Retour de Crosby : un bémol nécessaire
Pittsburgh Penguins jeudi, 24 nov. 2011. 15:22 vendredi, 13 déc. 2024. 20:42
MONTRÉAL - Il n'y a pas que le monde sportif qui se réjouit du retour en forme de Sidney Crosby. Il y a aussi les spécialistes des commotions cérébrales, qui craignent toutefois que le phénomène soit désormais banalisé.
Il est vrai que Crosby a réussi un retour au jeu remarquable. Toutefois, il ne faut pas oublier que les commotions cérébrales peuvent laisser des séquelles permanentes.
« On regarde des athlètes retraités qui ont 50, 60 ans et qui ont subi leur dernière commotion 30 ans plus tôt, on voit qu'il y a encore des conséquences au niveau de leur cerveau », souligne le docteur Dave Ellemberg, un chercheur sur les commotions cérébrales sportives.
Dans le cadre d'une récente conférence sur la violence dans le monde sportif, M. Ellemberg a déploré les causes des commotions.
« On doit complètement éliminer tout ce qui peut causer des dommages au cerveau. Il y a la violence, mais aussi toutes les situations de danger que l'on peut contrôler », spécifie-t-il.
La Ligue nationale de hockey a adopté certaines mesures préventives pour déceler les commotions cérébrales. Monsieur Ellemberg déplore que la prévention ne soit pas répandue dans le système sportif québécois.
« J'ai vu récemment le cas d'un athlète qui a eu deux commotions dans la même pratique. Il n'est pas retiré. Pas de prise en charge et pas d'évaluation. Deux jours plus tard, un match et une autre commotion. Et là il y a des conséquences : troisième commotion, convulsions, perte de conscience, on réagit et là on a peur. »
Le docteur souhaite d'ailleurs que le Québec imite la législation récente adoptée en ce sens par certains États américains.
« Ils ont un phrase qui dit 'When in doubt, sit them out'. Lorsqu'il y a une commotion cérébrale, on retire l'athlète du jeu et il ne retourne pas avant d'avoir eu l'avis d'un clinicien », explique M. Ellemberg.
On ne connaît pas parfaitement encore la portée des dommages des commotions cérébrales. Mais la prévention et la sensibilisation pourraient en diminuer le nombre.
*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre.
Il est vrai que Crosby a réussi un retour au jeu remarquable. Toutefois, il ne faut pas oublier que les commotions cérébrales peuvent laisser des séquelles permanentes.
« On regarde des athlètes retraités qui ont 50, 60 ans et qui ont subi leur dernière commotion 30 ans plus tôt, on voit qu'il y a encore des conséquences au niveau de leur cerveau », souligne le docteur Dave Ellemberg, un chercheur sur les commotions cérébrales sportives.
Dans le cadre d'une récente conférence sur la violence dans le monde sportif, M. Ellemberg a déploré les causes des commotions.
« On doit complètement éliminer tout ce qui peut causer des dommages au cerveau. Il y a la violence, mais aussi toutes les situations de danger que l'on peut contrôler », spécifie-t-il.
La Ligue nationale de hockey a adopté certaines mesures préventives pour déceler les commotions cérébrales. Monsieur Ellemberg déplore que la prévention ne soit pas répandue dans le système sportif québécois.
« J'ai vu récemment le cas d'un athlète qui a eu deux commotions dans la même pratique. Il n'est pas retiré. Pas de prise en charge et pas d'évaluation. Deux jours plus tard, un match et une autre commotion. Et là il y a des conséquences : troisième commotion, convulsions, perte de conscience, on réagit et là on a peur. »
Le docteur souhaite d'ailleurs que le Québec imite la législation récente adoptée en ce sens par certains États américains.
« Ils ont un phrase qui dit 'When in doubt, sit them out'. Lorsqu'il y a une commotion cérébrale, on retire l'athlète du jeu et il ne retourne pas avant d'avoir eu l'avis d'un clinicien », explique M. Ellemberg.
On ne connaît pas parfaitement encore la portée des dommages des commotions cérébrales. Mais la prévention et la sensibilisation pourraient en diminuer le nombre.
*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre.