OTTAWA - Équipe Canada demeure un mystère après trois rencontres au Championnat du monde de hockey junior. Bien des questions restent sans réponse car le Canada (3-0) n'a toujours pas affronté un adversaire de taille.

Ces réponses pourraient venir dès mercredi alors que la troupe de Pat Quinn affrontera une autre équipe favorite du tournoi, les États-Unis, à l'occasion du dernier match en rotation du groupe A.

L'équipe qui sortira gagnante de cette partie obtiendra un laisser-passer pour la demi-finale de samedi et deux jours de congé additionnels, alors que l'autre formation devra disputer une rencontre en quarts de finale vendredi.

Quinn attend toujours que l'un des deux gardiens fasse ses preuves pour devenir le partant de l'équipe. Il n'a toujours pas décidé si Dustin Tokarski des Chiefs de Spokane ou Chet Pickard des Americans de Tri-City prendra part au match face aux Américains.

Tokarski a effectué 20 arrêts lors de la rencontre d'ouverture du tournoi face à la République tchèque, mais a mal paru sur le seul but qu'il a concédé en fin de partie. Pickard a reçu 23 tirs au cours des deux matches suivants et a alloué un seul but en avantage numérique.

"Ni l'un, ni l'autre n'a été testé depuis le début du tournoi, a reconnu Quinn. Je crois que le jeune Tokarski n'a pas conservé sa concentration tout au long du match, et je ne sais pas trop à quoi m'attendre de sa part."

Une solide prestation face à l'équipe américaine pourrait toutefois permettre au gardien partant de mettre la main sur le titre de gardien no 1. En conséquence, Tokarski et Pickard désirent participer au match le plus important jusqu'à présent de l'équipe canadienne.

"Il y aura toute une atmosphère dans l'aréna car nous connaissons beaucoup de joueurs dans l'autre équipe. De toute façon, les matches entre le Canada et les États-Unis sont toujours enlevants", a dit Pickard.

Avant la victoire de 5-1 aux dépens de l'Allemagne lundi, Quinn avait admis ne pas tout savoir au sujet de ses deux gardiens. Il aurait pu dire la même chose de toute l'équipe, bien que la performance de ses patineurs a été beaucoup plus évidente que celle des gardiens.

L'avantage numérique du Canada est dominant avec une moyenne de 60 pour cent. Le meilleur marqueur de l'équipe, John Tavares, continue de faire un malheur à l'embouchure du filet adverse avec l'avantage d'un homme. Il a inscrit quatre de ses cinq buts en avantage numérique en plus d'en préparer plusieurs autres.

"Nous sommes présentement en troisième vitesse, nous jouons du hockey ordinaire. Nous devrons être beaucoup plus affamés et sortir beaucoup plus fort si nous souhaitons vaincre les États-Unis", a précisé le défenseur Ryan Ellis.

Équipe Canada junior devra se méfier des attaquants américains James van Riemsdyk, Colin Wilson et Jordan Schroeder, car ils pourraient causer des maux de tête à la formation canadienne.

"Ils sont très habiles, et il nous faudra tenir en échec cet excellent trio. Il faudra afficher de la robustesse et les surveiller de près, car si nous leur laissons du temps et de l'espace ils pourraient créer des opportunités de marquer", a dit Tavares.

Même si le Canada a disputé la finale du championnat de hockey junior contre la Russie en cinq occasions au cours des sept dernières années, la victoire canadienne en tirs de barrage lors de la demi-finale de 2007 et l'effondrement en finale de 2004 face aux États-Unis demeurent des souvenirs frais à la mémoire des Canadiens.

Le Canada possède un dossier de 27-5-3 face aux États-Unis dans le cadre du Championnat du monde junior.