Une défaite difficile à digérer
Toronto Maple Leafs samedi, 21 mars 2009. 01:44 jeudi, 12 déc. 2024. 06:48
Une équipe déjà éliminée devrait craindre une visite au domicile d'un adversaire qui se bat pour sa vie. Pourtant, ce sont les Maple Leafs de Toronto qui ont joué comme une formation avec un œil sur les séries, samedi soir au Centre Bell.
Et pendant que les Leafs ont pris la direction de la maison avec deux points pleinement mérités, le train du Canadien, bondé de touristes, a continué de s'enfoncer dans un tunnel qui pourrait ne jamais lui laisser revoir la lumière.
Le trio d'Alexei Ponikarovsky, Mikhail Grabovski et Nikolai Kulemin a eu le temps d'accumuler dix points avant que le Canadien ne se réveille en fin de deuxième période, seulement pour réaliser que la défaite, qui est finalement venue par la marque de 5-2, était inévitable.
Le Canadien, qui a perdu ses cinq derniers matchs, montre une fiche de 1-3-2 depuis le début de la séquence de neuf matchs sur dix à domicile qui devait lui permettre de clore le mois de mars dans une position avantageuse dans le portrait des séries dans l'Est. Il s'accroche au huitième rang du classement de son association, qui lui appartient toujours en vertu de la défaite des Panthers de la Floride contre les Blue Jackets de Columbus.
Malgré cela, la situation ne s'annonce pas rose pour le CH, qui ne montre aucun signe de "guérison" avec 10 matchs à jouer.
La réponse qu'a fournie le capitaine Saku Koivu à la simple question - "qu'est-ce qui ne fonctionne pas?" - n'a rien de rassurant.
"Je ne sais pas", a affirmé le Finlandais.
"Notre équipe est fragile", a admis Gainey, en disant qu'on allait rencontrer personnellement les joueurs qui déçoivent, dimanche.
Ponikarovsky (2-2) et Grabovski (1-3) ont chacun récolté quatre points, Kulemin (1-2) trois. Jason Blake a réussi l'autre but des Leafs, son 25e de la saison.
Maxim Lapierre a encore une fois été le meilleur attaquant du Tricolore. Ses deux buts, inscrits en l'espace de 2:32 en deuxième période, ont temporairement redonné vie à une équipe qui aurait désespérément besoin de plus de joueurs de sa trempe.
"Ce n'est pas acceptable de sortir de cette façon contre Toronto, s'est plaint Lapierre avant de retenir un juron, le caquet bas, après la rencontre. Elle va être difficile à digérer celle-là."
"Il faut qu'on se mette le cœur sur la glace, trouver un moyen de gagner des points, peu importe la façon, a poursuivi Lapierre, qui cachait mal sa frustration. Il faut foncer, faire mal, sortir les sacs de glace après le match. Présentement, on ne le fait pas. Il faut arrêter de penser que ça va tomber du ciel et se défoncer la face."
Jaroslav Halak a eu ses moments de faiblesse - il doit entre autres plaider coupable sur le deuxième but des Leafs en première période - mais devant une autre mitraille de plus de 35 lancers, jusqu'à quel point peut-on le blâmer? Le Slovaque a terminé la rencontre avec 32 arrêts.
"Ça n'a pas été le meilleur match de Jaroslav. Je ne suis pas gêné de le dire", a déclaré Gainey.
Chambranlant lorsque mis à l'épreuve, Martin Gerber ne demandait qu'à bousiller l'avance des siens, mais le Canadien a été incapable de le menacer avec suffisamment de constance. Peu occupé, il a probablement eu le temps de compléter un mot croisé tout en bloquant 26 des 28 rondelles dirigées vers lui.
La présence de Mike Komisarek et Andrei Kostitsyn, menacés d'être laissés de côté après l'entraînement de la veille, n'a pas été un facteur dans le dénouement de la rencontre. Le premier a été le défenseur le moins utilisé par Bob Gainey à l'exception de Ryan O'Byrne (16:42) tandis que l'autre a terminé le match avec un différentiel de moins-2.
Le Canadien disputera son prochain match mardi contre les Thrashers d'Atlanta.
Un trio en feu
Dès le début du match, un spectateur qui assistait à son tout premier match de hockey n'aurait certainement pas identifié le Canadien comme l'équipe la plus talentueuse des deux sur la glace du Centre Bell.
Tout juste frustré par un bel arrêt de la jambière de Halak en début de période, Kulemin s'est repris quand il a ouvert la marque à la huitième minute. La recrue russe s'est présentée à deux contre un avec Ponikarovsky, a accepté la passe de celui-ci et a fait bouger les cordages pour la douzième fois de la saison.
Halak a été l'artisan de son propre malheur 23 secondes plus tard, quand il a laissé un tir sans angle de Grabovski, parti à la quête du disque dans le coin de la patinoire, lui passer bêtement entre les jambières.
Une échauffourée initiée par O'Byrne a éclaté après le deuxième but des Leafs et le Canadien en est sorti avec une supériorité numérique, mais il n'a pu profiter de cette opportunité pour rétrécir l'écart.
Ponikarovsky a eu besoin de six minutes pour doubler l'avance des siens en deuxième. Il s'est d'abord servi de O'Byrne comme écran pour placer son tir des poignets entre les jambes de Halak à 3:09, puis il a profité d'une pénalité à Mathieu Schneider pour égaler un sommet en carrière avec son 21e de la saison.
Quelques minutes de réjouissances
Les huées ont commencé à se faire de plus en plus nourries dans l'amphithéâtre, mais Lapierre, irréprochable depuis le début de la saison, s'est chargé de les transformer en encouragements.
Seul de son clan en zone des Leafs, Christopher Higgins contrôlait le disque en attendant du renfort quand il a repéré Lapierre qui filait comme une flèche vers le filet de Gerber. Higgins a effectué un pivot sur lui-même avant de servir une passe du revers parfaite à son compagnon de trio, qui l'a fait dévier derrière Gerber.
Lapierre n'avait pas terminé. Peu de temps après, il a accepté une passe d'Alex Tanguay et décoché un tir à bout portant qui a bifurqué sur le bloqueur de Gerber avant de tomber dans le filet.
Guillaume Latendresse a ensuite raté une chance en or, puis une pénalité à Jason Blake a permis au Tricolore de menacer un gardien ébranlé. Le Suisse a toutefois tenu bon jusqu'au son de la sirène.
C'est Blake, pratiquement invisible dans les deux premiers tiers du match, qui a coupé le souffle d'espoir du Canadien en déjouant Halak d'un précis tir dans la lucarne en début de troisième.
Et pendant que les Leafs ont pris la direction de la maison avec deux points pleinement mérités, le train du Canadien, bondé de touristes, a continué de s'enfoncer dans un tunnel qui pourrait ne jamais lui laisser revoir la lumière.
Le trio d'Alexei Ponikarovsky, Mikhail Grabovski et Nikolai Kulemin a eu le temps d'accumuler dix points avant que le Canadien ne se réveille en fin de deuxième période, seulement pour réaliser que la défaite, qui est finalement venue par la marque de 5-2, était inévitable.
Le Canadien, qui a perdu ses cinq derniers matchs, montre une fiche de 1-3-2 depuis le début de la séquence de neuf matchs sur dix à domicile qui devait lui permettre de clore le mois de mars dans une position avantageuse dans le portrait des séries dans l'Est. Il s'accroche au huitième rang du classement de son association, qui lui appartient toujours en vertu de la défaite des Panthers de la Floride contre les Blue Jackets de Columbus.
Malgré cela, la situation ne s'annonce pas rose pour le CH, qui ne montre aucun signe de "guérison" avec 10 matchs à jouer.
La réponse qu'a fournie le capitaine Saku Koivu à la simple question - "qu'est-ce qui ne fonctionne pas?" - n'a rien de rassurant.
"Je ne sais pas", a affirmé le Finlandais.
"Notre équipe est fragile", a admis Gainey, en disant qu'on allait rencontrer personnellement les joueurs qui déçoivent, dimanche.
Ponikarovsky (2-2) et Grabovski (1-3) ont chacun récolté quatre points, Kulemin (1-2) trois. Jason Blake a réussi l'autre but des Leafs, son 25e de la saison.
Maxim Lapierre a encore une fois été le meilleur attaquant du Tricolore. Ses deux buts, inscrits en l'espace de 2:32 en deuxième période, ont temporairement redonné vie à une équipe qui aurait désespérément besoin de plus de joueurs de sa trempe.
"Ce n'est pas acceptable de sortir de cette façon contre Toronto, s'est plaint Lapierre avant de retenir un juron, le caquet bas, après la rencontre. Elle va être difficile à digérer celle-là."
"Il faut qu'on se mette le cœur sur la glace, trouver un moyen de gagner des points, peu importe la façon, a poursuivi Lapierre, qui cachait mal sa frustration. Il faut foncer, faire mal, sortir les sacs de glace après le match. Présentement, on ne le fait pas. Il faut arrêter de penser que ça va tomber du ciel et se défoncer la face."
Jaroslav Halak a eu ses moments de faiblesse - il doit entre autres plaider coupable sur le deuxième but des Leafs en première période - mais devant une autre mitraille de plus de 35 lancers, jusqu'à quel point peut-on le blâmer? Le Slovaque a terminé la rencontre avec 32 arrêts.
"Ça n'a pas été le meilleur match de Jaroslav. Je ne suis pas gêné de le dire", a déclaré Gainey.
Chambranlant lorsque mis à l'épreuve, Martin Gerber ne demandait qu'à bousiller l'avance des siens, mais le Canadien a été incapable de le menacer avec suffisamment de constance. Peu occupé, il a probablement eu le temps de compléter un mot croisé tout en bloquant 26 des 28 rondelles dirigées vers lui.
La présence de Mike Komisarek et Andrei Kostitsyn, menacés d'être laissés de côté après l'entraînement de la veille, n'a pas été un facteur dans le dénouement de la rencontre. Le premier a été le défenseur le moins utilisé par Bob Gainey à l'exception de Ryan O'Byrne (16:42) tandis que l'autre a terminé le match avec un différentiel de moins-2.
Le Canadien disputera son prochain match mardi contre les Thrashers d'Atlanta.
Un trio en feu
Dès le début du match, un spectateur qui assistait à son tout premier match de hockey n'aurait certainement pas identifié le Canadien comme l'équipe la plus talentueuse des deux sur la glace du Centre Bell.
Tout juste frustré par un bel arrêt de la jambière de Halak en début de période, Kulemin s'est repris quand il a ouvert la marque à la huitième minute. La recrue russe s'est présentée à deux contre un avec Ponikarovsky, a accepté la passe de celui-ci et a fait bouger les cordages pour la douzième fois de la saison.
Halak a été l'artisan de son propre malheur 23 secondes plus tard, quand il a laissé un tir sans angle de Grabovski, parti à la quête du disque dans le coin de la patinoire, lui passer bêtement entre les jambières.
Une échauffourée initiée par O'Byrne a éclaté après le deuxième but des Leafs et le Canadien en est sorti avec une supériorité numérique, mais il n'a pu profiter de cette opportunité pour rétrécir l'écart.
Ponikarovsky a eu besoin de six minutes pour doubler l'avance des siens en deuxième. Il s'est d'abord servi de O'Byrne comme écran pour placer son tir des poignets entre les jambes de Halak à 3:09, puis il a profité d'une pénalité à Mathieu Schneider pour égaler un sommet en carrière avec son 21e de la saison.
Quelques minutes de réjouissances
Les huées ont commencé à se faire de plus en plus nourries dans l'amphithéâtre, mais Lapierre, irréprochable depuis le début de la saison, s'est chargé de les transformer en encouragements.
Seul de son clan en zone des Leafs, Christopher Higgins contrôlait le disque en attendant du renfort quand il a repéré Lapierre qui filait comme une flèche vers le filet de Gerber. Higgins a effectué un pivot sur lui-même avant de servir une passe du revers parfaite à son compagnon de trio, qui l'a fait dévier derrière Gerber.
Lapierre n'avait pas terminé. Peu de temps après, il a accepté une passe d'Alex Tanguay et décoché un tir à bout portant qui a bifurqué sur le bloqueur de Gerber avant de tomber dans le filet.
Guillaume Latendresse a ensuite raté une chance en or, puis une pénalité à Jason Blake a permis au Tricolore de menacer un gardien ébranlé. Le Suisse a toutefois tenu bon jusqu'au son de la sirène.
C'est Blake, pratiquement invisible dans les deux premiers tiers du match, qui a coupé le souffle d'espoir du Canadien en déjouant Halak d'un précis tir dans la lucarne en début de troisième.