Un moment historique pour Ottawa
Hockey dimanche, 20 mai 2007. 20:37 dimanche, 15 déc. 2024. 02:35
OTTAWA - Roy Mlakar se rappelle d'une époque pas si lointaine où les Sénateurs d'Ottawa ne se trouvaient qu'à deux doigts de la faillite et qu'ils n'avaient pas les moyens de payer leurs joueurs.
"Quand nous nous sommes retrouvés en face des joueurs et que nous leur avons annoncé cette nouvelle, nous avions atteint le fond du baril", s'est rappelé le président des Sénateurs, dimanche, en parlant de l'époque où Rod Bryden, alors propriétaire de l'équipe, a dû avoir recours à la protection de la loi sur les faillites afin de sauver les Sénateurs d'un désastre financier.
Si cet événement représente les bas-fonds de l'histoire moderne du club, les Sénateurs ont atteint le zénith, samedi, quand ils ont éliminé les Sabres de Buffalo pour ainsi atteindre la finale de la coupe Stanley pour la première fois depuis leur retour dans la LNH, il y a 15 ans.
"Vous ne vivez pas ce genre de revirement très souvent", a dit Mlakar.
Samedi après-midi, le capitaine des Sénateurs, Daniel Alfredsson, a donné une victoire de 3-2 à son club en marquant en prolongation, mettant la main sur la série quatre matchs à un.
Pour une équipe qui a trôné au sommet du classement de la saison régulière ou qui suivait de près les meneurs depuis 10 ans, l'attente fut tout de même longue, les Sénateurs n'ayant jamais franchi le troisième tour des séries.
"C'est très satisfaisant, a déclaré le directeur général, John Muckler. C'est fantastique pour l'organisation tout comme pour la communauté. Je pense que ça répond à certaines interrogations du passé."
Muckler, âgé de 73 ans, en sera à sa septième présence en finale, la plupart alors qu'il était avec les Oilers d'Edmonton. Mais pour la plupart des joueurs des Sénateurs - ainsi que pour l'entraîneur Bryan Murray - il s'agit d'un voyage en terrain inconnu.
"Hier soir, nous avons vu plusieurs joueurs qui ne sont jamais allés aussi loin dans ce vestiaire, a dit Muckler. C'était bien de voir le sourire qu'ils affichaient. Ils ont été récompensés pour l'excellent travail qu'ils ont accompli."
Cette présence en finale représente également une récompense pour l'administration et les partisans des Sénateurs, qui sont passés au travers des difficultés financières vécues avant l'achat du club par Eugene Melnyk, le lock-out et le plafond salarial, qui a forcé l'équipe à se départir de vedettes comme Zdeno Chara et Martin Havlat.
Plus récemment, un lent départ des Sénateurs a remis en question l'avenir de Muckler, Murray et même d'Alfredsson avec le club. Mais Muckler croit que la patience de l'organisation et des supporteurs a rapporté.
"Les amateurs ont été très patients, a ajouté Muckler. Nous avons connu des échecs. La qualité la plus importante pour traverser cette ère est la patience. Sans la patience, beaucoup d'erreurs auraient pu être commises. Tout le monde dans notre organisation a démontré beaucoup de patience."
Cette réussite n'est pas passée inaperçue auprès de leurs supporteurs. La victoire de samedi a servi de coup d'envoi à de nombreuses célébrations partout dans la ville et les amateurs ont inondé la rue Elgin, populaire artère du centre-ville où se trouvent plusieurs bars et restaurants. Une foule massive - estimée à quelques milliers par Mlakar - a également accueilli les joueurs à leur retour de Buffalo, samedi soir.
Les joueurs ont préféré garder un profil bas, se réunissant dans un restaurant de banlieue pour un souper d'équipe, sachant qu'ils avaient encore du travail à accomplir pour devenir la première équipe canadienne à remporter la coupe Stanley depuis le Canadien de Montréal, qui l'a remportée en 1993.
"C'est de cette façon que notre équipe a fonctioné tout au long de la saison, concentrée sur la tâche à accomplir, a dit Muckler. C'est bien d'être les champions de l'Association Est, mais il y a une autre étape à franchir et je pense que tout le monde le sait."
Les Sénateurs ont conservé une fiche de 12-3 en route pour cette finale, mais ils s'attendent à y rencontrer leur plus forte opposition, peu importe que Detroit ou Anaheim remporte la finale de l'Ouest.
Muckler croit que les Ducks représenteraient un plus grand défi au niveau physique, mais il croit que la formation des Red Wings - bourrée de vétérans - donnerait également du fil à retordre aux Sénateurs.
Mais avec toutes les pièces du casse-tête des Sénateurs qui sont tombées en place au cours de la saison, comme le développement ou la maturité nouvellement acquise de joueurs comme Jason Spezza et Dany Heatley et le jeu inspiré d'Alfredsson, les Sénateurs seront difficiles à battre.
"Je ne pense pas que la chimie au sein de notre formation ait été meilleure qu'elle ne l'a été cette saison et je ne crois pas que nous ayons fait preuve de plus de leadership, a conclu Muckler. Je n'ai pas de préférence (entre Detroit et Anaheim), car peu importe l'équipe que nous rencontrerons, ce sera une excellente équipe. Tout ce que je sais, c'est que nos chances sont bonnes."
"Quand nous nous sommes retrouvés en face des joueurs et que nous leur avons annoncé cette nouvelle, nous avions atteint le fond du baril", s'est rappelé le président des Sénateurs, dimanche, en parlant de l'époque où Rod Bryden, alors propriétaire de l'équipe, a dû avoir recours à la protection de la loi sur les faillites afin de sauver les Sénateurs d'un désastre financier.
Si cet événement représente les bas-fonds de l'histoire moderne du club, les Sénateurs ont atteint le zénith, samedi, quand ils ont éliminé les Sabres de Buffalo pour ainsi atteindre la finale de la coupe Stanley pour la première fois depuis leur retour dans la LNH, il y a 15 ans.
"Vous ne vivez pas ce genre de revirement très souvent", a dit Mlakar.
Samedi après-midi, le capitaine des Sénateurs, Daniel Alfredsson, a donné une victoire de 3-2 à son club en marquant en prolongation, mettant la main sur la série quatre matchs à un.
Pour une équipe qui a trôné au sommet du classement de la saison régulière ou qui suivait de près les meneurs depuis 10 ans, l'attente fut tout de même longue, les Sénateurs n'ayant jamais franchi le troisième tour des séries.
"C'est très satisfaisant, a déclaré le directeur général, John Muckler. C'est fantastique pour l'organisation tout comme pour la communauté. Je pense que ça répond à certaines interrogations du passé."
Muckler, âgé de 73 ans, en sera à sa septième présence en finale, la plupart alors qu'il était avec les Oilers d'Edmonton. Mais pour la plupart des joueurs des Sénateurs - ainsi que pour l'entraîneur Bryan Murray - il s'agit d'un voyage en terrain inconnu.
"Hier soir, nous avons vu plusieurs joueurs qui ne sont jamais allés aussi loin dans ce vestiaire, a dit Muckler. C'était bien de voir le sourire qu'ils affichaient. Ils ont été récompensés pour l'excellent travail qu'ils ont accompli."
Cette présence en finale représente également une récompense pour l'administration et les partisans des Sénateurs, qui sont passés au travers des difficultés financières vécues avant l'achat du club par Eugene Melnyk, le lock-out et le plafond salarial, qui a forcé l'équipe à se départir de vedettes comme Zdeno Chara et Martin Havlat.
Plus récemment, un lent départ des Sénateurs a remis en question l'avenir de Muckler, Murray et même d'Alfredsson avec le club. Mais Muckler croit que la patience de l'organisation et des supporteurs a rapporté.
"Les amateurs ont été très patients, a ajouté Muckler. Nous avons connu des échecs. La qualité la plus importante pour traverser cette ère est la patience. Sans la patience, beaucoup d'erreurs auraient pu être commises. Tout le monde dans notre organisation a démontré beaucoup de patience."
Cette réussite n'est pas passée inaperçue auprès de leurs supporteurs. La victoire de samedi a servi de coup d'envoi à de nombreuses célébrations partout dans la ville et les amateurs ont inondé la rue Elgin, populaire artère du centre-ville où se trouvent plusieurs bars et restaurants. Une foule massive - estimée à quelques milliers par Mlakar - a également accueilli les joueurs à leur retour de Buffalo, samedi soir.
Les joueurs ont préféré garder un profil bas, se réunissant dans un restaurant de banlieue pour un souper d'équipe, sachant qu'ils avaient encore du travail à accomplir pour devenir la première équipe canadienne à remporter la coupe Stanley depuis le Canadien de Montréal, qui l'a remportée en 1993.
"C'est de cette façon que notre équipe a fonctioné tout au long de la saison, concentrée sur la tâche à accomplir, a dit Muckler. C'est bien d'être les champions de l'Association Est, mais il y a une autre étape à franchir et je pense que tout le monde le sait."
Les Sénateurs ont conservé une fiche de 12-3 en route pour cette finale, mais ils s'attendent à y rencontrer leur plus forte opposition, peu importe que Detroit ou Anaheim remporte la finale de l'Ouest.
Muckler croit que les Ducks représenteraient un plus grand défi au niveau physique, mais il croit que la formation des Red Wings - bourrée de vétérans - donnerait également du fil à retordre aux Sénateurs.
Mais avec toutes les pièces du casse-tête des Sénateurs qui sont tombées en place au cours de la saison, comme le développement ou la maturité nouvellement acquise de joueurs comme Jason Spezza et Dany Heatley et le jeu inspiré d'Alfredsson, les Sénateurs seront difficiles à battre.
"Je ne pense pas que la chimie au sein de notre formation ait été meilleure qu'elle ne l'a été cette saison et je ne crois pas que nous ayons fait preuve de plus de leadership, a conclu Muckler. Je n'ai pas de préférence (entre Detroit et Anaheim), car peu importe l'équipe que nous rencontrerons, ce sera une excellente équipe. Tout ce que je sais, c'est que nos chances sont bonnes."