Joe Cox a su retenir l'attention de Joël Bouchard rapidement
Rocket de Laval jeudi, 7 mars 2019. 07:00 dimanche, 15 déc. 2024. 02:34LAVAL – L’enthousiasme de Joël Bouchard n’est un secret pour personne. L’entraîneur sait toutefois doser ses commentaires à propos de ses joueurs, mais il n’hésite pas à vanter l’arsenal de Joe Cox après deux parties avec le Rocket de Laval.
Depuis deux saisons, le Rocket a accordé une tonne d’essais professionnels et Cox s’avère le dernier à profiter de cette occasion. Si le petit échantillon finissait par se confirmer, le club-école du Canadien pourrait avoir déniché un athlète fort intéressant de 25 ans.
C’est vrai que ça sonne prématuré comme affirmation, mais Cox a déjà trouvé le moyen de grimper du quatrième au premier trio!
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Inséré pour la première fois, jeudi dernier, dans la formation à Cleveland pour se mesurer aux Monsters, Cox (six pieds et 176 livres) a convaincu Bouchard d’accroître ses responsabilités.
« On l’a juste vu deux matchs, mais j’ai adoré ce que j’ai vu. C’est sa chance de nous démontrer ce qu’il peut faire. Il a fitté immédiatement comme s’il était avec nous depuis quatre ou cinq mois, c’est encourageant. On ne va pas trop s’exciter, mais c’est le fun de voir ça pour un entraîneur, c’est un joueur de hockey », a raconté Bouchard avant le match de mercredi soir.
Cette chance, elle se dessinait à l’horizon pour Cox. Ce n’était qu’une question de temps puisqu’il affichait des excellentes statistiques (27 buts et 34 aides en 55 matchs) depuis le début de la saison avec les Everblades de la Floride dans le circuit ECHL.
« Notre but, c’est aussi de trouver des joueurs de hockey. Chaque jour, j’en ai un à côté de moi qui est arrivé de la ECHL (l’entraîneur adjoint Alex Burrows). Ma job, c’est d’évaluer les joueurs et leur potentiel, pas juste ce qu’ils ont fait dans le passé. C’est sa façon de jouer qui m’impressionne », a noté l’entraîneur du Rocket.
Ce diplômé en comptabilité et ancien capitaine des Spartans de l’Université Michigan State a relancé sa carrière avec les Everblades. Durant son parcours universitaire de quatre années, rien ne laissait présager son potentiel offensif alors que sa meilleure récolte a été de 23 points.
« Les entraîneurs en Floride m’ont donné l’espace pour être créatif offensivement et pour travailler sur cet aspect de mon jeu. J’ai vraiment apprécié cette approche et cette possibilité. Au niveau universitaire, le style était plus défensif et conservateur. C’est vraiment la transition au hockey professionnel qui m’a permis d’axer davantage mon jeu sur l’attaque », a expliqué Cox qui se croit capable de préserver cette identité dans la Ligue américaine.
Ce revirement de situation ne surprend pas Bouchard outre mesure.
« L’offensive, dans les rangs mineurs comme la USHL, la LHJMQ, la WHL, la OHL et parfois NCAA, ce n’est pas de l’offensive réelle. Un joueur peut être offensif dans le junior, mais pas dans le pro. On voit de bons défenseurs ici qui savent défendre donc tu ne vois pas trop de feintes de fantaisie. Ceci étant dit, dans son cas, ce sont ses habitudes de travail qui lui permettent d’avoir du succès offensivement. Son style de jeu et son dynamisme sont vraiment typiques de 2019. Ces gars-là se donnent des chances d’être impliqués dans l’attaque avec des petits jeux. Je sais que les gens n’aiment pas entendre parler des petits jeux, mais voilà ce qui fait un bon joueur de hockey », a soulevé l’entraîneur qui insiste à propos de son aisance sur patins et sa combativité.
« C’est définitivement un niveau plus élevé, tout le monde est plus rapide et plus fort. Mais je ne vois rien auquel je ne pourrais pas m’habituer. Je suis plutôt confiant de pouvoir m’intégrer dans cette ligue », a jugé Cox avec assurance.
Tout comme Cox, Alex Belzile a passé bien du temps dans la ECHL avant de s’établir dans la Ligue américaine. Il a déjà remarqué des qualités pertinentes chez son nouveau partenaire de trio.
« Je le décrirais comme un joueur très intelligent. Je sais comment ça marche dans la ECHL, ce n’est pas toujours évident de se faire rappeler et de se voir confier tout de suite un rôle offensif. Il est très calme sur la patinoire et il est attentif. J’essaie de l’aider en lui disant de petites choses et je n’ai pas besoin de répéter. Il est allumé et il a un bon sens du hockey », a ciblé Belzile.
Des promotions pour Vejdemo et Pezzetta
Au fil des mois, le Rocket a perdu des joueurs importants en attaque comme Michael Chaput, Byron Froese, Kenny Agostino et Nikita Scherbak en plus des blessures à Michael McCarron et Hunter Shinkaruk.
Bouchard n’a pas eu le choix de partir la musique pour jouer à la chaise musicale. Il a déterminé que Lukas méritait de petites récompenses. Ainsi, il patrouille présentement le deuxième trio et il joue parfois en supériorité numérique.
« Je suis content de son adaptation. Il a eu une période creuse comme les jeunes vont en avoir, on les a beaucoup surtaxés. Il ne faut pas oublier que c’est sa première année en Amérique du Nord. Je suis très satisfait de sa façon de jouer dans les dernières semaines. C’est le fun de lui donner de petits rôles pour pousser son potentiel », a admis l’entraîneur.
D’une manière semblable, Michael Pezzetta a obtenu, mercredi soir, une première occasion de se faire valoir au poste de centre.
« Ça fait longtemps que je veux l’essayer. Je le connais depuis qu’il est jeune, c’est un centre naturel au début de son parcours junior et dans le hockey mineur. Il est fort physiquement, il est bon dans les mises au jeu et quand il est en mouvement. Ça faisait quelques semaines que ça me tracassait et c’est une belle chance pour lui avec notre réalité actuelle », a conclu Bouchard qui a misé sur quatre centres recrues contre Cleveland. Phélix Martineau, l’un de ceux-ci, a donc été laissé de côté mercredi.