Le sympathique homme fort André Roy était de passage à l'émission L'Antichambre vendredi et il n'a pas hésité à approuver la nomination de Jacques Martin au titre d'entraîneur-chef du Canadien.

Roy a joué sous les ordres de Martin durant trois saisons avec les Sénateurs d'Ottawa et il a apprécié son expérience. «Il a beaucoup d'expérience et je crois qu'il va aider le Canadien. Je pense que c'est une bonne nomination», a soutenu Roy.

L'athlète de 34 ans s'est fait demander ce qu'il dirait à un joueur du Canadien au sujet de son ancien entraîneur et la réponse a été fort simple. «Vous allez travailler, Jacques est très exigeant.»

Roy a tenu à expliquer que Martin s'avère un entraîneur qui laisse beaucoup de place aux jeunes joueurs. «À Ottawa, il a été très patient avec des jeunes comme Marian Hossa et Martin Havlat. Je ne serais pas surpris de voir le jeune P.K. Subban obtenir sa chance.»

Marcoux, un excellent candidat

En évoluant pour les Flames de Calgary durant la dernière saison, Roy a eu la chance de connaître l'entraîneur des gardiens David Marcoux qui aimerait poursuivre sa carrière avec le Canadien.

Roy a seulement eu de bons mots pour celui qui travaillait avec Miikka Kiprusoff. «C'est un très bon gars et je pense qu'il pourrait être un candidat idéal pour un jeune comme Carey Price», précise Roy qui s'attend à devenir joueur autonome le 1er juillet.

«Nous n'avons pas eu de réunion d'équipe au terme de la saison et c'est la première fois que ça m'arrive dans ma carrière. Je ne sais pas ce qu'ils ont pensé de ma saison et je m'attends à ce que ça bouge plus tard dans l'été comme l'an dernier alors que j'avais signé un contrat autour du 1er août.»

Keenan était un peu old school

Contrairement à ce que plusieurs personnes pensent, Roy n'a pas de différent avec l'entraîneur Mike Keenan qui a été congédié il y a deux semaines. Selon Roy, Keenan a peut-être écopé en raison de l'opinion des joueurs.

«D'après ce que j'ai entendu, il y a eu une réunion avec le directeur général Darryl Sutter et les meneurs de l'équipe dont Jarome Iginla, Robyn Regehr, Kiprusoff et Cory Sarich. Ils ont dit les vraies affaires ce qui a peut-être joué un peu contre Mike», a avoué Roy.

«Il y avait plusieurs joueurs qui n'aimaient pas la façon dont il gérait les choses comme le système de jeu, le jeu de puissance notamment. C'était un peu old school», confie le hockeyeur au grand sens de l'humour.

La fin des bagarres? Jamais

En tant qu'homme fort, Roy doit souvent répondre à des questions sur l'avenir des bagarres dans la LNH. Pour lui, il est impensable d'éliminer cette facette du hockey.

«Jamais, ce serait une grave erreur (d'éliminer les bagarres) et je ne dis pas ça parce que je fais ce rôle. D'ailleurs, un sondage démontre que 98% des joueurs ne veulent pas leur disparition.»

Roy prétend que les bagarres imposent le respect et calment des joueurs comme Steve Ott et Sean Avery par exemple.

«Ça fait partie du spectacle et le hockey a besoin de ça pour amener du respect», affirme Roy.

Le colosse de six pieds quatre pouces a également répondu à quelques questions sur son ami Georges Laraque.

«Georges est le numéro un et ce n'est pas tout le monde qui veut se battre avec lui. Quand c'est Georges tu y penses deux fois, tu te dis que tu ne veux pas boire tes crêpes avec une paille le lendemain matin», rigole Roy.

D'après ce dernier, Martin n'est pas un entraîneur qui adore les bagarreurs.

«Jacques préfère les joueurs qui ne sont pas seulement des matamores, il aime mieux un gars qui peut se débrouiller sur la patinoire. En Floride, il n'a pas hésité à se débarrasser de Wade Belak. Il va prendre du temps avec Georges pour l'aider à faire autre chose que se battre», prétend Roy.