SAGUENAY - L'avocat de Jonathan Roy a plaidé mardi que son client doit être libéré de l'accusation qui pèse contre lui parce qu'il a été victime d'une enquête biaisée et d'un abus de droit.

L'ancien gardien des Remparts de Québec est accusé de voies de fait simples à la suite d'une mêlée générale survenue le 22 mars sur la patinoire du centre Georges-Vézina, à Saguenay, en pleines séries éliminatoires.

Roy s'était rué sur le gardien des Saguenéens Bobby Nadeau, qui n'avait pas répliqué.

L'avocat de l'accusé, Steve Magnan, a fait valoir mardi que Roy et son père Patrick Roy, qui est entraîneur et directeur des Remparts, ont été victimes d'une enquête ciblée et biaisée de la police de Saguenay.

Les enquêteurs, a soutenu le procureur, ont concentré tous leurs efforts à incriminer Jonathan Roy, laissant de côté les actes violents commis durant la partie par d'autres joueurs.

Plus encore, l'avocat de Roy affirme que son client a été victime d'un abus de droit, puisqu'il a été accusé quatre mois après les faits, grâce à un changement de directive du Directeur des poursuites criminelles et pénales.

N'eut été de la modification de la directive apportée le 28 juillet 2008, on n'aurait pas pu accuser Jonathan Roy, puisqu'il n'avait pas causé de blessure à sa victime.

La directive en vigueur depuis 1977 stipulait que seule des voies de fait causant des lésions corporelles pouvaient faire l'objet d'accusations criminelles.

Me Magnan estime inconcevable que Roy ait été accusé de manière rétroactive. La Couronne doit présenter ses arguments plus tard mardi.