Une partie de poker!
Hockey dimanche, 3 avr. 2005. 22:23 mercredi, 11 déc. 2024. 05:36
Puisque le championnat mondial de poker est plus populaire aux États-Unis que certains matchs de la Ligue nationale de hockey, disputés l'an dernier, à l'antenne d'ESPN, pourquoi la Ligue nationale n'innoverait-elle pas en présentant, en direct, la séance de négociations d'aujourd'hui. Ce serait intéressant. On pourrait identifier les gens sérieux comme on pourrait identifier les menteurs. On observerait alors le rôle des avocats qui prennent un plaisir fou à décider de l'avenir du hockey professionnel.
Et, sûrement que toute l'attention serait portée sur Gary « Call me Gary » Bettman et Méchant Bob Goodenow. Bettman, incapable de camoufler son arrogance en bougeant constamment la tête et les mains. On épierait Méchant Bob avec son visage de glace, toujours prêt à exploser quand on le défie, quand on le pousse dans les câbles.
Ce serait intéressant d'autant plus qu'en fixant une date-butoir au 8 avril pour en venir à un accord, Bettman, du même coup, ajoute encore plus de mordant à ce qu'on pourrait qualifier la partie de poker du hockey professionnel. On règle cette semaine ou c'est le bordel. On règle cette semaine ou les joueurs professionnels risquent de perdre, pour une deuxième saison de suite, des revenus astronomiques pour défendre une cause qu'ils ne comprennent pas tellement bien eux-mêmes parce que les informations qu'on leur fournit ne sont pas toujours bien détaillées.
On peut donc imaginer que Goodenow est confronté à deux scénarios. Ou il croit que les propriétaires ne sont pas sérieux dans leur projet d'utiliser des joueurs de remplacement, qu'ils « bluffent » tout simplement. Goodenow « bluffe à son tour » et mise aussi sur l'impatience de certains propriétaires qui, ayant perdu des sommes importantes avec l'annulation de la saison, auraient souhaité que Bettman et ses penseurs acceptent l'offre d'une réduction de 24% de tous les contrats en vigueur dans la LNH. Il décide donc de ne faire aucune contre-offre et s'en tient à sa demande d'un plafond salarial de $49 millions déposée sur la table, en février dernier.
Ou il cherche à sauver la face et tente du mieux qu'il le peut à améliorer la dernière offre des propriétaires, une masse salariale de $37.5 millions plus $2.3 millions pour les bénéfices marginaux, donc une offre de $39.8 millions, une proposition n'étant aucunement reliée aux revenus de la ligue. S'il peut atteindre le plateau de $45 millions, alors il aura alors fait beaucoup de chemin. A $42.5 millions, il est fort à parier que plusieurs joueurs - s'il y avait un vote secret - seraient en faveur d'un tel compromis.
Qui va relancer qui?
Bettman a parlé le premier. Il l'a fait lors du week-end des longs couteaux alors que Wayne Gretzky et Mario Lemieux ont fait un voyage-éclair à New York pour constater que l'AJLNH les avait très mal informés sur la stratégie que les joueurs s'apprêtaient à déployer. Il l'a fait, il y a quelques semaines en déposant son offre de $37.5 millions. Goodenow doit maintenant tester son rival.
Il doit voir si Bettman est prêt à faire du chemin. Il doit découvrir jusqu'à quel point l'option des joueurs de remplacement sera sérieusement étudiée par les propriétaires. Il doit aussi garder en perspective qu'il a entre les mains la carrière de 720 membres.
Bettman et Goodenow devront aussi tenir compte du contexte dans lequel ils disputeront leur partie de poker. Le hockey a deux yeux au beurre noir, il a perdu de ses attributs, particulièrement aux États-Unis; plusieurs propriétaires ont perdu des sommes importantes; les joueurs ont sacrifié une année de leur carrière et surtout ils ont laissé filer $1.2 milliards en salaires. Est-ce que le hockey pourra se relever avec un conflit perdurant encore plusieurs mois? Jamais.
La rencontre des directeurs généraux
On met beaucoup d'emphase sur la prochaine rencontre des directeurs généraux de la Ligue nationale de hockey prévue pour jeudi et vendredi à Detroit. Mais, il faut retenir que plusieurs suggestions seront entendues jeudi pendant une période de cinq à six heures.
Le lendemain, vendredi, selon ce que propose l'agenda, les directeurs généraux devraient aborder le délicat sujet des joueurs de remplacement. Si vous faites le rapprochement, Gary Bettman impose le 8 avril comme date-butoir aux joueurs pour en venir à un accord. Et vendredi, le 8 avril, les directeurs généraux soumettront leur recommandation au sujet des joueurs de remplacement. Le dossier Sidney Crosby et le repêchage seront aussi des points de discussion. Comment va-t-on établir le rang de sélection? A New York, on suggère qu'on devrait accorder le premier rang à l'équipe qui a le moins souvent participé aux séries éliminatoires au cours de la dernière convention de travail. Quelle est cette équipe croyez-vous? Les Rangers, bien entendu, absents des séries au cours des sept dernières saisons!
Et, sûrement que toute l'attention serait portée sur Gary « Call me Gary » Bettman et Méchant Bob Goodenow. Bettman, incapable de camoufler son arrogance en bougeant constamment la tête et les mains. On épierait Méchant Bob avec son visage de glace, toujours prêt à exploser quand on le défie, quand on le pousse dans les câbles.
Ce serait intéressant d'autant plus qu'en fixant une date-butoir au 8 avril pour en venir à un accord, Bettman, du même coup, ajoute encore plus de mordant à ce qu'on pourrait qualifier la partie de poker du hockey professionnel. On règle cette semaine ou c'est le bordel. On règle cette semaine ou les joueurs professionnels risquent de perdre, pour une deuxième saison de suite, des revenus astronomiques pour défendre une cause qu'ils ne comprennent pas tellement bien eux-mêmes parce que les informations qu'on leur fournit ne sont pas toujours bien détaillées.
On peut donc imaginer que Goodenow est confronté à deux scénarios. Ou il croit que les propriétaires ne sont pas sérieux dans leur projet d'utiliser des joueurs de remplacement, qu'ils « bluffent » tout simplement. Goodenow « bluffe à son tour » et mise aussi sur l'impatience de certains propriétaires qui, ayant perdu des sommes importantes avec l'annulation de la saison, auraient souhaité que Bettman et ses penseurs acceptent l'offre d'une réduction de 24% de tous les contrats en vigueur dans la LNH. Il décide donc de ne faire aucune contre-offre et s'en tient à sa demande d'un plafond salarial de $49 millions déposée sur la table, en février dernier.
Ou il cherche à sauver la face et tente du mieux qu'il le peut à améliorer la dernière offre des propriétaires, une masse salariale de $37.5 millions plus $2.3 millions pour les bénéfices marginaux, donc une offre de $39.8 millions, une proposition n'étant aucunement reliée aux revenus de la ligue. S'il peut atteindre le plateau de $45 millions, alors il aura alors fait beaucoup de chemin. A $42.5 millions, il est fort à parier que plusieurs joueurs - s'il y avait un vote secret - seraient en faveur d'un tel compromis.
Qui va relancer qui?
Bettman a parlé le premier. Il l'a fait lors du week-end des longs couteaux alors que Wayne Gretzky et Mario Lemieux ont fait un voyage-éclair à New York pour constater que l'AJLNH les avait très mal informés sur la stratégie que les joueurs s'apprêtaient à déployer. Il l'a fait, il y a quelques semaines en déposant son offre de $37.5 millions. Goodenow doit maintenant tester son rival.
Il doit voir si Bettman est prêt à faire du chemin. Il doit découvrir jusqu'à quel point l'option des joueurs de remplacement sera sérieusement étudiée par les propriétaires. Il doit aussi garder en perspective qu'il a entre les mains la carrière de 720 membres.
Bettman et Goodenow devront aussi tenir compte du contexte dans lequel ils disputeront leur partie de poker. Le hockey a deux yeux au beurre noir, il a perdu de ses attributs, particulièrement aux États-Unis; plusieurs propriétaires ont perdu des sommes importantes; les joueurs ont sacrifié une année de leur carrière et surtout ils ont laissé filer $1.2 milliards en salaires. Est-ce que le hockey pourra se relever avec un conflit perdurant encore plusieurs mois? Jamais.
La rencontre des directeurs généraux
On met beaucoup d'emphase sur la prochaine rencontre des directeurs généraux de la Ligue nationale de hockey prévue pour jeudi et vendredi à Detroit. Mais, il faut retenir que plusieurs suggestions seront entendues jeudi pendant une période de cinq à six heures.
Le lendemain, vendredi, selon ce que propose l'agenda, les directeurs généraux devraient aborder le délicat sujet des joueurs de remplacement. Si vous faites le rapprochement, Gary Bettman impose le 8 avril comme date-butoir aux joueurs pour en venir à un accord. Et vendredi, le 8 avril, les directeurs généraux soumettront leur recommandation au sujet des joueurs de remplacement. Le dossier Sidney Crosby et le repêchage seront aussi des points de discussion. Comment va-t-on établir le rang de sélection? A New York, on suggère qu'on devrait accorder le premier rang à l'équipe qui a le moins souvent participé aux séries éliminatoires au cours de la dernière convention de travail. Quelle est cette équipe croyez-vous? Les Rangers, bien entendu, absents des séries au cours des sept dernières saisons!