Opéré à l'épaule droite le 10 avril dernier, Vincent Lecavalier affichait une mine resplendissante lors de son passage à Pittsburgh mercredi, où un très bel hommage l'attendait; le Trophée de la Fondation de la LNH qui récompense annuellement le joueur qui représente le mieux l'engagement, la persévérance et le travail en équipe.

Récipiendaire du trophée Maurice Richard l'an passé, l'attaquant québécois a été honoré cette fois-ci en raison de son dévouement dans la région de Tampa où sa propre fondation s'est engagée à distribuer trois millions de dollars au cours des huit prochaines années à l'hôpital pour enfants de St-Petersburg.

En réhabilitation pour encore une dizaine de semaines, Lecavalier se retrouve au repos forcé et pour le moment il garde un œil très attentif sur la situation de son équipe car la vente du Lightning devrait être complétée d'ici environ une semaine.

« J'ai hâte que ce soit réglé car ça fait un an que ça traîne. Il y a aussi les rumeurs concernant la venue de Barry Melrose à la barre de l'équipe. Quand ça fait sept ans que tu as un entraîneur qui pioche sur ses joueurs, ça peut faire du bien de faire un changement. Je ne sais pas si ça va se concrétiser mais Melrose a déjà prouvé qu'il peut gagner. On va voir…mais ça pourrait faire du bien d'avoir un coach qui est près de ses joueurs », de dire Lecavalier sans détour.

« On a gagné avec lui mais dès fois ça prend des changements. Moi Tortorella me laissait relativement tranquille mais ce que je n'aimais pas c'était sa façon de traiter les jeunes. Les gars arrivent dans la LNH et ils marchent toujours sur la pointe des pieds. C'est difficile pour eux de jouer avec confiance et d'essayer des jeux au cas où ça vire mal. », ajoute t-il.

Les décisions prises au cours des prochaines semaines à Tampa auront un impact important sur l‘avenir de l'attaquant vedette. À compter du premier juillet, le Lightning pourra tenter de négocier une nouvelle entente avec Lecavalier avec qui il reste une dernière saison à son contrat avant de possiblement devenir joueur autonome sans compensations à l'été 2009.

« Mon idée n'est pas encore arrêtée et j'attends de voir ce qui va arriver. Mais je pense que j'aimerais rester avec le Lightning. Ça peut paraître étrange vu de l'extérieur car on a fini au dernier rang, mais je suis persuadé qu'on a un bel avenir à Tampa et le nouveau propriétaire veut changer les choses. J'aime beaucoup la ville et ma famille est là ».

Il a cru sa carrière terminée

Vincent Lecavalier a craint le pire à la fin de la saison. Alors qu'il s'apprêtait se faire opérer au poignet droit le lendemain matin, le numéro 4 du Lightning s'est blessé alors qu'il ne restait que 10 minutes à écouler à sa dernière partie de la saison. Frappé de côté par Matt Cooke, l'attaquant originaire de l'Île Bizard a craint le pire.

« J'ai entendu un craquement et avant même que je tombe sur la glace je savais que c'était grave. Mon épaule a complètement débarquée. Pendant une vingtaine de minutes, j'ai honnêtement pensé que ma carrière était terminée. Mais les médecins sont arrivés et ils m'ont dit de relaxer! J'ai vu la reprise une vingtaine de fois et ce n'était pas un geste préméditée ou salaud. »

Pas surpris par les Red Wings

Si la domination des Red Wings sur les Penguins a surpris bien des experts à travers la LNH, Vincent Lecavalier lui n'est pas du tout étonné. « On a joué un match pré-saison contre eux et je n'ai pas été capable de toucher à la rondelle avant la douzième minute de jeu. J'ai terminé le match avec un seul tir au but et c'était un tir de la ligne rouge! À chaque fois que je sautais sur la glace, je me retrouvais contre Brian Rafalski et Nicklas Lidstrom. Ces gars-là jouent vraiment bien et en plus ils jouent tous en équipe. Tu regardes la formation de Detroit et il n'y a pas seulement que des vedettes mais tout le monde fait le travail de façon impeccable », de raconter l'attaquant du Lightning qui ne tarit pas d'éloges envers le capitaine des Wings.