MONTRÉAL - Même si tout indique que c'est à toutes fins utiles dans la poche, Marco Di Vaio et la direction de l'Impact de Montréal jurent que le mariage entre les deux n'a pas encore été officialisé. Mais c'est tout comme.

L'attaquant italien a fait savoir en conférence de presse en Italie, vendredi, qu'il quittera Bologne, son club actuel, à la fin de la présente saison en Serie A. Il restait encore un an à son pacte là-bas.

Le vétéran de 35 ans a par ailleurs reconnu qu'il a reçu une offre concrète de la part de l'Impact, mais qu'il ne l'a pas encore acceptée. Il s'agit d'une offre de contrat d'un an et demi. Celle-ci est assortie d'une option de deux ans, à la discrétion du club montréalais. L'Italien originaire de Rome a qualifié cette offre d'intéressante et a dit la «considérer».

De son côté, le directeur sportif de l'Impact Nick De Santis a confirmé en conférence téléphonique qu'une offre concrète avait «récemment été déposée» dans les mains des membres de l'entourage de Di Vaio et qu'il espérait qu'une visite de ce dernier à Montréal, prévue entre les 25 et 30 mai, le convaincra d'apposer sa signature.

Il semble que tout ce qui manque pour rendre officielle l'embauche de Di Vaio, c'est sa signature sur les documents officiels de la MLS. Et que les démarches pour le transfert de Di Vaio à Montréal sont très avancées.

Mais pour l'instant, De Santis insiste pour dire que d'autres organisations — des clubs européens — ont exprimé leur intérêt à l'endroit de Di Vaio, tandis que l'Impact continue d'entretenir des relations avec d'autres joueurs étrangers susceptibles d'être embauchés.

«L'offre (à Di Vaio) a été remise il n'y a pas longtemps, a fait savoir De Santis depuis Kansas City, où l'Impact affrontera le Sporting samedi soir. Mais nous nous sommes déplacés en Italie à un certain moment pour rencontrer les gens de son entourage. Ce qui est drôle, c'est que cette fin de semaine-là, nous avions prévu assister au match entre Bologne et la Juventus, mais ç'a été annulé parce qu'il y avait trop de neige en Italie. Sauf que nous avons pu rencontrer Matteo Ferrari à cette occasion.»

Ferrari, un défenseur, est l'un des deux joueurs italiens présentement avec l'Impact, en compagnie de l'attaquant Bernardo Corradi.

Voilà plusieurs semaines que des rumeurs amènent Di Vaio à Montréal. Celui-ci deviendrait le premier joueur désigné dans l'histoire de l'Impact en MLS et selon De Santis, l'attaquant a le profil qu'il faut pour connaître du succès en Amérique du Nord.

«Il a l'instinct du buteur, a décrit le directeur sportif de l'Impact. C'est un joueur qui travaille beaucoup pendant un match. Il est très intelligent dans sa façon de se déplacer, ce qui permet de créer de l'espace pour ses coéquipiers et lui-même.»

Le onze montréalais est relativement bien placé au classement de l'Association Est de la MLS compte tenu qu'il n'en est qu'à ses premières armes en première division nord-américaine. Son dossier de 2-5-2 lui permettait d'occuper le septième rang avant les rencontres du week-end. L'Impact n'a toutefois marqué que neuf buts en neuf matchs, un manque de finition à l'attaque l'ayant empêché de profiter davantage de ses occasions de marquer. L'arrrivée de Di Vaio, aux côtés de Corradi, pourrait s'avérer salutaire.

Corradi est sous contrat jusqu'au 30 juin seulement, mais De Santis a exprimé le désir de reconduire son entente jusqu'à la fin de la présente campagne. Corradi a trois buts en cinq matchs, un sommet chez l'Impact jusqu'ici.

Di Vaio en est à sa quatrième saison à Bologne. Il a marqué 65 buts en 140 matchs avec ce club jusqu'ici, dont 10 en 34 rencontres cette saison. Bologne dispute son dernier match à domicile du championnat 2011-12, dimanche contre Naples, puis se déplacera à Parme le 13 mai.

Di Vaio, qui a eu droit à 14 sélections avec l'équipe nationale d'Italie de 2001 à 2004, a notamment joué avec la Lazio de Rome, Bari, la Juventus de Turin, Valence et Monaco avant d'aboutir à Bologne.