Les adversaires du Rocket tenteront de gagner de toutes les façons
Rocket de Laval samedi, 3 avr. 2021. 00:34 mercredi, 11 déc. 2024. 20:53MONTRÉAL – En accumulant les victoires depuis quelques semaines, le Rocket de Laval s’est hissé au sommet de la division canadienne et il doit désormais composer avec une cible dans le dos.
La Ligue américaine de hockey n’est pas reconnue pour sa pitié et l’entraîneur Joël Bouchard s’est assuré de préciser à ses joueurs que les matchs ne feront que se corser jusqu’à la fin de cette saison écourtée.
« Je l’ai vécu avec l’Armada, quand tu es en tête, les équipes veulent te battre. L’adversaire va essayer de gagner de toutes les façons et c’est à nous de s’ajuster. Je ne m’attends à aucun cadeau de nos adversaires, je l’avais dit aux joueurs. C’est là que notre approche, par rapport à notre façon de jouer, va devenir payante », a soulevé Bouchard au terme d'un match robuste remporté 3-0 par le Rocket face au Heat de Stockton.
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Depuis son arrivée à la barre du club-école du Canadien, Bouchard a souvent prôné l’engagement et l’humilité devant ses joueurs. Même avec un dossier de 16-4-2, le pilote du Rocket ne changera pas de philosophie.
« Ça commence avec nous, les entraîneurs. On a parlé aux joueurs de ce retour à la maison. Gagner, c’est exigeant. Sinon, tout le monde serait en mesure de le faire. Les meilleurs athlètes au monde, ils gardent leur humilité et ils sont affamés », a noté Bouchard en faisant notamment référence à Tom Brady.
Cette implication sans relâche du Rocket lui permet de remporter des matchs de nombreuses manières. Ça devient particulièrement précieux quand la troupe est privée de joueurs talentueux comme Jesse Ylönen, Alex Belzile et Lukas Vejdemo comme ce fut le cas vendredi soir.
Quand il regarde les différentes représentations de son équipe cette saison, Yannick Veilleux constate ceci.
« On joue avec beaucoup d’intensité et nos joueurs sont dans une grande forme physique. On impose tellement de pression sur nos adversaires qu’on fait casser les autres équipes physiquement ou mentalement. On joue un style de jeu qui n’est pas agréable pour nos adversaires », a ciblé Veilleux qui est à l’image de cette description.
Dans le cas du capitaine Xavier Ouellet, il effectuait son retour avec le Rocket après un séjour auprès du Canadien et les signes positifs lui sautent aux yeux.
« J’ai été absent un peu, mais les gars ont créé une très belle chimie d’équipe. C’est un sport très compétitif et émotif. Quand tu as un groupe qui se tient, tu n’as pas le choix (de pousser dans la même direction) », a mentionné Ouellet alors que le Rocket a obtenu 10 victoires à ses 11 dernières sorties.
Un confrère a profité de l’occasion pour lui demander de comparer Bouchard et Dominique Ducharme, deux entraîneurs qu’il connaît depuis de nombreuses années.
« Ils se ressemblent dans le sens qu’ils ont la même approche, celle de se concentrer sur les détails et moins sur le résultat des parties », a-t-il noté.
Des leçons retenues des cas de Vejdemo et Belzile
Dès la première période, le défenseur Cale Fleury a encaissé une puissante mise en échec et le Rocket a déterminé que c’était préférable qu’il quitte la partie.
Après le match, Bouchard ne pouvait pas prédire l’évolution du dossier de Fleury même s’il sonnait plutôt positif. Cela dit, il a exposé une réponse très intéressante sur les coups encaissés par les joueurs.
« On ne prend jamais de chances sur certaines blessures, on veut attendre durant 24 heures. On l’a fait la semaine dernière avec Vejdemo et Belzile et on a appris de ça », a dévoilé Bouchard.
« On les a sortis tout de suite, on n’a pas dit ‘Il retourne pour une autre présence’. On est tellement contents de leur progression que ça nous a appris que le bon vieux ‘Je vais retourner faire un autre shift pour voir...’, ça ne donne rien. On protège l’athlète et on peut même s’acheter des semaines et des semaines en faisant ça. Si on les avait retournés sur la glace, peut-être que ça nous aurait coûté un mois de plus sans eux », a conclu l’entraîneur.
Ce ne sera jamais facile de convaincre un athlète de mettre un terme à son match à la suite d’un contact qui n’est pas immense, mais il s’agit d’un pas important dans la bonne direction.