Un mois et demi.

Voilà la période de temps dont s’allouait Guy Boucher à compter du jour 1 de la saison des Sénateurs d’Ottawa pour métamorphoser sa défense.

On est arrivé à échéance et force est de constater que l’entraîneur-chef atteint pour l’instant le premier objectif qu’il s’était fixé à son retour dans la LNH.

« On avait beaucoup, beaucoup de travail à faire. On a passé 80 % de notre temps là-dessus, ce qui n’est pas mon habitude », faisait remarquer Boucher jeudi, au micro de l’émission de radio virtuelle de RDS, On jase.

« On ne change pas du jour au lendemain. Les joueurs ont certaines habitudes. Je ne veux pas descendre ce qui a été fait avant, c’est juste différent (maintenant). Pour créer de nouvelles habitudes, ça prend du temps », a tenu à rappeler celui qui succède à Dave Cameron derrière le banc des Sénateurs.

Après avoir conclu la dernière campagne au 28e échelon du circuit au chapitre des buts alloués avec 247, les Sénateurs affichent cette année un bien meilleur rendement après 16 rencontres avec 37 buts accordés à l’adversaire, ce qui leur vaut le 6e rang.

« Est-ce impeccable? Non, ce ne l’est jamais, mais 80 % du temps lorsque ton équipe fait ce que tu veux qu’elle fasse, tu obtiens tout un match de sa part », a noté Boucher.

La défense étant désormais beaucoup plus fiable et performante que l’an dernier, Boucher peut dorénavant se consacrer à son objectif no 2 : l’attaque.

« Je le dis souvent, il faut remplir les deux barils également si on veut survivre. Les équipes défensives ou offensives, ça n’existe pas », a insisté le sympathique pilote.

« Le problème en ce moment, c’est que la minute où on essaie d’avoir plus d’attaque, on délaisse la défense. Ce n’est pas ce que les meilleures équipes font. »

« Mes assistants, mes meilleures décisions »

Avec une récolte de 38 buts, les Sénateurs possèdent aujourd’hui la 25e meilleure production offensive de la LNH, ce qui est loin de plaire à Boucher, qui sait toutefois très bien ce qui cloche.

« Les chances de marquer, on n’en obtiendra pas plus. (Le problème), c’est autour du filet, à cinq contre cinq comme sur l’avantage numérique. C’est facile, on doit payer le prix devant le filet. [...] Créer des écrans, saisir les rebonds et les deuxièmes ou troisièmes chances de marquer. C’est là que ça se joue. Plus l’année avance, moins il y a d’espace et à la fin de la saison, il n’y en a plus. Dans les séries, c’est une game pas d’espace. »

Dans l’espoir d’améliorer cette autre facette du jeu de son club, Boucher devra entre autres bosser sur le jeu de puissance, le pire de la LNH avec un piètre taux d’efficacité de 8,9 %.

« On a essayé plein de structures différentes, mais la vérité, c’est que je n’ai vraiment pas passé assez de temps là-dessus, admet-il sans détour. C’est de ma faute, mais c’était mon choix de passer beaucoup plus de temps sur autre chose, notamment la défense à cinq contre cinq, individuelle et en désavantage numérique. »

Plus il s’y attardera, vous pouvez toutefois parier qu’il y aura une amélioration.

Cliquez ici pour écouter l’entrevue complète accordée par Guy Boucher à l’animateur de l’émission On jase, Martin Lemay.

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