Labeaume dégagera 62 millions $ en sabrant dans les dépenses administratives de la Ville et empruntera 125 millions $, ce qui devrait occasionner des frais d'intérêts annuels de 10 millions $ pendant 20 ans. Le gouvernement du Québec contractera aussi un emprunt pour couvrir sa participation.
Tout revenu venant de la vente du nom de l'aréna ou de l'exclusivité de la vente de bière à des entreprises servira à alléger les frais déboursés par la Ville. Dans l'éventualité où le premier ministre Stephen Harper décide d'investir dans le projet, les deux partenaires actuels diminueront leur investissement à parts égales.
La construction du nouvel aréna devrait débuter au printemps 2013, pour se compléter en septembre 2015. Entre-temps, l'agence gouvernementale Infrastructure Québec encadrera les travaux de planification, qui devraient permettre notamment de connaître le coût réel de l'amphithéâtre dans deux ans, avec une marge d'erreur de 0 à 5 pour cent, comparativement à 75 pour cent actuellement.
À Ottawa, la ministre responsable du dossier, Josée Verner, a répété que le gouvernement fédéral doit d'abord voir le plan détaillé du projet avant d'indiquer s'il participera ou non au financement.
« Ça ne fait pas des mois qu'on étudie le dossier parce que ça ne fait pas des mois qu'on a le dossier. En fait, on a rien. (...) Aujourd'hui, ce que j'ai entre les mains, c'est du 'clipping' de presse et le communiqué de presse conjoint du premier ministre (Charest) et du maire Labeaume », a-t-elle argué, incapable toutefois de préciser combien de temps pourrait durer l'évaluation du dossier.
Quant à la participation du privé, une condition qu'avait fixée Ottawa pour sa participation au financement, Mme Verner n'a pas été en mesure d'indiquer si l'exigence était toujours de mise.
L'ancien propriétaire des Nordiques de Québec, Marcel Aubut, s'est réjoui de l'annonce du montage financier, mais il est demeuré réservé sur les effets que cela aura auprès du commissaire de la Ligue nationale de hockey, Gary Bettman.
« Le commissaire a toujours dit, et avec raison, 'je ne veux même pas entendre parler de Québec tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas une garantie que le Colisée va être fait'. Alors cette condition vient d'être levée. Comment va-t-il réagir le commissaire? (...) Je ne pense pas qu'il y ait de grande déclaration de sa part. »
M. Labeaume a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il faisait passer l'investissement de la Ville de Québec de 50 millions $ à 187 millions $. M. Charest a augmenté sa participation à 50 pour cent du coût, comparativement à 45 pour cent annoncé en septembre, pour un maximum de 200 millions $.
Un groupe qui vend des sièges du futur amphithéâtre, J'ai ma place, contribuera à la construction à hauteur de 13 millions $.
M. Labeaume a affirmé sans détour qu'aucun partenaire privé ne réussirait à faire des profits en investissant dans le projet à cette étape.
« Ces entreprises n'investiront pas dans la construction de l'amphithéâtre, tout simplement parce qu'il leur est impossible de connaître un rendement sur l'investissement qui justifierait un tel investissement, la rentabilité étant impossible dans l'état actuel des choses », a-t-il dit lors d'une conférence de presse en présence du premier ministre.
M. Labeaume a affirmé qu'il était impératif de mettre le projet en branle dès maintenant, alors que le coût réel de l'édifice ainsi que le plan d'affaires final restent à déterminer et que le gouvernement fédéral continue de demander plus d'informations avant de décider s'il investit.
Selon le maire, en agissant ainsi, Québec sera en position d'attirer plus facilement une équipe de la Ligue nationale de hockey.
« Si on attend tout un chacun, ça voudrait dire qu'on ne part pas et ça veut dire qu'on perd cette fenêtre d'opportunité, a-t-il déclaré. Ne me demandez pas à moi, comme gars de Québec, comme maire de Québec, de passer par dessus cette opportunité. Je m'en voudrais pour le reste de mes jours. »
M. Charest a pour sa part assuré que sa décision d'investir se basait sur des études préliminaires qui l'ont convaincu du bien-fondé du projet.
« On ne s'est pas assis pour trouver les raisons pour ne pas faire le projet, a-t-il dit. On a travaillé ensemble pour trouver comment on pouvait réaliser ce projet et le faire rigoureusement pour les contribuables québécois. »
M. Labeaume est ainsi en position de réaliser sa principale promesse électorale, formulée à l'automne 2009, soit la construction d'une installation qui remplacerait le Colisée, vieux de 61 ans.
Le maire s'est emporté lorsqu'il a répondu à une question sur l'opportunité d'investir dans une telle infrastructure dans l'état actuel des finances publiques et devant les besoins du réseau de soins de santé.
« Vous pouvez parler d'éthique et faire le parallèle, à mon sens inapproprié, avec les hôpitaux, a-t-il dit. Je m'excuse, on vit en société et il y a de tout dans une société. Alors on vit en communauté et moi en passant, j'ai promis un amphithéâtre aux dernières élections et j'ai été élu avec 80 pour cent. »
Pour financer sa part, M. Labeaume dégagera 62 millions $ en sabrant dans les dépenses administratives de la Ville et empruntera 125 millions $, ce qui devrait occasionner des frais d'intérêts annuels de 10 millions $ pendant 20 ans. Le gouvernement du Québec contractera aussi un emprunt pour couvrir sa participation.
Tout revenu venant de la vente du nom de l'aréna ou de l'exclusivité de la vente de bière à des entreprises servira à alléger les frais déboursés par la Ville. Dans l'éventualité où le premier ministre Stephen Harper décide d'investir dans le projet, les deux partenaires actuels diminueront leur investissement à parts égales.
La construction du nouvel aréna devrait débuter au printemps 2013, pour se compléter en septembre 2015. Entre-temps, l'agence gouvernementale Infrastructure Québec encadrera les travaux de planification, qui devraient permettre notamment de connaître le coût réel de l'amphithéâtre dans deux ans, avec une marge d'erreur de 0 à 5 pour cent, comparativement à 75 pour cent actuellement.
À Ottawa, la ministre responsable du dossier, Josée Verner, a répété que le gouvernement fédéral doit d'abord voir le plan détaillé du projet avant d'indiquer s'il participera ou non au financement.
« Ça ne fait pas des mois qu'on étudie le dossier parce que ça ne fait pas des mois qu'on a le dossier. En fait, on a rien. (...) Aujourd'hui, ce que j'ai entre les mains, c'est du 'clipping' de presse et le communiqué de presse conjoint du premier ministre (Charest) et du maire Labeaume », a-t-elle argué, incapable toutefois de préciser combien de temps pourrait durer l'évaluation du dossier.
Quant à la participation du privé, une condition qu'avait fixée Ottawa pour sa participation au financement, Mme Verner n'a pas été en mesure d'indiquer si l'exigence était toujours de mise.
L'ancien propriétaire des Nordiques de Québec, Marcel Aubut, s'est réjoui de l'annonce du montage financier, mais il est demeuré réservé sur les effets que cela aura auprès du commissaire de la Ligue nationale de hockey, Gary Bettman.
« Le commissaire a toujours dit, et avec raison, 'je ne veux même pas entendre parler de Québec tant et aussi longtemps qu'il n'y a pas une garantie que le Colisée va être fait'. Alors cette condition vient d'être levée. Comment va-t-il réagir le commissaire? (...) Je ne pense pas qu'il y ait de grande déclaration de sa part. »