MONTREAL - Il y a de ces traditions du temps des Fêtes que le Canadien souhaiterait voir disparaître. Comme celle de disputer des matchs à l'étranger. On voit arriver ces périples avec beaucoup d'appréhension depuis plusieurs saisons.

Les déboires du Tricolore sur la route, entre les 23 et 31 décembre, sont documentés. Le CH n'a pas signé de victoire un 23 décembre en 17 occasions (neuf défaites, huit verdicts nuls) depuis 1945, à Boston.

Depuis les Fêtes de 1999, le Tricolore affiche un piètre rendement de trois victoires, 18 défaites, incluant cinq en prolongation, et cinq verdicts nuls en 26 sorties.

Le dernier joyeux périple a eu lieu l'année précédente, en 1998, le CH rentrant chez lui avec une récolte de trois victoires et une défaite.

Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que Guy Carbonneau souhaite que les joueurs s'imprègnent le moins possible de l'atmosphère des Fêtes.

"On va mettre l'accent sur les succès qu'on connaît à l'étranger et on ne parlera pas du temps des Fêtes, a déclaré l'entraîneur, mercredi. On va jouer les premiers matchs avant Noël, de toute façon."

Le Canadien amorcera, jeudi, une longue randonnée en six actes face aux Capitals de Washington. Il se rendra ensuite à Atlanta et à Dallas, samedi et dimanche, avant de revenir célébrer Noël à Montréal. La seconde partie du voyage le mènera en Floride, à Tampa et à Sunrise, les 27 et 28, ainsi qu'à New York (Rangers), le 30.

"C'est un gros voyage, a déclaré Carbonneau. Un voyage qui va avoir des répercussions sur le reste de la saison."

Le défenseur Francis Bouillon a souligné l'importance pour ses coéquipiers et lui de le commencer sur une note positive, principalement dans le contexte où l'équipe vient de perdre son dernier match de l'année au Centre Bell.

"Le premier match revêt une grande importance parce que subir deux défaites de suite serait néfaste pour la confiance des gars, a-t-il avancé. C'est un voyage très important, qui pourrait nous propulser vers l'avant ou nous faire reculer."

Le Canadien a remporté trois des six dernières confrontations contre les Capitals, à Washington. On aborde le défi avec optimisme, compte tenu qu'on est plus à l'aise à l'étranger (fiche de 10-5-1).

"C'est vrai qu'on en a arraché ces dernières années pendant le temps des Fêtes, a mentionné Bouillon. L'aspect positif, c'est qu'on joue bien sur la route cette saison. C'est là-dessus qu'on doit insister."

Le dédoublement de personnalité du CH demeure un mystère. Carbonneau a fourni un élément d'explication, mercredi, en soutenant que les joueurs ont une meilleure concentration loin du Centre Bell.

"Les gars sont continuellement ensemble. En général, ils sont plus concentrés sur ce qu'on doit faire. J'estime que ça peut être un facteur", a-t-il résumé.