MONTRÉAL - La Ligue de hockey junior majeur du Québec a dévoilé mercredi une étude sur l'impact économique de ses activités, et un rapport sur son implication sociale et sur les résultats du soutien académique offert à ses jeunes joueurs.

En entrevue avec La Presse Canadienne, le commissaire Gilles Courteau a reconnu que l'un des objectifs de cette démarche est de fournir des arguments convaincants aux municipalités où évoluent des équipes de la Ligue qui souhaitent construire de nouveaux amphithéâtres pour les accueillir — en l'occurrence Drummondville (Voltigeurs), Gatineau (Olympiques), et Moncton (Wildcats), au Nouveau-Brunswick.

«On veut en faire bénéficier nos équipes pour que ces dernières, lorsqu'elles retournent dans leur ville et leur région, soient en mesure de démontrer ce qu'elles génèrent comme impact économique, a-t-il expliqué. Deuxièmement, ce sera un document qui va certainement aider les trois villes qui sont en démarche pour la construction d'un amphithéâtre neuf.»

Ainsi, selon l'étude de la firme Raymond Chabot Grant Thornton, les retombées de la Ligue de hockey junior majeur du Québec se sont élevées à 86 millions $ pour la saison 2009-10. La firme évalue par ailleurs à 5,1 millions $ les retombées fiscales qui ont été générées durant cette saison au Québec, à 1,4 million $ au Nouveau-Brunswick, et à un peu plus d'un million en Nouvelle-Écosse et à l'Île-du-Prince-Édouard.

Bien que les assistances soient en baisse constante depuis la saison 2007-08, étant passées de plus de 2,5 millions de spectateurs à cette époque à un peu plus de 2 millions en 2010-2011, l'étude prévoit une croissance du volume de spectateurs d'environ 6,4 pour cent par année au cours des cinq prochaines années.

Ses projections de retombées sur cinq ans s'en voient donc bonifiées pour atteindre tout près de 500 millions $, soit environ 100 millions $ par année en moyenne. L'étude ajoute un autre 600 millions $ de retombées provenant de la construction des trois amphithéâtres, quoique ces infrastructures, si elles voient le jour, devraient être financées en grande partie par les pouvoirs publics, et seront la propriété des municipalités où elles seront érigées. Des trois projets, celui de Gatineau est le plus avancé à ce jour.

Le «Rapport de responsabilité sociale», lui, fait état de l'implication sociale et bénévole des équipes et de leur personnel dans diverses causes.

Fait à noter, la Ligue peut se targuer d'obtenir des résultats exceptionnels en matière éducative, qui surpassent — et de loin — la moyenne des jeunes Québécois d'âge scolaire en matière de décrochage et de réussite.

Ainsi, 97 pour cent des joueurs nord-américains de la Ligue étaient inscrits à un programme scolaire ou d'apprentissage en 2010-11. Les joueurs inscrits au niveau secondaire ont obtenu des taux de réussite de près de 99 pour cent, alors que ceux qui fréquentent le niveau collégial affichent un taux de réussite d'environ 85 pour cent.

«Nous sommes très fiers du taux de réussite et du taux de participation de nos joueurs», a déclaré le commissaire Courteau. «Nos équipes font un travail extraordinaire avec nos conseillers pédagogiques pour donner un encadrement scolaire unique à chacun des joueurs.»

Selon lui, les efforts de la LHJMQ au cours des dernières années en matière d'éducation a permis de conserver les jeunes hockeyeurs d'ici dans le giron québécois.

«Nous avons 98 pour cent des joueurs qui sont éligibles à évoluer dans le junior majeur qui le font. Nous sommes très heureux de la confiance que les parents maintiennent envers la Ligue junior majeur du Québec. Quant aux deux pour cent de joueurs qui ne font pas partie de la Ligue, certains se dirigent vers les États-Unis ou abandonnent le hockey, ou jouent dans une ligue plus sociale», a expliqué M. Courteau.