CALGARY (PC) — Jusqu'au directeur général André Savard qui a été félicité Stéphane Robidas de sa performance dans le vestiaire à la suite de la victoire de 4-3 du Canadien, jeudi, à Vancouver. Craig Rivet et d'autres coéquipiers ont fait de même.

Le défenseur recrue venait tout juste de quitter la patinoire puisqu'il a été utilisé tout au cours de la cruciale dernière minute de jeu en compagnie d'Eric Weinrich. En tout, il a passé plus de 26 minutes sur la glace, un total devancé seulement par Weinrich, qui a joué près de 29 minutes.

Comme lors des matchs précédents, il a été utilisé aussi bien en avantage qu'en désavantage numérique, ainsi que dans plusieurs situations délicates, au sein de ce qui est devenu le duo de défenseurs numéro un du Canadien.

Si le jeu inspiré du Sherbrookois est une véritable révélation pour plusieurs, il ne surprend pas du tout son entraîneur.

"Absolument pas, a dit Michel Therrien, qui l'a dirigé dans la Ligue américaine. Je l'ai tellement utilisé dans ces situations-là."

Le niveau de jeu n'est pas du tout le même cependant.

Therrien, qui rencontrait les médias à Calgary, où le Canadien affrontera les Flames samedi, a souri devant cette remarque. "Quand un gars a été capable de remplir ce rôle... Il y a des principes de base.

"C'est un gars qui se sacrifie tellement. Je parle d'un joueur capable de prendre une mise en échec pour sortir la rondelle de sa zone. Il le fait souvent et les joueurs sur le banc apprécient ça eux aussi."

Petit de taille, gros de coeur

Dire que Therrien apprécie Robidas et a confiance en lui serait un euphémisme, même s'il n'est pas le type du joueur agressif que l'entraîneur est réputé apprécier.

"Pour moi, c'est simple, a-t-il répété. Un gars peut mesurer sept pieds et jouer comme un gars de 5'5" ou mesurer 5'5" et jouer comme un gars de sept pieds. C'est le rendement qui compte. Stéphane distribue et prend des mises en échec. Il est petit mais il joue gros."

Il n'empêche que quand on a demandé à Savard s'il serait à l'aise avec deux défenseurs aussi petits que Robidas et Francis Bouillon, il a hésité assez longuement avant de répondre que "ça peut arriver que les deux jouent le même soir.

"L'élément poids est une chose mais il y a aussi le contrôle de la rondelle et d'autres facteurs", a-t-il ajouté.

Entre-temps, estime-t-il, Robidas a su saisir sa chance pendant la bête fracture à une main subie par Bouillon en se battant avec Steve Martins du Lightning de Tampa Bay.

"Nous avons deux bons jeunes (à la défense) avec Markov (22 ans en décembre) et Robidas (23)", a constaté le directeur général. Bouillon, lui, n'a que 25 ans.

Weinrich apprécie

Weinrich, de son côté, n'a pas mis de temps à apprécier son dernier compagnon à la défense.

"C'est un merveilleux patineur, a-t-il relevé. Il a l'habileté d'utiliser son coup de patin pour se sortir d'embarras.

"Il a du sang froid. Il ne panique jamais avec la rondelle et il lit bien le jeu, tout ça parce qu'il patine si bien."

Robidas (près de 5'11") n'est peut-être pas le plus gros, mais il démontre beaucoup de courage, selon Weinrich.

"Il peut tout faire. C'est facile de jouer avec quelqu'un qui lit aussi bien le jeu."

"Le fait de jouer avec Eric l'aide beaucoup, a noté Therrien. Ils se complètent très bien et font de bonnes sorties de zone. Je n'ai aucune crainte de l'utiliser en avantage ou en désavantage numérique.

"C'est un joueur très intelligent sur la patinoire."

N'en jetez plus, la cour est pleine!