MONTRÉAL - Eugène Lapierre, le directeur du volet montréalais de la Coupe Rogers de tennis, avait 200 077 bonnes raisons d'être satisfait de la dernière semaine de tennis qui s'est déroulée au Stade Uniprix du Parc Jarry.

Car 200 077, c'est là le nombre de billets qui ont été vendus pour les 15 programmes de la semaine. C'est la toute première fois dans le monde qu'un tournoi d'une semaine franchit le cap des 200 000 entrées.

"C'est formidable pour le 30e anniversaire du tournoi à Montréal, a souligné Lapierre. Il y a de quoi être super content, même si ça va être difficile à surpasser. Mais on va travailler fort là-dessus."

Lapierre s'est également dit particulièrement satisfait d'avoir réussi à attirer Roger Federer et Rafael Nadal à Montréal, alors que leur séjour en sol québécois semblait incertain. Le premier, à cause de la naissance récente de ses deux filles jumelles et le deuxième, parce qu'il n'avait pas joué depuis les Internationaux de France, à cause de tendinites aux deux genoux.

La présence des deux principales têtes d'affiche du tennis masculin a permis au tournoi montréalais de compter sur le tableau le plus relevé de son histoire. Ce à quoi s'est ajouté une autre première, à savoir la présence des huit meilleurs joueurs au classement de l'ATP en quarts de finale.

"On ne savait pas que ce n'était jamais arrivé auparavant (dans l'histoire du classement ATP) et c'est fort plaisant que ce soit survenu à Montréal", a souligné Lapierre, qui a dit avoir accepté avec le sourire l'élimination de Federer et Nadal dès les quarts de finale.

"À partir de là, il aurait pu arriver n'importe quoi lors des deux dernières journées que ça ne m'aurait pas dérangé. Il y aurait peut-être eu de meilleures cotes d'écoute à la télé un peu partout dans le monde, mais comme les ententes avec les commanditaires internationaux ne sont pas avec nous, ça me dérange moins!

"Les joueurs sont tous venus pour jouer, a également faire remarquer le successeur de Richard Legendre. Aussi, ils ont tous des personnalités qui sortent de l'ordinaire, qui rendent les choses intéressantes."

Lapierre s'est également dit enchanté de la performance des Canadiens au cours de la semaine, en particulier celle du Québécois Frédéric Niemeyer.

"Il a fait son chant du cygne à Montréal avec une dernière performance spectaculaire (dans une défaite aux mains de Roger Federer). Il y a aussi Peter Polansky, qui a donné toute une opposition à (Novak) Djokovic, sans oublier le jeune Milas Raonic."

Roanic, 18 ans, a été le premier Canadien depuis 1986 à accéder au tableau principal du tournoi en passant par les qualifications.

"On sent que nos joueurs commencent à pouvoir rivaliser", a ajouté Lapierre.

Le directeur de la Coupe Rogers s'est enfin dit fier du fait que grâce au plan vert de son organisation, le tournoi s'est avéré "entièrement carboneutre".