À compter de l'année prochaine, les tournois masculin et féminin de la Coupe Rogers seront disputés la même semaine, à Toronto et à Montréal. La classique canadienne deviendra donc le dixième événement mixte après les quatre tournois du Grand Chelem et les tournois de Madrid, Rome, Cincinnati, Indian Wells et Miami.

La WTA et l'ATP ont approché Tennis Canada il y a plus de cinq ans afin que le tournoi de la Coupe Rogers soit disputé sur une seule semaine. La proposition a été acceptée avec plaisir.

"On a concocté un horaire qui va plaire à tout le monde, croit le directeur du tournoi, Eugène Lapierre. Les matchs débuteront à 11h00 à Toronto, à midi à Montréal et vont se prolonger jusqu'à la toute fin de la soirée. Les télédiffuseurs auront le choix d'aller d'un endroit à l'autre."

"C'est certain qu'au lieu d'avoir une visibilité pendant 17 jours, cette fenêtre sera réduite à dix jours, concède le directeur des communications de Tennis Canada, Louis-Philippe Dorais. Mais l'objectif, c'est vraiment au niveau international pour la vente de droits de télédiffusion. Le produit devient plus intéressant avec les hommes et les femmes en même temps."

Les médias sont également convaincus que ce changement moussera la popularité de la Coupe Rogers.

"Pendant une semaine, tous les projecteurs seront tournés vers un seul événement au Canada", résume Tracy Austin, une ancienne joueuse qui agit à titre d'analyste pour le réseau TSN.

"Je pense que la date du tournoi sera très propice, avance le journaliste Tom Tebbutt. À partir de l'année prochaine, le tournoi aura lieu trois semaines avant les Internationaux des États-Unis. Cette année, plusieurs grandes joueuses manquaient à l'appel, mais l'année prochaine, le tournoi de Cincinnati sera après celui de Montréal."

Les amateurs présents au Stade Uniprix pourront également suivre l'action du tournoi de Toronto.

"Partout sur le site, il y aura des écrans qui diffuseront les matchs de Toronto, dans les bistros et les restaurants. C'est un peu l'objectif : que les gens puissent vivre un grand tournoi comme les tournois du Grand Chelem", explique M. Dorais.


*D'après un reportage d'Anouk Grignon-L'Anglais.