Jeudi soir à Toronto, Bruce Boudreau, Mike Babcock et Guy Carbonneau sont en lice pour l'obtention du trophée Jack Adams, remis à l'entraîneur de l'année dans la Ligue nationale.

S'il l'emportait, Carbonneau deviendrait seulement le troisième entraîneur-chef du Canadien à mériter cet honneur. Pat Burns en 1989 et Scotty Bowman en 1977 sont les deux autres.

Pat Burns est le meneur avec trois trophées Jack Adams à son actif. Après Montréal, Burns a remis ça en 93 avec les Maple Leafs de Toronto et cinq plus tard avec les Bruins de Boston.

L'an dernier, Alain Vigneault, à sa première saison à la barre des Canucks de Vancouver, a été couronné. Guy Carbonneau succéderait donc à un ancien du Canadien.

Il succéderait aussi à un québécois. En fait, cinq entraîneurs de la Belle Province ont été élus entraîneur de l'année.

Les cinq ont déjà dirigé le Tricolore.

Parmi ceux-ci, il y a Jacques Lemaire et Jacques Demers. Ils font partie d'un groupe de quatre entraîneurs qui ont gagné deux fois le trophée Jack Adams. Les autres sont Pat Quinn et Scotty Bowman.

Gagner le Jack Adams n'est pas synonyme de sécurité d'emploi. Parlez-en à Ted Nolan qui, un an après avoir été nommé entraîneur de l'année, a été congédié par les Sabres de Buffalo.

Parlez-en aussi à John Tortorella. Entraîneur de l'année et gagnant de la Coupe Stanley en 2004, Tortorella a été congédié, la semaine dernière.

Guy Carbonneau n'a pas gagné la Coupe Stanley mais il ne sera pas congédié. Il a mené une équipe que personne ne voyait en séries au sommet de l'Association de l'Est. Il a redonné les lettres de noblesses à une organisation qui en avait grandement besoin.

Pariez qu'ils seront plusieurs devant leur téléviseur, jeudi soir, à scander Guy, Guy, Guy!!!