La coupe Stanley est en bonne position pour passer le prochain hiver sous le chaud soleil de la Californie pour la première fois de son existence. Les Ducks sont revenus de l'arrière pour remporter le quatrième match de la finale au compte de 3-2 lundi sur les Sénateurs d'Ottawa à la Place BanqueScotia.

Les Ducks, qui mènent la finale 3-1, vont vouloir en finir devant leurs partisans mercredi. Ils ont réussi leur mission en allant chercher au moins une victoire sur la patinoire des Sénateurs avant de rentrer à la maison dans une position plus qu'enviable.

"On se retrouve en excellente position, évidemment, on ne doit surtout pas relâcher, a commenté le gardien Jean-Sébastien Giguère, qui a joué un rôle important dans le gain de lundi. On ne doit pas se préoccuper du résultat, mais de notre rendement. Si on joue comme on est capable, on va avoir du succès."

Pour la deuxième fois en l'espace de trois semaines, les Ducks l'ont emporté sans Pronger dans la formation. A la première suspension de Pronger, en finale de l'Ouest, ils avaient vaincu les Red Wings de Detroit 5-3 pour créer l'égalité 2-2 dans la série.

Dustin Penner a réussi le but qui s'est avéré celui de la victoire, à 4:07 du dernier vingt. Penner a complété la passe de Teemu Selanne, sur une descente en surnombre. Le défenseur Wade Redden a été pris hors position.

Andy McDonald a dirigé l'attaque des Ducks, avec un doublé, en plus d'amasser une aide.

Daniel Alfredsson, Dany Heatley ont assuré la réplique des Sénateurs.

Giguère a repoussé 21 lancers, incluant 12 rien qu'en première période, devant le filet des Ducks. Son opposant Ray Emery en a bloqué 18.

Une seconde de trop

Les Sénateurs ont largement dominé le premier vingt. Leur avantage de 13-2 dans les tirs l'illustrait parfaitement. Les Ducks sont passés à une seconde de retourner au vestiaire sur une égalité de 0-0.

Alfredsson a complété le bel échange amorcé par Mike Fisher et Peter Schaefer, dans le coin droit, au cours d'une attaque massive qui n'allait nulle part. Les coéquipiers d'Alfredsson, Jason Spezza et Dany Heatley, venaient de quitter la patinoire.

Les hôtes ont imposé le rythme, dès le départ, grâce aux deux jeux de puissance d'affilée qu'ils ont pu déployer.

"On était chanceux de n'accuser qu'un retard d'un but, a souligné Giguère. On ne patinait pas, on a été indiscipliné et on était un peu nerveux.

"On s'est parlé et on s'est bien ressaisi. On a montré une grande force de caractère, on a affiché beaucoup d'énergie. On a plusieurs leaders dans cette équipe, les frères Scott et Rob Niedermayer ainsi que Selanne."

Les Ducks ont mis à l'épreuve Emery pour la première fois à la 12e minute. Un lancer de loin de Corey Perry. Le jeune ailier a, plus tard, décoché un tir qui a heurté le poteau à la gauche du gardien, au terme d'une descente en surnombre.

Revirement de situation

Loin d'être abattus, les visiteurs ont orchestré un revirement de situation à 180 degrés en deuxième période. Après un peu plus de la moitié de l'engagement, ils dominaient 11-1 dans les tirs.

McDonald a pris les choses en main, après avoir manqué une occasion unique dès le début. L'habile attaquant a démontré ses aptitudes de marqueur en faisant mouche deux fois en l'espace d'une minute, à 10:06 et 11:06.

Les Sénateurs ne savaient plus où donner de la tête et l'entraîneur Bryan Murray a démembré le trio de Spezza.

Patrick Eaves a remplacé Alfredsson, qui a été muté au sein du deuxième trio à la place de Mike Comrie. La décision a rapporté des dividendes. Heatley a créé l'égalité, à 18:00, en concrétisant la passe transversale de Eaves.

Peu de temps auparavant, Emery avait frustré François Beauchemin d'un geste vif de la mitaine.

Vers la toute fin, Alfredsson a suscité la colère de Scott Niedermayer. Il a visé le défenseur d'un tir frappé décoché du centre de la patinoire.


Des éléments de la Presse canadienne ont été utilisés dans ce texte