Un traitement particulier pour Crosby?
Hockey mercredi, 5 mai 2010. 16:43 vendredi, 13 déc. 2024. 19:59
BROSSARD - C'est une chose de blanchir Sidney Crosby dans deux matchs de suite. C'en est une autre d'éviter d'écoper des pénalités à ses dépens.
Le Canadien a bien maîtrisé le talentueux numéro 87 des Penguins de Pittsburgh dans les deux dernières rencontres de la série demi-finale de l'Est. Mais Crosby a trouvé une autre façon de lui causer des ennuis, mardi. C'est lui qui a provoqué les pénalités qu'ont reçues les défenseurs Hal Gill et Josh Gorges en peu de temps vers la fin de la deuxième période.
En l'absence des deux meilleurs éléments du CH en infériorité numérique, les Penguins en ont profité pour marquer les premiers, tôt en troisième période, en route vers un gain de 2-0 qui leur a permis de prendre les devants 2-1 dans la série.
Si Gill estime que la pénalité pour avoir retenu qu'on lui a signalée n'était pas méritée, l'entraîneur Jacques Martin a laissé entendre qu'on aurait dû sévir à l'endroit de Crosby à la suite de l'escarmouche qui a éclaté au son de la sirène.
La question est donc légitime: Crosby a-t-il droit à un traitement particulier de la part des arbitres en raison de son statut de supervedette de la LNH? On a marché sur des oeufs chez le CH quand on l'a soulevée, mercredi.
"Ce n'est pas à moi de répondre à ça, a mentionné Martin, quelque peu embêté. (...) Vous voyez beaucoup de matchs, vous pouvez vous forger votre propre opinion", a-t-il relancé la balle aux journalistes.
Quand on lui a demandé de préciser s'il se posait la question ou s'il affirmait par-là que Crosby jouissait d'un traitement particulier, Martin a conclu avec une pointe d'humour: "C'est à vous de juger. Vous avez sans doute une grande influence sur Gary (Bettman, le commissaire de la LNH) que moi".
Chez les joueurs, le joueur de centre Tomas Plekanec a tôt fait de flairer le piège tendu quand on lui a suggéré que Crosby se plaignait souvent aux arbitres.
"Vous tentez encore d'obtenir des déclarations intéressantes de ma part", a lancé Plekanec, tout sourire, en faisant allusion à la controverse qu'il a créée avant la série de premier tour contre les Capitals de Washington. On se rappellera qu'il avait déclaré que les gardiens des Caps n'étaient pas du calibre des Ryan Miller et Martin Brodeur. Ce à quoi José Théodore avait répliqué: "Tomas qui? Jagr? Ah Plekanec!"
Revenant sur Crosby, le Tchèque s'est contenté de dire que l'équipe avait accompli du bon travail afin de contenir "le meilleur joueur de la ligue qui peut vous faire mal de plusieurs façons".
Le défenseur Gill, qui connaît bien les tactiques de Crosby pour avoir été son coéquipier à Pittsburgh, a expliqué que si on y met trop la gomme en tentant de le contenir on sera inévitablement puni.
"Il se colle à vous, se penche et vous pousse. C'est ce qu'il fait. Parfois, vous tentez de vous défaire de lui, mais il reste contre vous et il parvient à provoquer une pénalité. C'est quelque chose dont on doit se méfier, mais nous ne pouvons pas trop reculer parce qu'il peut faire beaucoup avec peu d'espace."
Occasion ratée
Le Canadien a livré une bonne performance, mardi, mais il se pourrait se mordre les pouces d'avoir été incapable de profiter de l'absence des attaquants Jordan Staal et Bill Guerin, deux rouages importants des Penguins. D'autant que Staal pourrait effectuer un retour au jeu dès jeudi. On peut parler de guérison miraculeuse dans son cas. Quelques jours après avoir été opéré pour une lacération d'un tendon au pied droit, le jeune joueur de centre s'est entraîné avec ses coéquipiers au Centre Bell, mercredi. Le vétéran Guerin, qui a pris part aux deux premiers matchs de la série, était absent.
"On a laissé filer une belle occasion, a admis Plekanec, mais l'important pour nous est d'être meilleurs à l'attaque, de créer plus d'occasions de marquer. Nous avons bien fait pendant 30 à 40 minutes de jeu, mardi, mais nous devrons générer plus d'attaque, jeudi."
Michael Cammalleri et Brian Gionta sont actuellement les principaux contributeurs de buts, et Plekanec a reconnu qu'il doit en faire davantage lui-même, comme pivot du deuxième trio. Plekanec n'a qu'un filet à son dossier, dans un filet désert de surcroît, à ses sept derniers matchs.
"Evidemment que la contribution d'un deuxième trio est souhaitable, mais ce n'est pas uniquement l'affaire que d'un autre trio. On a besoin de la contribution de tout le monde."
Martin a abondé dans le même sens, en soulignant que des joueurs de soutien comme Maxim Lapierre et Travis Moen avaient mis leur grain de sel à l'attaque au cours de la série face aux Capitals.
Des jeunes plus talentueux comme Benoit Pouliot et Andrei Kostitsyn doivent élever leur niveau de jeu. Le premier n'a réussi qu'un but dans ses 24 derniers matchs, le second six en 29. Questionné au sujet des succès qu'a connus Pouliot à son arrivée au sein de l'équipe, Martin a fait remarquer que "le hockey qu'on joue en janvier est fort différent" de celui qu'on pratique au printemps.
Le Tricolore n'a guère de succès en séries au Centre Bell ces dernières années, n'ayant signé qu'une victoire dans ses huit dernières rencontres. Et il l'a savourée au terme du duel numéro six de la série contre les Capitals.
"Avec tout le soutien qu'on reçoit de la foule, nous devrions assurément montrer une meilleure fiche. Nous aurions dû profiter de cette énergie additionnelle qu'elle nous donne. On dirait qu'à l'étranger, nous jouons mieux avec l'avance et nous sommes solides en défense, tout en saississant nos occasions à l'attaque grâce entre autres à notre jeu de puissance.
"On dirait que nous jouons différemment qu'à domicile. Ce n'est pas voulu, c'est comme ça", a résumé Plekanec.
Le Canadien a bien maîtrisé le talentueux numéro 87 des Penguins de Pittsburgh dans les deux dernières rencontres de la série demi-finale de l'Est. Mais Crosby a trouvé une autre façon de lui causer des ennuis, mardi. C'est lui qui a provoqué les pénalités qu'ont reçues les défenseurs Hal Gill et Josh Gorges en peu de temps vers la fin de la deuxième période.
En l'absence des deux meilleurs éléments du CH en infériorité numérique, les Penguins en ont profité pour marquer les premiers, tôt en troisième période, en route vers un gain de 2-0 qui leur a permis de prendre les devants 2-1 dans la série.
Si Gill estime que la pénalité pour avoir retenu qu'on lui a signalée n'était pas méritée, l'entraîneur Jacques Martin a laissé entendre qu'on aurait dû sévir à l'endroit de Crosby à la suite de l'escarmouche qui a éclaté au son de la sirène.
La question est donc légitime: Crosby a-t-il droit à un traitement particulier de la part des arbitres en raison de son statut de supervedette de la LNH? On a marché sur des oeufs chez le CH quand on l'a soulevée, mercredi.
"Ce n'est pas à moi de répondre à ça, a mentionné Martin, quelque peu embêté. (...) Vous voyez beaucoup de matchs, vous pouvez vous forger votre propre opinion", a-t-il relancé la balle aux journalistes.
Quand on lui a demandé de préciser s'il se posait la question ou s'il affirmait par-là que Crosby jouissait d'un traitement particulier, Martin a conclu avec une pointe d'humour: "C'est à vous de juger. Vous avez sans doute une grande influence sur Gary (Bettman, le commissaire de la LNH) que moi".
Chez les joueurs, le joueur de centre Tomas Plekanec a tôt fait de flairer le piège tendu quand on lui a suggéré que Crosby se plaignait souvent aux arbitres.
"Vous tentez encore d'obtenir des déclarations intéressantes de ma part", a lancé Plekanec, tout sourire, en faisant allusion à la controverse qu'il a créée avant la série de premier tour contre les Capitals de Washington. On se rappellera qu'il avait déclaré que les gardiens des Caps n'étaient pas du calibre des Ryan Miller et Martin Brodeur. Ce à quoi José Théodore avait répliqué: "Tomas qui? Jagr? Ah Plekanec!"
Revenant sur Crosby, le Tchèque s'est contenté de dire que l'équipe avait accompli du bon travail afin de contenir "le meilleur joueur de la ligue qui peut vous faire mal de plusieurs façons".
Le défenseur Gill, qui connaît bien les tactiques de Crosby pour avoir été son coéquipier à Pittsburgh, a expliqué que si on y met trop la gomme en tentant de le contenir on sera inévitablement puni.
"Il se colle à vous, se penche et vous pousse. C'est ce qu'il fait. Parfois, vous tentez de vous défaire de lui, mais il reste contre vous et il parvient à provoquer une pénalité. C'est quelque chose dont on doit se méfier, mais nous ne pouvons pas trop reculer parce qu'il peut faire beaucoup avec peu d'espace."
Occasion ratée
Le Canadien a livré une bonne performance, mardi, mais il se pourrait se mordre les pouces d'avoir été incapable de profiter de l'absence des attaquants Jordan Staal et Bill Guerin, deux rouages importants des Penguins. D'autant que Staal pourrait effectuer un retour au jeu dès jeudi. On peut parler de guérison miraculeuse dans son cas. Quelques jours après avoir été opéré pour une lacération d'un tendon au pied droit, le jeune joueur de centre s'est entraîné avec ses coéquipiers au Centre Bell, mercredi. Le vétéran Guerin, qui a pris part aux deux premiers matchs de la série, était absent.
"On a laissé filer une belle occasion, a admis Plekanec, mais l'important pour nous est d'être meilleurs à l'attaque, de créer plus d'occasions de marquer. Nous avons bien fait pendant 30 à 40 minutes de jeu, mardi, mais nous devrons générer plus d'attaque, jeudi."
Michael Cammalleri et Brian Gionta sont actuellement les principaux contributeurs de buts, et Plekanec a reconnu qu'il doit en faire davantage lui-même, comme pivot du deuxième trio. Plekanec n'a qu'un filet à son dossier, dans un filet désert de surcroît, à ses sept derniers matchs.
"Evidemment que la contribution d'un deuxième trio est souhaitable, mais ce n'est pas uniquement l'affaire que d'un autre trio. On a besoin de la contribution de tout le monde."
Martin a abondé dans le même sens, en soulignant que des joueurs de soutien comme Maxim Lapierre et Travis Moen avaient mis leur grain de sel à l'attaque au cours de la série face aux Capitals.
Des jeunes plus talentueux comme Benoit Pouliot et Andrei Kostitsyn doivent élever leur niveau de jeu. Le premier n'a réussi qu'un but dans ses 24 derniers matchs, le second six en 29. Questionné au sujet des succès qu'a connus Pouliot à son arrivée au sein de l'équipe, Martin a fait remarquer que "le hockey qu'on joue en janvier est fort différent" de celui qu'on pratique au printemps.
Le Tricolore n'a guère de succès en séries au Centre Bell ces dernières années, n'ayant signé qu'une victoire dans ses huit dernières rencontres. Et il l'a savourée au terme du duel numéro six de la série contre les Capitals.
"Avec tout le soutien qu'on reçoit de la foule, nous devrions assurément montrer une meilleure fiche. Nous aurions dû profiter de cette énergie additionnelle qu'elle nous donne. On dirait qu'à l'étranger, nous jouons mieux avec l'avance et nous sommes solides en défense, tout en saississant nos occasions à l'attaque grâce entre autres à notre jeu de puissance.
"On dirait que nous jouons différemment qu'à domicile. Ce n'est pas voulu, c'est comme ça", a résumé Plekanec.