Les dirigeants de l'équipe canadienne de hockey vont avoir des décisions très difficiles à prendre au cours des prochaines semaines. Il y a 26 joueurs qui vont batailler pour les 20 postes disponibles lors de chaque rencontre. Les joueurs présents méritent tous de jouer à chaque soir et certains d'entre eux devront laisser leur ego de côté.

Lors de la première journée d'entraînement, les entraîneurs ont composé 5 trios. Mario Lemieux jouait en compagnie de Brad Richards et Martin St-Louis. Joe Sakic se retrouvait avec Simon Gagné et Jarome Iginla. Le 5e trio, donc celui des joueurs qui ne seraient pas du premier match s'il avait lieu demain, était composé de Vincent Lecavalier qui était au centre et ses ailiers étaient Brenden Morrow et Ryan Smyth.

Ça veut donc dire que Vincent Lecavalier devra se battre plus fort pour espérer jouer lors de la Coupe du monde. Une bonne claque en plein visage pour un joueur qui a prouvé de grandes choses lors des séries d'après-saison. Vincent Lecavalier n'est pas le genre de joueur à se plaindre de son sort et avec raison. Il est d'abord heureux de se retrouver avec cette équipe. Il est toutefois évident qu'il y a un ou des dirigeants de cette formation qui ne sont pas vendu à sa cause. Et c'est très dommage parce qu'il représente l'avenir du hockey au Canada.

Rappelez-vous, Lecavalier n'a pas été choisi dès le début par les dirigeants. C'est au mois de juillet qu'il a appris qu'il allait être de la formation parce que Steve Yzerman est blessé. Il est donc présent parce que les dirigeants de la formation canadienne n'avait plus le choix de l'inviter.
Au cours des prochains jours, Lecavalier devra forcer la main des entraîneurs parce qu'il a déjà deux prises contre lui et le tournoi n'est pas encore en marche. Mais je vais vous faire une petite prédiction. Dès le début des matchs hors-concours, il va trouver une façon de faire tourner les têtes.

Je vous le disais plus tôt, Vincent Lecavalier ne va pas se plaindre.

"J'ai une chance de faire mes preuves. C'est ce qui compte. Je n'ai pas eu beaucoup de vacances, mais au moins je me concentre comme si les séries recommençaient. C'est plus facile. Aujourd'hui, j'étais nerveux au début de l'entraînement pendant les 15 premières minutes, mais tout s'est replacé par la suite".

Lecavalier pourra aussi s'inspirer de l'expérience de Jarome Iginla lors des derniers Jeux olympiques en 2002. Rappelez-vous, lors de l'été précédant, l'équipe canadienne avait tenu un mini-camp d'une semaine à Calgary. Lors de ce camp, Joe Sakic s'était blessé et les dirigeants devaient trouver un autre joueur pour le remplacer.

"C'est à ce moment qu'on a décidé d'inviter Iginla, de dire l'entraîneur-chef Pat Quinn. Vous savez pourquoi on l'a invité ? Parce qu'on voulait avoir un joueur qui demeurait tout près de Calgary. C'est tout. Il ne faisait pas parti de nos plans. Toutefois, Jarome s'est dit qu'il avait sa place avec les joueurs présents et c'est à ce moment qu'il a débloqué et c'est depuis ce temps qu'il connaît du succès".

Une belle histoire et Vincent Lecavalier va continuer d'écrire la sienne. Si évidement, on lui donne la chance.