Raphael Diaz a devancé Yemelin
Hockey dimanche, 2 oct. 2011. 21:14 jeudi, 12 déc. 2024. 06:46
Le camp du Canadien a bien commencé, mais la suite a été une petite déception pour certains joueurs. Puis les choses se sont compliquées avec cinq défaites de suite en matchs préparatoires.
Au moins, le camp a pris fin sur une bonne note avec une belle victoire de 5-1 sur le Lightning de Tampa Bay. Ma grande surprise lors de cette partie a été de voir Raphael Diaz en uniforme. Sa présence signifie-t-elle qu'il a gagné sa bataille avec Alexei Yemelin pour le poste de sixième défenseur? J'ai l'impression que la réponse est oui, car Jacques Martin jouait avec sa formation régulière.
C'est vrai que le Canadien a quelques blessés, mais exception faite d'Andrei Markov, il n'y a pas de joueurs clés sur la touche à l'avant. D'avoir une attaque en santé doit rassurer l'entraîneur.
En défensive, le Canadien aura des problèmes sans Markov. La relance de l'attaque, l'avantage et le désavantage numérique seront plus difficiles. Markov joue en moyenne 25 minutes par partie. L'an passé, le Canadien avait réussi à colmater la brèche causée par sa perte grâce à des joueurs comme Roman Hamrlik, Paul Mara et James Wisniewski, mais cette saison, la relève est nettement plus inexpérimentée.
Un changement de rôle inquiétant
L'absence de Markov en début de saison n'aura pas comme incidence que de surtaxer certains arrières, il aura aussi comme effet de forcer des défenseurs à changer de rôle. Ainsi, P.K. Subban va se retrouver dans les patins du défenseur numéro un du Canadien alors que Josh Gorges sera le second de l'unité défensive et on risque de retrouver Hal Gill parmi les quatre premiers défenseurs. Jaroslav Spacek va aussi hériter de plus de temps de glace.
Certains défenseurs seront surtaxés lors des parties serrées, mais dans le hockey moderne, les joueurs doivent apprendre et gagner en maturité vite. Subban a maintenant une année derrière la cravate. Il a été spectaculaire et efficace l'an dernier, mais j'aurais aimé retrouver un général comme Markov devant lui. Je voyais Subban comme deuxième défenseur avec moins de pression.
Maintenant, le plan de match des adversaires va changer. On va faire de l'échec-avant sur Subban pour l'empêcher de patiner avec la rondelle, ce qui va le forcer à envoyer la rondelle de l'autre côté à Gill, qui sera coincé pour faire les relances en attaque. Ça risque de compliquer le travail de l'entraîneur.
Chris Campoli va apporter une certaine stabilité avec Gorges. On pourrait retrouver Diaz avec Spacek. Il reste donc Jeff Woywitka et Yemelin comme réservistes et cette profondeur n'est pas vraiment expérimentée. Ça va être difficile certains soirs pour ces deux-là.
Campoli a démontré jusqu'ici qu'il pouvait être mobile. À la suite des événements de samedi à Québec, on ignore s'il sera en mesure de jouer jeudi contre les Maple Leafs à Toronto. Il va apporter une dose de confiance à la brigade défensive du Tricolore, qui en avait besoin.
Il faut s'attendre à voir les autres équipes exercer un échec avant soutenu à deux hommes en début de saison. Les attaquants devront revenir en défense pour aider. Je me demande jusqu'à quel point tout ce qui se passe va inciter l'entraîneur à changer son système de jeu. Pour une fois que Martin a de la profondeur en attaque, il sera peut-être obligé de commander un système plus défensif en raison de l'absence de Markov.
Les espoirs de Scott Gomez
Scott Gomez a fait son mea culpa à la fin de la dernière saison et dès le début du camp, il a déclaré qu'il se devait de connaître une bonne campagne. Il faut maintenant lui donner le crédit qui lui revient parce qu'il a connu un bon camp avec trois buts. Il faut lui donner la chance, mais je ne pense pas que l'on soit patient avec lui.
Gomez a mis les bouchées doubles et il a été productif à l'entraînement. Il lui reste trois années à son contrat et s'il retrouve l'allure qu'il avait avec les Devils, il pourrait devenir un joueur efficace. Je ne crois pas qu'il obtienne 100 points, mais une soixantaine de points avec une quinzaine de buts est réaliste pour lui.
Erik Cole a été rassurant durant l'entraînement. Lui aussi apporte de la confiance. Sa présence va enlever de la pression sur Max Pacioretty et il va amener une présence devant le filet adverse. J'ai bien aimé son leadership aux entraînements et son comportement lors des matchs. Il n'est pas un marqueur de 40 buts, mais une production de 25 ou 30 buts est envisageable s'il n'est pas blessé.
Coups de cœur et déceptions
Les jeunes ont été mes coups du cœur à l'entraînement. Michaël Bournival et Brendan Gallagher ont été bons. Yannick Weber a été une de mes déceptions parce qu'il n'a pas réussi à profiter du fait qu'il y avait de la place en défensive. Il risque de devenir le Mark Streit de Jacques Martin. Yemelin et Diaz aussi ne m'ont guère impressionné aussi. Ces trois joueurs auraient dû être en mesure de démontrer plus d'assurance dans leur rôle.
Yemelin aurait dû être plus efficace dans sa zone, car on ne lui demandait rien en attaque. Son utilité est défensive et il n'a pas donné satisfaction.
Devant le filet, Peter Budaj est une source d'inquiétude. Il a été bon au début du camp, mais mauvais à la fin. On sera en mesure de l'évaluer quand la saison va commencer, car comme tous les vétérans, le camp sert parfois à la remise en forme.
*Propos recueillis par Robert Latendresse
Au moins, le camp a pris fin sur une bonne note avec une belle victoire de 5-1 sur le Lightning de Tampa Bay. Ma grande surprise lors de cette partie a été de voir Raphael Diaz en uniforme. Sa présence signifie-t-elle qu'il a gagné sa bataille avec Alexei Yemelin pour le poste de sixième défenseur? J'ai l'impression que la réponse est oui, car Jacques Martin jouait avec sa formation régulière.
C'est vrai que le Canadien a quelques blessés, mais exception faite d'Andrei Markov, il n'y a pas de joueurs clés sur la touche à l'avant. D'avoir une attaque en santé doit rassurer l'entraîneur.
En défensive, le Canadien aura des problèmes sans Markov. La relance de l'attaque, l'avantage et le désavantage numérique seront plus difficiles. Markov joue en moyenne 25 minutes par partie. L'an passé, le Canadien avait réussi à colmater la brèche causée par sa perte grâce à des joueurs comme Roman Hamrlik, Paul Mara et James Wisniewski, mais cette saison, la relève est nettement plus inexpérimentée.
Un changement de rôle inquiétant
L'absence de Markov en début de saison n'aura pas comme incidence que de surtaxer certains arrières, il aura aussi comme effet de forcer des défenseurs à changer de rôle. Ainsi, P.K. Subban va se retrouver dans les patins du défenseur numéro un du Canadien alors que Josh Gorges sera le second de l'unité défensive et on risque de retrouver Hal Gill parmi les quatre premiers défenseurs. Jaroslav Spacek va aussi hériter de plus de temps de glace.
Certains défenseurs seront surtaxés lors des parties serrées, mais dans le hockey moderne, les joueurs doivent apprendre et gagner en maturité vite. Subban a maintenant une année derrière la cravate. Il a été spectaculaire et efficace l'an dernier, mais j'aurais aimé retrouver un général comme Markov devant lui. Je voyais Subban comme deuxième défenseur avec moins de pression.
Maintenant, le plan de match des adversaires va changer. On va faire de l'échec-avant sur Subban pour l'empêcher de patiner avec la rondelle, ce qui va le forcer à envoyer la rondelle de l'autre côté à Gill, qui sera coincé pour faire les relances en attaque. Ça risque de compliquer le travail de l'entraîneur.
Chris Campoli va apporter une certaine stabilité avec Gorges. On pourrait retrouver Diaz avec Spacek. Il reste donc Jeff Woywitka et Yemelin comme réservistes et cette profondeur n'est pas vraiment expérimentée. Ça va être difficile certains soirs pour ces deux-là.
Campoli a démontré jusqu'ici qu'il pouvait être mobile. À la suite des événements de samedi à Québec, on ignore s'il sera en mesure de jouer jeudi contre les Maple Leafs à Toronto. Il va apporter une dose de confiance à la brigade défensive du Tricolore, qui en avait besoin.
Il faut s'attendre à voir les autres équipes exercer un échec avant soutenu à deux hommes en début de saison. Les attaquants devront revenir en défense pour aider. Je me demande jusqu'à quel point tout ce qui se passe va inciter l'entraîneur à changer son système de jeu. Pour une fois que Martin a de la profondeur en attaque, il sera peut-être obligé de commander un système plus défensif en raison de l'absence de Markov.
Les espoirs de Scott Gomez
Scott Gomez a fait son mea culpa à la fin de la dernière saison et dès le début du camp, il a déclaré qu'il se devait de connaître une bonne campagne. Il faut maintenant lui donner le crédit qui lui revient parce qu'il a connu un bon camp avec trois buts. Il faut lui donner la chance, mais je ne pense pas que l'on soit patient avec lui.
Gomez a mis les bouchées doubles et il a été productif à l'entraînement. Il lui reste trois années à son contrat et s'il retrouve l'allure qu'il avait avec les Devils, il pourrait devenir un joueur efficace. Je ne crois pas qu'il obtienne 100 points, mais une soixantaine de points avec une quinzaine de buts est réaliste pour lui.
Erik Cole a été rassurant durant l'entraînement. Lui aussi apporte de la confiance. Sa présence va enlever de la pression sur Max Pacioretty et il va amener une présence devant le filet adverse. J'ai bien aimé son leadership aux entraînements et son comportement lors des matchs. Il n'est pas un marqueur de 40 buts, mais une production de 25 ou 30 buts est envisageable s'il n'est pas blessé.
Coups de cœur et déceptions
Les jeunes ont été mes coups du cœur à l'entraînement. Michaël Bournival et Brendan Gallagher ont été bons. Yannick Weber a été une de mes déceptions parce qu'il n'a pas réussi à profiter du fait qu'il y avait de la place en défensive. Il risque de devenir le Mark Streit de Jacques Martin. Yemelin et Diaz aussi ne m'ont guère impressionné aussi. Ces trois joueurs auraient dû être en mesure de démontrer plus d'assurance dans leur rôle.
Yemelin aurait dû être plus efficace dans sa zone, car on ne lui demandait rien en attaque. Son utilité est défensive et il n'a pas donné satisfaction.
Devant le filet, Peter Budaj est une source d'inquiétude. Il a été bon au début du camp, mais mauvais à la fin. On sera en mesure de l'évaluer quand la saison va commencer, car comme tous les vétérans, le camp sert parfois à la remise en forme.
*Propos recueillis par Robert Latendresse