(PC) - Les Oilers d'Edmonton ne bluffent pas, contrairement à ce que les Hurricanes de la Caroline peuvent penser.

Dwayne Roloson ne reviendra pas au jeu en finale. Le vétéran gardien a confirmé, mardi, la gravité de la blessure ligamentaire au genou droit qu'il a subie dans le premier match.

"Il n'y a aucune chance que je puisse revenir, a-t-il annoncé. C'est frustrant comme situation. Cette blessure ne pouvait pas arriver à un pire moment pour moi, mais ça fait partie du sport. Ma femme encaisse sans doute le coup plus durement que moi", a affirmé Roloson, qui affichait malgré tout un bon moral.

Roloson, qui est âgé de 36 ans, a su sur le champ qu'il venait de se blesser sérieusement après avoir reçu l'attaquant Andrew Ladd des Hurricanes sur lui.

"Le genou a lâché et j'avais très mal à un coude. A l'arrivée du soigneur sur la glace, je lui ai dit que mon coude me faisait plus souffrir."

Il a absout de tout blâme le défenseur Marc-André Bergeron, qu'on a écorché dans les médias d'Edmonton.

"On ne peut pas blâmer Marc-André, il a essayé de faire son travail, d'empêcher un adversaire d'approcher trop près du but. Il est un excellent jeune défenseur et il va connaître une belle carrière dans la Ligue nationale. Je n'ai aucun doute que des défenseurs comme Chris Pronger et Jason Smith auraient agi de la même façon."

Bergeron a dit avoir passé une très bonne nuit de sommeil et qu'il n'a aucun regret. L'entraîneur Craig MacTavish lui a dit de ne pas s'en faire. Même des défenseurs des Canes, Niclas Wallin et Aaron Ward, se sont portés à sa défense.

"J'aurais moi-même pu blesser Cam Ward, lundi, quand je me suis jeté sur Ethan Moreau qui était par-dessus lui, a souligné Ward. Nous, les défenseurs, on réagit et, après, on réfléchit."

Bergeron a estimé qu'on fait un gros plat de l'incident parce qu'il ferait la même chose si c'était à refaire.

"Ça ne s'est pas passé comme je l'aurais voulu, et ce n'est pas agréable de perdre les services de votre gardien, a-t-il affirmé. Mais on doit aller de l'avant, on a une équipe qui a beaucoup de profondeur et de caractère. On doit élever notre jeu d'un cran."

Markkanen ou Conklin?

Peu importe qu'on envoie dans la mêlée Jussi Markkanen ou Ty Conklin, les Oilers vont surtout devoir resserrer le jeu en défense. Pas trop quand même, comme l'a précisé MacTavish.

"On ne doit pas commettre l'erreur de tenter de trop en faire afin d'aider notre gardien", a-t-il dit.

MacTavish a fait rire les journalistes en disant en amorce de son point de presse qu'il ne répondrait à aucune question au sujet de la situation des gardiens. Il s'est gardé de dévoiler l'identité de celui qui va entreprendre le match numéro deux.

"Jussi a été le meilleur gardien de la Ligue élite de la Russie pendant le lock-out et Ty a bien joué au championnat du monde, l'an dernier, a-t-il souligné. Ce sont des gardiens du calibre de la Ligue nationale, sinon ils ne seraient pas avec nous. On a confiance en eux."

Markkanen, qui roule sa bosse dans la LNH depuis quelques années, n'a pas vu d'action depuis le 3 mars et Conklin n'avait pas joué depuis le 17 avril avant d'être envoyé dans le feu de l'action, lundi.

Conklin a d'ailleurs attribué à sa longue période d'inactivité le malencontreux malentendu entre le défenseur Jason Smith et lui qui a donné la victoire aux Canes.

MacTavish confiant

L'entraîneur s'est dit confiant que ses joueurs vont réagir positivement face à cette première tuile qui leur tombe dessus depuis le début des séries.

"On n'a pas eu à surmonter plusieurs épreuves. C'est réellement la première pour nous, a fait remarquer MacTavish. On n'a pas fait face à l'élimination. Les Hurricanes ont prouvé qu'ils ont la couenne dure en se ressaisissant après avoir perdu les deux premiers matchs de la série contre le Canadien chez eux."

Les Oilers ne veulent pas se retrouver en recul de deux rencontres avant que la série se transporte à Edmonton.

"On doit absolument diviser les honneurs ici, a résumé Georges Laraque. La défaite de lundi nous a crevé le coeur, mais l'aspect positif c'est qu'on n'a pas été affectés par la longue période d'inactivité. On sait qu'on peut les vaincre, on va devoir minimiser leurs chances de marquer. La perte de Roloson fait aussi mal, mais on va se serrer les coudes et jouer comme des déchaînés."