Le monde du hockey a été chamboulé par l’AMH lorsque Bobby Hull a rejoint les Jets de Winnipeg en 1972. À l’époque, la « Comète blonde » n’a pas su résister à ce fameux contrat d’un million de dollars qui fera crier de rage les bonzes de la LNH. Oser contester l’hégémonie de la Ligue nationale tient du sacrilège!

Le 11 juillet 2013, Ilya Kovalchuk a lui aussi ébranlé le hockey nord-américain lorsqu’il a pris sa retraite dans la LNH pour signer un contrat de quatre ans dans la KHL. À sa deuxième saison dans le circuit Medvedev, le capitaine du SKA de Saint-Pétersbourg ne regrette rien.

« C’était la bonne décision à prendre. Je me sens encore plus à l’aise cette année. C’est une excellente saison pour nous. On joue bien et on gagne nos matchs. Nous avons une excellente équipe. Je suis heureux ici. »

Kovalchuk se défend d’avoir roulé les Devils, un club qu’il a en très haute estime. Il affirme que le divorce entre lui et le club du New Jersey s’est fait dans de bons termes.

« Je n’ai que de bonnes choses à dire à propos de Lou Lamoriello. Il a été compréhensif avec moi en me laissant partir. Je pense que les deux côtés sont gagnants dans cette histoire. Ils se débrouillent bien en ce moment au New Jersey et je ne leur souhaite que du bien. J’encourage tous les partisans à assister aux matchs des Devils. Supportez-les partout où ils vont, car c’est un club extraordinaire dirigé par des gens très compétents. »

La super-vedette russe garde aussi de bons souvenirs des États-Unis. Il n’a aucune rancune envers l’Amérique du Nord, et ce, même dans la situation politique actuelle. Il tient à rassurer tout le monde, il n’a pas été affecté par les diverses sanctions économiques imposées à la Russie.

« Mes enfants sont nés là-bas et j’ai eu la chance d’y jouer au hockey durant plusieurs années. Je n’ai que de bons souvenirs. Les problèmes politiques, ça ne me regarde pas vraiment. Mon travail, c’est de jouer au hockey. Je me tiens donc loin de ces choses-là. J’espère seulement qu’il n’y aura pas de guerre et que tout le monde sortira heureux de cette histoire. »

Ilya KovalchukKovalchuk n’a donc pas choisi la Ligue continentale de hockey par défaut. À ses yeux, la KHL est un choix de carrière tout aussi valable que la LNH et il se défend d’avoir opté pour la facilité. Il n’est pas devenu premier marqueur de la ligue en se traînant les pieds. Il persiste et il signe que la KHL est loin d’être un pique-nique.

« Il y a beaucoup de bons jeunes joueurs de hockey, ici. C’est une très bonne ligue. Le calibre y est élevé et c’est très compétitif. Si certaines personnes croient que c’est facile, ils n’ont qu’à venir ici et l’essayer. »

Ilya Kovalchuk est né le 15 avril 1983 à Kalinin, une ville située dans la province russe de Tver. Diplômé de l’école du hockey du Spartak de Moscou, il fut le tout premier choix au repêchage de la LNH en 2001. Il jouera pour les Thrashers d’Atlanta de l’automne 2001 jusqu’en février 2010. Il sera à ce moment échangé aux Devils du New Jersey.

Après avoir signé un pacte controversé de 12 saisons avec les Devils, Kovalchuk quitte la LNH où il a compté 417 buts et amassé 399 aides pour produire 816 points en autant de joutes. Il a aussi remporté l’or avec la Russie aux Championnats de Québec en 2008 et de Bern en 2009.