ATLANTA - «Une défaite humiliante, une terrible performance de notre part», a martelé le vétéran ailier Mike Johnson dans le vestiaire peu animé du Canadien.

«Il n'y a rien à ajouter, rien de positif à retenir si ce n'est que la huitième position dans l'Est est encore à notre portée.»

Le Canadien a tout de même glissé en 11e position au classement de l'association, à la suite de la victoire des Rangers de New York face aux Islanders, à Uniondale. Il demeure néanmoins à un point du huitième rang, les trois équipes devant lui ayant 73 points à leur fiche.

«On sait qu'on a une chance de remonter les échelons au classement si on commence à mieux jouer, mais on devra se raplomber rapidement, a mentionné Johnson. On sait aussi que si on ne se ressaisit pas bientôt, on n'aura aucune chance.»

Les Maple Leafs de Toronto et les Bruins de Boston ont également perdu, jeudi.

«On n'a aucune excuse à fournir à ce stade de la saison», a repris Johnson.

L'entraîneur Guy Carbonneau a relevé que l'équipe avait bien amorcé la soirée.

«On a eu de très bonnes chances de marquer. Une erreur dans notre zone à la 10e minute a provoqué la pénalité d'Andrei Markov. Et quelques secondes plus tard, les Thrashers prenaient les devants. Sur leur deuxième but, Sergei (Samsonov, moins-3 jeudi) donne la rondelle. Après ça, c'était terminé.»

Le pilote des Thrashers, Bob Hartley, a également noté que le but d'Ilya Kovalchuk avait coupé les jambes de leurs rivaux.

«Le Canadien avait bien commencé et on s'attendait à ce que ce soit le cas après la semaine chargée sur le plan émotif qu'il vient de connaître.»

En deuxième période, Francis Bouillon a été pris à partie par Keith Tkachuk qui n'a pas apprécié les gestes que le défenseur a posés en l'espace de quelques secondes à l'endroit de Marian Hossa et de Kovalchuk.

«C'est arrivé comme ça, je n'allais pas reculer devant Tkachuk. Je ne recule devant personne, a commenté Bouillon. Mais Tkachuk est un gros bonhomme. Il est très fort, il doit peser une quarantaine de livres de plus que moi. Ca fait partie du jeu.»

Hartley a excusé le coup de genou que Bouillon a donné à Hossa, qui n'a par ailleurs pas été blessé sur la séquence.

«J'ai dirigé Francis pendant deux saisons. Il n'est pas un joueur salaud, a-t-il dit. Il a été battu par Hossa et il a sorti le genou, aucun doute. C'est malheureux ce qui est arrivé.»

Bouillon a expliqué qu'il a réagi instinctivement après avoir vu Hossa couper brusquement vers le centre.

«Je ne voulais pas le blesser. Je lui ai parlé en troisième période et il m'a dit que je l'avais atteint au haut de la cuisse.»