Worsley a marqué bien des gens
Hockey dimanche, 28 janv. 2007. 21:59 mercredi, 11 déc. 2024. 22:53
MONTREAL (PC) - Plusieurs se sont demandé, pendant la carrière de 21 saisons de Lorne "Gump" Worsley avec les Rangers de New York, le Canadien de Montréal et les North Stars du Minnesota, comment un homme aussi petit et rondelet pouvait être aussi agile devant le filet.
Mais Worsley, qui est décédé à l'hôpital cette semaine à l'âge de 77 ans, après avoir subi un infarctus lundi dernier, a su se servir de sa charpente de cinq pieds sept pouces et 180 livres pour se forger une carrière digne du Panthéon du hockey, en plus d'aider le Canadien de Montréal à remporter la coupe Stanley à quatre reprises.
"Ce n'était que la forme de son corps, a souligné son ancien coéquipier Gilles Tremblay. Il était très rapide devant le filet.
"Il faisait ses exercices comme tout le monde. Mais certaines personnes sont grandes et minces, comme (l'ancien défenseur) Ted Harris, et d'autres sont bâtis comme Worsley."
Le "Gumper", qui s'est vu donner ce surnom quand il était enfant parce que sa chevelure retroussait comme celle d'Andy Gump, un personnage de bande dessinée, a remporté le trophée Vézina à titre de meilleur gardien de la LNH en 1966 et 1968. Il a aussi été choisi au sein de la première équipe d'étoiles ces années-là. Il a été intronisé au Temple de la renommée en 1980.
Il a été l'un des rares élus à jouer comme gardien à l'époque où la LNH n'avait que six clubs. Chaque équipe n'alignait alors qu'un gardien. Et aucun d'entre eux n'utilisait un masque. C'était à l'époque des Jacques Plante, Terry Sawchuk, Glenn Hall et Johnny Bower.
Tremblay se rappelle d'un coéquipier qui avait toujours le sourire aux lèvres et une blague à raconter dans le vestiaire, et qui était "très aimé à travers la ligue".
"Il entrait dans le vestiaire et marchait devant des gars aux corps parfaits et il disait, 'Je suis dans cette ligue depuis des années avec cette bedaine, alors j'espère que vous pourrez faire aussi bien que moi.' Il nous faisait toujours rire."
Le physique de Worsley a incité l'entraîneur des Rangers Phil Watson, que le Gumper détestait, à lui dire "tu ne peux pas être gardien de but avec une bedaine de bière".
Worsley, racontant l'anecdote sur le site Internet du Panthéon du hockey, a alors rétorqué: "Je ne bois pourtant que du rye".
Même s'il a été bon joueur de soccer, atteignant notamment la finale du championnat canadien de soccer avec le Hakoah de Montréal en 1953, le hockey était sa grande passion. Et ce, depuis sa tendre enfance, passée dans le quartier montréalais de Pointe St-Charles.
Il a grandi dans une famille qui vénérait les défunts Maroons de Montréal, et il n'aimait pas les Canadiens. Son joueur favori était le gardien des Rangers Dave Kerr.
Durant son adolescence, il s'est joint au club junior des Cyclones de Verdun, qui étaient la propriété des Rangers. A cette époque où le repêchage universel n'existait pas encore, il est devenu la propriété des Rangers.
Il a joué dans les ligues mineures avec les Rovers de New York, les Saints de St. Paul, les Quakers de Saskatoon et les Flyers d'Edmonton avant d'être rappelé au début de la saison 1952-53 parce que le gardien Charlie Rayner s'était blessé.
Même si les Rangers ont terminé au dernier rang, Worsley a remporté le trophée Calder à titre de recrue par excellence de la LNH. Il a toutefois été relégué de nouveau aux mineures la saison suivante quand les Rangers ont embauché Bower.
Worsley est revenu à New York en 1954-55 et a excellé durant neuf autres saisons au sein d'équipes plutôt médiocres.
Alors qu'il se reposait chez lui durant l'été 1963, Worsley a reçu l'appel d'un ami, qui lui a dit qu'il avait été échangé à Montréal avec Léon Rochefort, Dave Balon et Len Ronson en retour de Plante, Phil Goyette et Don Marshall.
Il a allumé la radio et y a entendu la nouvelle.
"A ce jour, les Rangers ne m'ont jamais dit que j'avais été échangé", a dit Worsley au Panthéon.
Les blessures ont fait en sorte qu'il a passé la majorité des deux saisons suivantes avec les As de Québec, mais il a été rappelé en 1964-65 et il a aidé le Canadien à remporter quatre coupes Stanley en l'espace de cinq saisons.
"L'échange lui a permis d'obtenir sa récompense, qui était de jouer pour une très bonne équipe", a souligné l'ancien gardien Ken Dryden, qui s'est joint au Canadien en 1971.
"J'ai joué contre lui à ses dernières saisons, alors qu'il était au Minnesota. Il ne portait toujours pas de masque, ce qui était incroyable."
Worsley a été vendu aux North Stars, une équipe d'expansion, en 1970 en retour d'une somme d'argent. Il a pris sa retraite, mais on l'a ensuite convaincu de disputer quatre autres saisons au Minnesota.
Il n'a porté un masque qu'au cours de ses six derniers matchs avant sa retraite en 1974, alors qu'il s'apprêtait à retrouver sa résidence de Beloeil. Il a ensuite travaillé pendant plusieurs années à titre de dépisteur des North Stars.
Worsley aura présenté une fiche en carrière de 335-352-150 avec 43 blanchissages. En séries, il a conservé un dossier de 40-26 avec cinq jeux blancs. Quand il a quitté la LNH, un seul gardien, Andy Brown des Penguins de Pittsburgh, ne portait toujours pas de masque.
Mais Worsley, qui est décédé à l'hôpital cette semaine à l'âge de 77 ans, après avoir subi un infarctus lundi dernier, a su se servir de sa charpente de cinq pieds sept pouces et 180 livres pour se forger une carrière digne du Panthéon du hockey, en plus d'aider le Canadien de Montréal à remporter la coupe Stanley à quatre reprises.
"Ce n'était que la forme de son corps, a souligné son ancien coéquipier Gilles Tremblay. Il était très rapide devant le filet.
"Il faisait ses exercices comme tout le monde. Mais certaines personnes sont grandes et minces, comme (l'ancien défenseur) Ted Harris, et d'autres sont bâtis comme Worsley."
Le "Gumper", qui s'est vu donner ce surnom quand il était enfant parce que sa chevelure retroussait comme celle d'Andy Gump, un personnage de bande dessinée, a remporté le trophée Vézina à titre de meilleur gardien de la LNH en 1966 et 1968. Il a aussi été choisi au sein de la première équipe d'étoiles ces années-là. Il a été intronisé au Temple de la renommée en 1980.
Il a été l'un des rares élus à jouer comme gardien à l'époque où la LNH n'avait que six clubs. Chaque équipe n'alignait alors qu'un gardien. Et aucun d'entre eux n'utilisait un masque. C'était à l'époque des Jacques Plante, Terry Sawchuk, Glenn Hall et Johnny Bower.
Tremblay se rappelle d'un coéquipier qui avait toujours le sourire aux lèvres et une blague à raconter dans le vestiaire, et qui était "très aimé à travers la ligue".
"Il entrait dans le vestiaire et marchait devant des gars aux corps parfaits et il disait, 'Je suis dans cette ligue depuis des années avec cette bedaine, alors j'espère que vous pourrez faire aussi bien que moi.' Il nous faisait toujours rire."
Le physique de Worsley a incité l'entraîneur des Rangers Phil Watson, que le Gumper détestait, à lui dire "tu ne peux pas être gardien de but avec une bedaine de bière".
Worsley, racontant l'anecdote sur le site Internet du Panthéon du hockey, a alors rétorqué: "Je ne bois pourtant que du rye".
Même s'il a été bon joueur de soccer, atteignant notamment la finale du championnat canadien de soccer avec le Hakoah de Montréal en 1953, le hockey était sa grande passion. Et ce, depuis sa tendre enfance, passée dans le quartier montréalais de Pointe St-Charles.
Il a grandi dans une famille qui vénérait les défunts Maroons de Montréal, et il n'aimait pas les Canadiens. Son joueur favori était le gardien des Rangers Dave Kerr.
Durant son adolescence, il s'est joint au club junior des Cyclones de Verdun, qui étaient la propriété des Rangers. A cette époque où le repêchage universel n'existait pas encore, il est devenu la propriété des Rangers.
Il a joué dans les ligues mineures avec les Rovers de New York, les Saints de St. Paul, les Quakers de Saskatoon et les Flyers d'Edmonton avant d'être rappelé au début de la saison 1952-53 parce que le gardien Charlie Rayner s'était blessé.
Même si les Rangers ont terminé au dernier rang, Worsley a remporté le trophée Calder à titre de recrue par excellence de la LNH. Il a toutefois été relégué de nouveau aux mineures la saison suivante quand les Rangers ont embauché Bower.
Worsley est revenu à New York en 1954-55 et a excellé durant neuf autres saisons au sein d'équipes plutôt médiocres.
Alors qu'il se reposait chez lui durant l'été 1963, Worsley a reçu l'appel d'un ami, qui lui a dit qu'il avait été échangé à Montréal avec Léon Rochefort, Dave Balon et Len Ronson en retour de Plante, Phil Goyette et Don Marshall.
Il a allumé la radio et y a entendu la nouvelle.
"A ce jour, les Rangers ne m'ont jamais dit que j'avais été échangé", a dit Worsley au Panthéon.
Les blessures ont fait en sorte qu'il a passé la majorité des deux saisons suivantes avec les As de Québec, mais il a été rappelé en 1964-65 et il a aidé le Canadien à remporter quatre coupes Stanley en l'espace de cinq saisons.
"L'échange lui a permis d'obtenir sa récompense, qui était de jouer pour une très bonne équipe", a souligné l'ancien gardien Ken Dryden, qui s'est joint au Canadien en 1971.
"J'ai joué contre lui à ses dernières saisons, alors qu'il était au Minnesota. Il ne portait toujours pas de masque, ce qui était incroyable."
Worsley a été vendu aux North Stars, une équipe d'expansion, en 1970 en retour d'une somme d'argent. Il a pris sa retraite, mais on l'a ensuite convaincu de disputer quatre autres saisons au Minnesota.
Il n'a porté un masque qu'au cours de ses six derniers matchs avant sa retraite en 1974, alors qu'il s'apprêtait à retrouver sa résidence de Beloeil. Il a ensuite travaillé pendant plusieurs années à titre de dépisteur des North Stars.
Worsley aura présenté une fiche en carrière de 335-352-150 avec 43 blanchissages. En séries, il a conservé un dossier de 40-26 avec cinq jeux blancs. Quand il a quitté la LNH, un seul gardien, Andy Brown des Penguins de Pittsburgh, ne portait toujours pas de masque.