Ressources insuffisantes
Hockey dimanche, 15 mai 2005. 18:14 jeudi, 12 déc. 2024. 14:55
VIENNE, Autriche - Le Canada n'a pas perdu. Ce sont les joueurs de la République tchèque qui ont gagné.
Il faut faire la nuance parce que, pour un soir - j'ignore ce qu'une série éliminatoire de 4 de 7 aurait fourni comme résultats - mais pour un match, un seul match, les Tchèques ont présenté une meilleure équipe. Ils ont gagné parce qu'ils avaient plus de ressources que les joueurs canadiens.
. Ils ont été plus opportunistes.
. Ils ont obtenu une performance sans bavure de leurs meilleurs effectifs.
. Ils ont été plus combatifs, plus imaginatifs, plus solides dans les coins de la patinoire.
. Ils ont fourni à Thomas Vokoun une défense alerte, robuste et appliquée.
. Ils avaient un plan de match brillamment conçu par Vladimir Ruzicka, un entraîneur qui attire de plus en plus l'attention sur le plan international.
Bref, les Tchèques ont menotté les joueurs canadiens pendant toute la soirée, limitant leurs attaques à des tirs de loin ou encore d'un angle fermé. Lorsqu'un joueur canadien échappait, le temps d'une fraction de seconde, à son couvreur, Vokoun était droit comme un chêne, aucunement dérangé par les buteurs du Canada. Aucunement intimidé parce que sa défense était toujours sur un pied d'alerte lors qu'un retour de lancer était concédé.
Il fallait vraiment que Ruzicka ait convaincu ses équipiers qu'il avait la solution pour freiner la série de succès de la formation du Canada au niveau de la compétition internationale parce que, même le bougonneux Jaromir Jagr s'est amusé pendant toute la soirée. On l'a vu fournir des efforts continus ce qui n'est pas toujours son lot dans la Ligue nationale.
Une défense poreuse
L'équipe du Canada - que l'on disait la meilleure de toutes les représentations canadiennes dans le cadre du championnat du monde - manquait visiblement de ressources. Sa défense était poreuse. Son attaque, finalement, reposait sur un seul trio. Les entraîneurs manquaient d'imagination derrière le banc se contentant des quatre mêmes trios pendant toute la durée du championnat. On n'a jamais osé apporter des modifications majeures pendant un match.
On peut encore se demander si Marc Habscheid n'était pas dérangé par la réputation des joueurs professionnels. Jusque là, il avait dirigé des joueurs juniors et des professionnels mineurs, mais jamais des patineurs d'un tel niveau. Craignait-il d'offusquer certains athlètes en apportant des changements? Patrick Marleau, avec sa rapidité, n'aurait-il pas fait un meilleur boulot que Brendan Morrison entre Dany Heatley et Ryan Smyth?
On ne le saura jamais parce que Habcheid n'a pas osé.
Peut-être qu'un tel changement n'aurait rien donné au niveau du résultat mais cela n'aurait sûrement pas amenuisé les chances de l'équipe canadienne de revenir dans le match, particulièrement après le 2e but des Tchèques, marqué par Martin Rucinsky.
Quand on dirige une équipe, on doit être sur le qui-vive. On doit répliquer à son rival, on doit faire preuve d'audace à l'occasion. Les changements de trios ou de défenseurs alors que l'action se déroule à pleine vitesse exigent du flair et aussi d'un bon sens de l'anticipation. Lors du premier but marqué par Prospal, Habscheid s'est fait prendre au niveau de ses défenseurs, plaçant Sheldon Souray dans une situation inconfortable alors que Jaromir Jagr s'amenait à toute vitesse.
La cohésion
Habscheid a dirigé son équipe comme les membres du Country Club de l'Ouest ont dirigé l'organisation de Hockey-Canada, sans faire trop de vagues.
L'entraîneur n'a pas voulu déplaire à personne.
Sur ce plan, il a réussi. Les joueurs ont apprécié sa façon de diriger l'équipe. Le championnat du monde représente toujours un contexte particulier surtout cette saison. Plusieurs joueurs ont dû verser des sommes importantes pour pouvoir participer à ce tournoi.
C'est aussi pour cette raison que les dirigeants de Hockey-Canada n'ont pas voulu faire appel à deux joueurs additionnels - Jason Spezza par exemple - de crainte de déplaire à ceux qui étaient attachés à l'équipe depuis le tout début de cette aventure.
Mais, de la façon dont les Tchèques ont joué, hier, peu d'équipes auraient pu les battre tellement ils ont été efficaces et dominants!
Il faut faire la nuance parce que, pour un soir - j'ignore ce qu'une série éliminatoire de 4 de 7 aurait fourni comme résultats - mais pour un match, un seul match, les Tchèques ont présenté une meilleure équipe. Ils ont gagné parce qu'ils avaient plus de ressources que les joueurs canadiens.
. Ils ont été plus opportunistes.
. Ils ont obtenu une performance sans bavure de leurs meilleurs effectifs.
. Ils ont été plus combatifs, plus imaginatifs, plus solides dans les coins de la patinoire.
. Ils ont fourni à Thomas Vokoun une défense alerte, robuste et appliquée.
. Ils avaient un plan de match brillamment conçu par Vladimir Ruzicka, un entraîneur qui attire de plus en plus l'attention sur le plan international.
Bref, les Tchèques ont menotté les joueurs canadiens pendant toute la soirée, limitant leurs attaques à des tirs de loin ou encore d'un angle fermé. Lorsqu'un joueur canadien échappait, le temps d'une fraction de seconde, à son couvreur, Vokoun était droit comme un chêne, aucunement dérangé par les buteurs du Canada. Aucunement intimidé parce que sa défense était toujours sur un pied d'alerte lors qu'un retour de lancer était concédé.
Il fallait vraiment que Ruzicka ait convaincu ses équipiers qu'il avait la solution pour freiner la série de succès de la formation du Canada au niveau de la compétition internationale parce que, même le bougonneux Jaromir Jagr s'est amusé pendant toute la soirée. On l'a vu fournir des efforts continus ce qui n'est pas toujours son lot dans la Ligue nationale.
Une défense poreuse
L'équipe du Canada - que l'on disait la meilleure de toutes les représentations canadiennes dans le cadre du championnat du monde - manquait visiblement de ressources. Sa défense était poreuse. Son attaque, finalement, reposait sur un seul trio. Les entraîneurs manquaient d'imagination derrière le banc se contentant des quatre mêmes trios pendant toute la durée du championnat. On n'a jamais osé apporter des modifications majeures pendant un match.
On peut encore se demander si Marc Habscheid n'était pas dérangé par la réputation des joueurs professionnels. Jusque là, il avait dirigé des joueurs juniors et des professionnels mineurs, mais jamais des patineurs d'un tel niveau. Craignait-il d'offusquer certains athlètes en apportant des changements? Patrick Marleau, avec sa rapidité, n'aurait-il pas fait un meilleur boulot que Brendan Morrison entre Dany Heatley et Ryan Smyth?
On ne le saura jamais parce que Habcheid n'a pas osé.
Peut-être qu'un tel changement n'aurait rien donné au niveau du résultat mais cela n'aurait sûrement pas amenuisé les chances de l'équipe canadienne de revenir dans le match, particulièrement après le 2e but des Tchèques, marqué par Martin Rucinsky.
Quand on dirige une équipe, on doit être sur le qui-vive. On doit répliquer à son rival, on doit faire preuve d'audace à l'occasion. Les changements de trios ou de défenseurs alors que l'action se déroule à pleine vitesse exigent du flair et aussi d'un bon sens de l'anticipation. Lors du premier but marqué par Prospal, Habscheid s'est fait prendre au niveau de ses défenseurs, plaçant Sheldon Souray dans une situation inconfortable alors que Jaromir Jagr s'amenait à toute vitesse.
La cohésion
Habscheid a dirigé son équipe comme les membres du Country Club de l'Ouest ont dirigé l'organisation de Hockey-Canada, sans faire trop de vagues.
L'entraîneur n'a pas voulu déplaire à personne.
Sur ce plan, il a réussi. Les joueurs ont apprécié sa façon de diriger l'équipe. Le championnat du monde représente toujours un contexte particulier surtout cette saison. Plusieurs joueurs ont dû verser des sommes importantes pour pouvoir participer à ce tournoi.
C'est aussi pour cette raison que les dirigeants de Hockey-Canada n'ont pas voulu faire appel à deux joueurs additionnels - Jason Spezza par exemple - de crainte de déplaire à ceux qui étaient attachés à l'équipe depuis le tout début de cette aventure.
Mais, de la façon dont les Tchèques ont joué, hier, peu d'équipes auraient pu les battre tellement ils ont été efficaces et dominants!