(RDS) - Choix de troisième ronde du Canadien en 1984, le 51ème au total, Patrick Roy grave son nom dans l'histoire de la Ligue nationale de hockey lors de la saison 1985-86. Sélectionné sur l'équipe d'étoiles des recrues, il mène le Canadien à la conquête de la coupe Stanley et devient le plus jeune joueur de l'histoire à remporter le trophée Conn Smythe, remis au joueur le plus utile des séries éliminatoires.

Le gardien continue d'exceller lors des trois saisons suivantes. En compagnie de Brian Hayward, il remporte à trois reprises le trophée Jennings remis annuellement aux détenteurs de la meilleure moyenne de buts alloués.

Toujours en 1989, Roy amène le Tricolore à une seconde finale de la coupe Stanley en trois ans, mais cette fois-ci les Montréalais doivent baisser pavillon devant les Flames de Calgary. Malgré la défaite des siens en finale, Roy met la main sur le trophée Vézina remis au meilleur gardien de but de la LNH. Il faut dire qu'il avait remporté 33 victoires et subi uniquement cinq défaites en 48 rencontres.

Lors de la saison 1989-90, «Casseau» dispute 54 rencontres dans l'uniforme bleu-blanc-rouge, signant 31 victoires et subissant 16 revers. En plus de mettre la main sur un second trophée Vézina, il est choisi sur la première équipe d'étoiles.

Après la saison 1992, alors qu'il a signé son plus haut total de victoires en une saison, 36, il met la main sur un troisième Vézina en quatre saisons.

Lors des séries éliminatoires de 1993, Roy signe 11 victoires consécutives, un record de la ligue. De plus, il établit un autre record du circuit alors qu'il refuse de céder lors de dix rencontres consécutives qui se décident en prolongation. Le Canadien met la main sur la 24ème coupe Stanley de son histoire et le 33 remporte un second trophée Conn Smythe.

Après une bonne saison 1993-94, Roy connaît sa première saison avec une fiche inférieure à ,500 lors de la saison 1994-95. Pour la première fois depuis son arrivée avec le grand club, il ne participe pas aux séries d'après saison.

Le reste de l'histoire est bien connu. Après un début de saison en dents de scie, le nouvel entraîneur-chef Mario Tremblay et le gardien vedette se disputent après que Roy ait accordé pas moins de neuf buts au Red Wings de Detroit. Quatre jours plus tard, il est échangé à l'Avalanche du Colorado en compagnie de Mike Keane. En retour, le Canadien met la main sur Andrei Kovalenko, Martin Rucinsky et un autre gardien, Jocelyn Thibault. Avec le départ de Roy, le Canadien vient de perdre une partie de son âme.

Le Québécois fait immédiatement sa marque avec les anciens Nordiques. En 39 départs au Colorado, il remporte 22 victoires contre 15 revers. Mais c'est lors des séries éliminatoires qu'il se démarque. En 22 matchs, il ne subit que six revers et mène l'Avalanche à sa toute première conquête de la coupe Stanley. C'est toutefois Joe Sakic qui met la main sur le titre de joueur le plus utile.

Après quatre excellentes saisons, Roy dispute probablement la meilleure campagne de sa carrière en 2000-01. En octobre 2000, contre les Capitals de Washington, il devient le gardien le plus victorieux de l'histoire de la ligue, surpassant la marque de 447 victoires de Terry Sawchuk.

En tout, le gardien de l'Avalanche remporte 40 gains en saison régulière et grâce à son excellent travail en séries, il permet au Colorado de remporter une seconde coupe Stanley et cette fois-ci, le Conn Smythe ne lui échappe pas.

C'est également en 2001 que Roy atteint le plateau des 500 victoires en carrière et c'est en blanchissant l'adversaire pour une 59ème fois en carrière qu'il atteint cette marque magique.

Puis en janvier 2003, Saint-Patrick devient le premier gardien de l'histoire de la LNH à jouer dans 1000 matchs de saison régulière. La fin de la saison 2002-03 n'est toutefois pas à l'image de Roy. Dès le premier tour des séries, l'Avalanche, à qui on prédisait une autre coupe Stanley, baisse pavillon en sept matchs contre le Wild du Minnesota, dirigé par Jacques Lemaire qui est assisté de Mario Trermblay.

Détenteur de quatre bagues de la coupe Stanley, Roy a marqué son époque. Il mène le circuit pour le nombre de matchs disputés, de victoires et de blanchissages, en plus d'être le seul joueur à avoir remporté trois fois le trophée Conn Smythe remis au joueur par excellence des séries.