Le Rocket réussit son décollage avec une victoire de 6-2
Rocket de Laval vendredi, 15 oct. 2021. 14:06 vendredi, 15 oct. 2021. 23:16LAVAL – Le Rocket de Laval s’est payé la traite pour son retour à la maison. À son premier match à la Place Bell depuis le 11 mars 2020, le club-école du Canadien a signé une convaincante victoire de 6-2 sur les Senators de Belleville.
Dix des douze attaquants des vainqueurs ont contribué au pointage. Le nouveau venu Danick Martel a été l’auteur du but décisif, initiant une poussée de trois buts sans riposte en milieu de deuxième période.
Martel a marqué quinze secondes seulement après que les Sens eurent porté la marque à 2-2. Après avoir lui-même regagné la possession du disque en échec-avant, il est allé se positionner près du demi-cercle du gardien, d’où la rondelle a émergé au parfait moment.
« Ça, c’est mon genre de but, s’enorgueillissait le Drummondvillois après la rencontre. La rondelle a dévié et finalement, il me restait juste à la mettre dedans. Ça a donné un bon boost. On a suivi avec des buts rapides, ça a fait du bien, et on a juste bien contrôlé le match par la suite. »
« Quand tu peux répondre tout de suite à un but comme ça, ça aide beaucoup au niveau de l’énergie sur le banc », a constaté l’entraîneur-chef Jean-François Houle, qui dirigeait son premier match officiel à la barre du Rocket.
Jean-Sébastien Dea et Jean-Christophe Beaudin, deux autres nouveaux visages d’une attaque remodelée, ont placé le match dans la poche des locaux avant la fin de la période. Les deux joueurs ont terminé la rencontre avec deux points, tout comme Kevin Roy.
Michael Pezzetta, Lukas Vejdemo et Ryan Poehling ont été les autres marqueurs de la formation lavalloise.
Peu occupé après les dix premières minutes de la rencontre, Cayden Primeau a finalement repoussé 17 des 19 tirs cadrés par les Senators. Son plus bel et plus important arrêt est survenu peu de temps après le but de Martel, quand il a dû se déplacer à sa gauche pour bloquer un tir sur réception à bout portant d’Andrew Agozzino.
« C’est un très gros arrêt qui a fait la différence », a mentionné Houle.
Nervosité
Le pointage final ne laisse pas deviner que le Rocket a complètement raté son décollage.
Il a fallu attendre la douzième minute du match avant de le voir enregistrer un premier tir sur le gardien Mads Sogaard. Les Sens en avaient alors déjà décoché sept et avaient pris les devants sur celui de Matthew Wedman, un tir des poignets voilé qui avait échappé à la vigilance de Primeau.
En rétrospective, les locaux ont admis s’être laissé gagner par le trac en lever de rideau. Une foule de 8609 spectateurs a été annoncée dans l’amphithéâtre qui a été complètement déserté en 2020.
« Je ne sais pas si c’était le premier match des séries ou le premier match de la saison, a rigolé Martel. On dirait que c’était vraiment un match de playoffs. L’intensité était là dans la foule et on avait un peu de stress en début de partie. Ça faisait quand même longtemps qu’on n’avait pas joué devant des partisans, en plus à la maison. »
« Oui peu de nervosité, a acquiescé Houle. Notre cohésion n’était pas là. On a eu trois ou quatre dégagements refusés, on était un peu nerveux avec la rondelle. Mais plus le match avançait, tu voyais qu’on était de plus en plus confortables. »
Notamment ralenti par son indiscipline qui l’a forcé à purger trois pénalités mineures en première période, le Rocket a trouvé le moyen de créer l’égalité juste avant l’entracte. Le fougueux Pezzetta, qui avait écrit l’une des belles histoires du camp du Canadien en marquant deux fois dans un match préparatoire, a ressorti ses talents de marqueur pour pousser dans une cage ouverte le retour d’un lancer de la pointe de Tobie Paquette-Bisson.
Les locaux n’ont plus jamais tiré de l’arrière. Dans la première minute du deuxième engagement, un bond chanceux de la rondelle sur la baie vitrée a fait chuter Sogaard hors position et n’a laissé qu’un aisé travail de finition pour Vejdemo.
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Les Senators ont créé l’égalité pendant un avantage numérique à 8:31, mais le Rocket s’est sauvé avec le match dans les six minutes suivantes.
« À partir de ce moment-là, on a gardé les choses simples. On a été bons sur l’échec-avant, on a fait ce que JF nous demande de faire, on a bien exécuté le système. Ça a cliqué, », a noté Beaudin, qui a complété l’assaut en sortant une belle feinte sur une échappée. Son but a chassé Sogaard du match et provoqué l’entrée en scène du Montréalais Kevin Mandolese.
Ce dernier n’a finalement été défié qu’à six reprises. Poehling, qui connaissait jusque-là un match sans éclat, l’a battu sur une échappée dès la neuvième seconde du dernier tiers.
Le reste n’a été qu’une formalité pour le Rocket, qui retrouvera les Senators samedi soir à Belleville.
« J’ai beaucoup aimé la manière dont on a fini le match, a souligné Houle. On n’a pas pris de risque, on a bien joué défensivement, on a envoyé la rondelle dans le fond de la zone. Personne n’a essayé de tricher pour des points. Ça, ça veut dire beaucoup pour une équipe. »