LAVAL – Les attentes étaient élevées cette saison envers Jake Evans, qui avait réussi avec distinction son entrée chez les professionnels l’année précédente en terminant au deuxième rang du classement des compteurs du Rocket.

 

Evans ne connaît toutefois pas le début de saison escompté. Après 15 matchs, le joueur de centre de 23 ans est toujours en quête de son premier but et n’a que quatre mentions d’aide à sa fiche.

 

« Ce n’est assurément pas le départ que je souhaitais, mais à part peut-être deux ou trois matchs, je dois dire que je suis heureux avec la façon dont je joue, évaluait Evans après l’entraînement de lundi. Dans l’ensemble, je joue mieux que l’an dernier. C’est évident que j’aimerais aider l’équipe d’une façon plus concrète, mais je crois que je le fais quand même à ma manière. »

 

L’entourage d’Evans livre sensiblement le même constat. L’entraîneur Joël Bouchard calculait récemment que son numéro 10 devait avoir frappé « cinq ou six poteaux » depuis le début de la saison, une estimation que corroborait avec résignation le principal intéressé lundi.

 

« Je crois que je joue avec plus de constance qu’à la fin de la dernière saison, estime Evans, qui s’était inscrit à la feuille de pointage dans onze des quinze derniers matchs de son année recrue. L’an dernier, je traversais plus de hauts et de bas. Certains soirs, je me sentais invincible et d’autres, je me battais avec la rondelle et je ne jouais pas intelligemment. Cette année, je suis plus constant, plus confiant et peut-être même un peu plus rapide. »

 

Alex Belzile, qui a été jumelé à Evans pour une grande partie de la saison 2018-2019, croit lui aussi que les signes pointent vers une éclosion de son coéquipier. La léthargie lui rappelle celle qu’avait traversée le Tchèque Petr Straka lors de sa dernière saison avec l’Océanic de Rimouski. Selon les souvenirs de Belzile, Straka avait connu un lent départ, mais était devenu « chaud comme de la braise » en fin de calendrier et avait été l’un des meilleurs de son équipe en séries éliminatoires.  

 

C’est d’ailleurs ce qui encourage le plus Evans. Malgré ses ratés personnels, le Rocket vient d’aligner six victoires et ressemble à un sérieux aspirant à l’intérieur de sa division. Pour les carences actuelles dans sa production, il n’est pas impossible qu’il ait l’occasion de se reprendre au printemps.   

 

« Quand l’équipe fait aussi bien, c’est dur d’être négatif ou de s’en faire avec ses petits problèmes. Ça serait une autre histoire si on venait d’en perdre six de suite. Je crois qu’il y a bien des gars qui aimeraient avoir plus de points, mais on ne peut pas se plaindre présentement. »

 

Prudence avec Barber

 

Contraint à l’inactivité pour chacune des six victoires en rang du Rocket, Riley Barber était de retour à l’entraînement lundi. L’attaquant américain a patiné avec le groupe et a dirigé l’échauffement à la fin de la séance. Bouchard n’a toutefois pas voulu confirmé qu’il réintégrerait la formation mercredi contre les Senators de Belleville.

 

« On continue de l’évaluer parce que sa blessure, c’est une blessure avec laquelle il a besoin de répétition afin de s’assurer qu’il est correct. On ne veut pas que le joueur revienne trop vite et qu’on retourne où on était avant avec l’inflammation. Sans rentrer dans le spécifique, quand l’inflammation revient dans un cas comme le sien, ça prend du temps avant de partir. On veut juste s’assurer qu’on fait les choses correctement. »

 

Barber avait amassé trois points en neuf matchs avant de se blesser.

 

Un texto à McNiven

 

Bouchard assure suivre de près la situation du gardien Michael McNiven dans la ECHL.

 

Prêté au Thunder d’Adirondack en début de saison, McNiven n’a pas été utilisé lors des quatre derniers matchs de son équipe d’adoption. Il a pourtant signé un blanchissage à ses deux dernières sorties. Il montre un taux d’efficacité de ,941 et une moyenne de buts alloués de 1,75 depuis le début de la saison.

 

« C’est l’une des réalités dont on discute en ce moment, affirme Bouchard. On est au courant de la situation au sein de l’organisation et on cherche des solutions pour lui, on travaille pour notre joueur. Je me suis assuré de lui envoyer un message texte en fin de semaine pour lui dire que j’étais content de son travail. On suit les gars qu’on envoie ailleurs, on s’assure qu’ils sont dans un bon environnement. Dans le cas de Michael, on est complètement investi dans cette situation pour trouver une solution. »

 

L’an dernier, Bouchard avait envoyé McNiven devant le filet pour 30 matchs du Rocket. Le cerbère de 22 ans avait affiché une moyenne de buts alloués de 2,52 et un taux d’efficacité de ,902.​