MONTRÉAL - Même si Hal Gill et Mathieu Darche ont raté le match contre les Islanders, et risquent de devoir s'absenter du duel à domicile de samedi contre les Maple Leafs de Toronto - c'est ce qu'a indiqué Jacques Martin après la défaite de jeudi - il y avait au moins une raison d'être optimiste en vue de la suite des choses chez le Canadien.

Et c'est à cause de la prestation de Ryan White, appelé en renforts des mineures en vue de la rencontre face aux Islanders. Aux côtés de David Desharnais et Benoit Pouliot, celui-ci a connu un excellent match, et il a semblé montrer qu'il était désormais prêt à aider la cause du Canadien au niveau de la LNH.

« J'ai aimé certains aspects de notre match, a souligné Martin après le revers de 4-3 en fusillade. Desharnais, Pouliot et White ont notamment connu un match solide. C'est encourageant de voir ça.

« Ils ont été efficaces en échec-avant, mais ils ont aussi bien travaillé en zone défensive. »

« C'est dommage de ne pas avoir obtenu les deux points, j'aurais voulu aider l'équipe à gagner, mais je pense quand même avoir fait du bon travail », a affirmé White, le quatrième joueur de la formation actuelle du CH qui a amorcé la présente saison à Hamilton, les autres étant Max Pacioretty, David Desharnais et Yannick Weber. « Notre trio a bien fait circuler la rondelle profondément dans leur zone, et c'est ce qu'on doit faire pour connaître du succès.

« La chimie était bonne entre nous. C'est facile de jouer avec eux, a dit White de Desharnais et Pouliot. Ce sont des joueurs intelligents, alors tu n'as qu'à faire ton travail et ils vont s'occuper du reste. »

Au sujet de Gill, blessé au haut du corps, et Darche, atteint au bas du corps, Martin s'est fait évasif quant à leurs chances de se rétablir rapidement.

« Il n'y a pas d'échéancier pour l'instant, a indiqué l'entraîneur du Tricolore. Mais ils seront probablement absents de la formation, samedi. »

Rien à perdre

Le capitaine Brian Gionta a déploré que son équipe n'ait pas réussi à récolter les deux points à l'issue d'un match où le Tricolore a pris l'avance au score à trois reprises.

« C'est un match où le rythme changeait constamment de côté. On a quand même donné un meilleur effort (qu'à Boston mercredi). On a été plus efficaces dans certains aspects du jeu, mais on n'a jamais réussi à planter le dernier clou dans leur cercueil », a-t-il noté.

« Les Islanders ont des joueurs qui ont de très belles habiletés, a souligné James Wisniewski, qui affrontait ses anciens coéquipiers pour la première fois depuis qu'il a été échangé au Canadien. À ce stade-ci de la saison, les points deviennent de plus en plus difficile à obtenir. Même des équipes qui ont peu de chance d'accéder aux séries sont coriaces. Leurs joueurs jouent pour leurs postes, et même pour de nouveaux contrats, en vue de la saison prochaine. Ils n'ont rien à perdre. »

« Ça doit être notre façon de jouer d'ici la fin de la saison, a dit Pierre-Alexandre Parenteau de la prestation des visiteurs, jeudi. Il faut qu'on termine la saison en force afin de repartir la saison prochaine sur une note positive. Notre but, c'est de jouer les trouble-fêtes. On va prendre plaisir à le faire jusqu'à la fin de la saison, c'est sûr. »

Les Islanders, ont le sait, ont dû puiser très profondément dans leurs réserves de gardiens dernièrement. Ç'a profité au Finlandais Mikko Koskinen, qui a signé sa première victoire en carrière, jeudi, à son deuxième départ seulement dans la LNH.

« C'est une sensation formidable, l'une des meilleures de ma carrière jusqu'ici, a-t-il dit. Je vais m'en rappeler toute ma vie. C'est incroyable, je n'avais pas gagné depuis un bout de temps. C'était une victoire importante pour l'équipe. »

De retour dans le vestaire des Islanders après la victoire des siens, Koskinen ne savait pas si quelqu'un avait récupéré le rondelle du match pour sa boîte à souvenirs.

« Je me fous pas mal de la rondelle », a toutefois lancé l'athlète de 22 ans, au septième ciel.