Stanstead rend hommage à Pat Burns
Hockey vendredi, 26 mars 2010. 12:57 samedi, 14 déc. 2024. 19:52
STANSTEAD - Il y a plus de 20 ans, Pat Burns est tombé en amour avec la région des Cantons de l'Est, et tout particulièrement la communauté de Stanstead. Celle-ci lui a rendu cet amour, vendredi matin en conférence de presse, en nommant son futur aréna en l'honneur de cet ancien citoyen... de la banlieue montréalaise de Saint-Henri.
L'événement était d'une telle envergure que le premier ministre Stephen Harper a tenu à y participer. Le sénateur Jacques Demers y était également, à titre de maître de cérémonie, de même que Michel Bergeron, l'ancien gardien Félix Potvin, que Burns a dirigé à Toronto, et le président-directeur général des Devils du New Jersey, Lou Lamoriello.
Mais les nombreux journalistes et convives qui s'étaient déplacés dans cette ville, située en bordure de la frontière du Vermont, voulaient surtout revoir Burns et lui manifester tout leur amour.
Ils ont vu un homme amaigri et affaibli par trois cancers en quelque cinq ans, et entendu un homme dont la voix a perdu beaucoup de son ampleur et de son lustre. Mais ils ont aussi retrouvé un homme qui s'est tenu droit comme un chêne, doté d'un courage remarquable et empreint d'une grande sérénité devant son destin.
"Ma famille et moi vivons des moments difficiles. Je sais que ma vie arrive vers sa fin, mais c'est un coup que j'accepte. Lorsque votre vie approche de sa fin, votre corps faiblit, votre cerveau travaille plus fort mais votre coeur s'attendrit. En vous rapprochant de votre famille, vous vous rapprochez de Dieu et en cours de route, vous réalisez certaines choses", a déclaré Burns lors de son allocution.
Pour les jeunes
L'Aréna Pat Burns de Stanstead est un édifice visant à remplacer la structure en place, propriété du Collège Stanstead. Érigé en 1954, l'édifice actuel affiche des signes avancés de désuétude.
"Nous avons réellement besoin de remplacer l'ancien aréna, le seul de la région, et une infrastructure indispensable dans le vie de nos citoyens, jeunes ou âgés", a expliqué le maire de Stanstead, Philippe Dutil.
Le futur complexe, que l'on souhaite inaugurer en 2011, pourra asseoir plus de 350 personnes et desservira la ville, les municipalités avoisinantes de Magog et de Coaticook ainsi que les étudiants du collège, soit un bassin d'environ 7000 personnes.
Le projet, d'un coût total de 8 340 127 $, a été rendu possible par des contributions des trois paliers de gouvernement, incluant des montants de 2 680 818 $ venant d'Ottawa et de Québec.
Mais plus que tout, l'Aréna Pat Burns permettra d'immortaliser l'ancien entraîneur en chef de quatre équipes de la Ligue nationale de hockey, dont le Canadien, entre 1988 et 2004.
"Quand on m'a présenté le projet en septembre dernier, j'ai été surpris, et il m'a fallu un peu de temps pour comprendre pourquoi on m'avait approché. J'ai finalement accepté pour un certain nombre de raisons, dont une, ici, juste à côté, a précisé Burns, en pointant en direction d'une dizaine de jeunes membres du hockey mineur de Stanstead, assis à sa gauche.
"Je ne verrai peut-être pas le produit final de ce projet, mais j'espère (de là-haut) regarder un futur Mario Lemieux ou Wayne Gretzky jouer dans cet aréna. On ne sait jamais", a-t-il plus tard déclaré.
Le lien entre Pat Burns et l'Estrie s'est créé à compter de 1987, lors de son séjour d'un an à la barre des Canadiens de Sherbrooke, le club-école du Canadien. Ce lien s'est maintenu, voire solidifié, malgré le fait que ce Montréalais d'origine, ancien policier à Gatineau, ait été amené à travailler à Montréal, Toronto, Boston et au New Jersey.
"Pat n'a jamais habité à Stanstead, mais il a possédé une propriété dans la région, à Magog. Aussi, il a été président d'honneur de notre tournoi de balle-molle. Il lui est même arrivé de quitter Boston pour venir jouer des matchs de hockey avec ses amis, à Stanstead, certains dimanches matins", a confié Guillaume Labbé, directeur général de la Ville de Stanstead.
Durant sa carrière publique, le plus grand fait d'armes de Burns aura été d'être l'unique triple vainqueur du trophée Jack-Adams, remis au meilleur entraîneur de la LNH. Burns, qui célébrera son 58e anniversaire de naissance le 4 avril, a réalisé l'exploit avec le Canadien, en 1989, avec les Maple Leafs, en 1993, et avec les Bruins, en 1998.
À sa première saison à la barre des Maple Leafs, en 1992-1993, Burns avait mené son équipe jusqu'en demi-finale. Stephen Harper se souvient encore très bien de ce moment précis de l'histoire de la formation torontoise, et il l'a ressassé avec humour, vendredi matin.
"Mes plus beaux souvenirs de Pat remontent à 1993 avec les Maple Leafs. Mais il n'a pas gagné la coupe Stanley, ce qui prouve que chez les Maple Leafs, un grand entraîneur peut mener l'équipe très loin, mais seul Dieu peut réaliser des miracles", a lancé le premier ministre.
Lorsque questionné à savoir quel était le moment suprême de sa carrière, Burns, vainqueur de 501 matchs, s'est tourné vers son employeur actuel et lui a dit merci pour la conquête de la coupe Stanley de 2003.
"Lou Lamoriello m'a donné l'opportunité de revenir dans la ligue, de prendre la coupe Stanley dans mes mains et de la soulever au-dessus de ma tête. C'est quelque chose que je n'oublierai jamais. Je serai toujours un Devil", a affirmé Burns.
L'événement était d'une telle envergure que le premier ministre Stephen Harper a tenu à y participer. Le sénateur Jacques Demers y était également, à titre de maître de cérémonie, de même que Michel Bergeron, l'ancien gardien Félix Potvin, que Burns a dirigé à Toronto, et le président-directeur général des Devils du New Jersey, Lou Lamoriello.
Mais les nombreux journalistes et convives qui s'étaient déplacés dans cette ville, située en bordure de la frontière du Vermont, voulaient surtout revoir Burns et lui manifester tout leur amour.
Ils ont vu un homme amaigri et affaibli par trois cancers en quelque cinq ans, et entendu un homme dont la voix a perdu beaucoup de son ampleur et de son lustre. Mais ils ont aussi retrouvé un homme qui s'est tenu droit comme un chêne, doté d'un courage remarquable et empreint d'une grande sérénité devant son destin.
"Ma famille et moi vivons des moments difficiles. Je sais que ma vie arrive vers sa fin, mais c'est un coup que j'accepte. Lorsque votre vie approche de sa fin, votre corps faiblit, votre cerveau travaille plus fort mais votre coeur s'attendrit. En vous rapprochant de votre famille, vous vous rapprochez de Dieu et en cours de route, vous réalisez certaines choses", a déclaré Burns lors de son allocution.
Pour les jeunes
L'Aréna Pat Burns de Stanstead est un édifice visant à remplacer la structure en place, propriété du Collège Stanstead. Érigé en 1954, l'édifice actuel affiche des signes avancés de désuétude.
"Nous avons réellement besoin de remplacer l'ancien aréna, le seul de la région, et une infrastructure indispensable dans le vie de nos citoyens, jeunes ou âgés", a expliqué le maire de Stanstead, Philippe Dutil.
Le futur complexe, que l'on souhaite inaugurer en 2011, pourra asseoir plus de 350 personnes et desservira la ville, les municipalités avoisinantes de Magog et de Coaticook ainsi que les étudiants du collège, soit un bassin d'environ 7000 personnes.
Le projet, d'un coût total de 8 340 127 $, a été rendu possible par des contributions des trois paliers de gouvernement, incluant des montants de 2 680 818 $ venant d'Ottawa et de Québec.
Mais plus que tout, l'Aréna Pat Burns permettra d'immortaliser l'ancien entraîneur en chef de quatre équipes de la Ligue nationale de hockey, dont le Canadien, entre 1988 et 2004.
"Quand on m'a présenté le projet en septembre dernier, j'ai été surpris, et il m'a fallu un peu de temps pour comprendre pourquoi on m'avait approché. J'ai finalement accepté pour un certain nombre de raisons, dont une, ici, juste à côté, a précisé Burns, en pointant en direction d'une dizaine de jeunes membres du hockey mineur de Stanstead, assis à sa gauche.
"Je ne verrai peut-être pas le produit final de ce projet, mais j'espère (de là-haut) regarder un futur Mario Lemieux ou Wayne Gretzky jouer dans cet aréna. On ne sait jamais", a-t-il plus tard déclaré.
Le lien entre Pat Burns et l'Estrie s'est créé à compter de 1987, lors de son séjour d'un an à la barre des Canadiens de Sherbrooke, le club-école du Canadien. Ce lien s'est maintenu, voire solidifié, malgré le fait que ce Montréalais d'origine, ancien policier à Gatineau, ait été amené à travailler à Montréal, Toronto, Boston et au New Jersey.
"Pat n'a jamais habité à Stanstead, mais il a possédé une propriété dans la région, à Magog. Aussi, il a été président d'honneur de notre tournoi de balle-molle. Il lui est même arrivé de quitter Boston pour venir jouer des matchs de hockey avec ses amis, à Stanstead, certains dimanches matins", a confié Guillaume Labbé, directeur général de la Ville de Stanstead.
Durant sa carrière publique, le plus grand fait d'armes de Burns aura été d'être l'unique triple vainqueur du trophée Jack-Adams, remis au meilleur entraîneur de la LNH. Burns, qui célébrera son 58e anniversaire de naissance le 4 avril, a réalisé l'exploit avec le Canadien, en 1989, avec les Maple Leafs, en 1993, et avec les Bruins, en 1998.
À sa première saison à la barre des Maple Leafs, en 1992-1993, Burns avait mené son équipe jusqu'en demi-finale. Stephen Harper se souvient encore très bien de ce moment précis de l'histoire de la formation torontoise, et il l'a ressassé avec humour, vendredi matin.
"Mes plus beaux souvenirs de Pat remontent à 1993 avec les Maple Leafs. Mais il n'a pas gagné la coupe Stanley, ce qui prouve que chez les Maple Leafs, un grand entraîneur peut mener l'équipe très loin, mais seul Dieu peut réaliser des miracles", a lancé le premier ministre.
Lorsque questionné à savoir quel était le moment suprême de sa carrière, Burns, vainqueur de 501 matchs, s'est tourné vers son employeur actuel et lui a dit merci pour la conquête de la coupe Stanley de 2003.
"Lou Lamoriello m'a donné l'opportunité de revenir dans la ligue, de prendre la coupe Stanley dans mes mains et de la soulever au-dessus de ma tête. C'est quelque chose que je n'oublierai jamais. Je serai toujours un Devil", a affirmé Burns.