MONTRÉAL (PC) - Évidemment, Matthieu Descôteaux aurait préféré marquer son premier but dans la LNH dans une cause gagnante, mais le défenseur ne crachait pas sur son plaisir.

"Un premier match au Centre Molson, c'est quelque chose d'impressionnant, et être capable de marquer un but, c'est le fun", a-t-il commenté après la défaite de 2-1 contre les Canucks.

Le défenseur avait obtenu un premier point à son seul autre match dans la LNH, à Buffalo, le 11 février, également en avantage numérique. Mais contre les Canucks mercredi, selon plusieurs, ce n'est pas un mais deux buts qu'il a marqués. L'arbitre Richard Trottier lui a cependant refusé son second.

"Ca aurait été le fun d'en avoir un deuxième, n'a pas caché la calme recrue. L'explication qu'on a donnée c'est qu'Oleg (Petrov) a mis trop de temps à sortir du filet."

Indépendamment de ses exploits offensifs, Descôteaux a offert une solide performance à la défense.

"C'est plus facile quand tu joues plus souvent", a-t-il noté après avoir été utilisé pendant plus de 18 minutes.

Descôteaux a même été choisi la troisième étoile de la rencontre.

"Surpris? Je ne sais pas. Mais je suis content. C'est un peu la cerise sur le sundae. C'est sûr que ç'aurait été plus intéressant de gagner, mais je vais garder un bon souvenir de cette soirée."

Descôteaux a dit voir une ouverture dans le départ d'Eric Weinrich malgré l'arrivée de Patrick Traverse.

Chose certaine, il va falloir penser à lui faire de la place s'il persiste à jouer de la même façon.

Deux fois mon père

Michel Therrien a aussi été très élogieux à l'endroit de Stéphane Robidas, qui a été son défenseur le plus utilisé, avec Patrice Brisebois, maintenant que Weinrich est parti. Les deux ont passé quelque 24 minutes sur la patinoire.

Therrien était par ailleurs convaincu que son équipe a été privée de deux buts valides.

"Ils nous ont dit qu'Oleg n'a pas fait les efforts nécessaires pour sortir du filet, a-t-il dit du premier. C'est rare que tu vois des décisions comme ça. Il a essayé mais il n'a pas eu le temps. On voit tous qu'il a fait des efforts pour sortir. On est convaincu que ce but-là est bon.

"Et d'après les angles de caméra qu'on a sur la dernière séquence du match, on voit que la rondelle était bel et bien dedans. On a perdu 2-1, mais on aurait pu gagner 3-2."

Karl Dykhuis, qui était tout près de l'action, a pour sa part prétendu que le bref moment où l'on perd la rondelle de vue en visionnant les différentes reprises est celui où elle se trouve derrière la ligne rouge.

L'échange

Appelé à commenter l'échange de Weinrich, Therrien a repris presque mot à mot les commentaires de son patron André Savard.

"Il était très difficile de garder Eric et on s'est assuré d'avoir un joueur capable de jouer immédiatement. Cela dit, on perd un leader respecté de tous, autant des joueurs que de tout le monde dans l'entourage de l'équipe."