LAUSANNE (AFP) - Le nouveau président du Comité international olympique (CIO), le Belge Jacques Rogge, juge indispensable de baisser le niveau actuel du dopage, affirmant dans une interview au quotidien suisse Le Matin, publiée dimanche, qu'il a "un passé d'intégriste dans la lutte antidopage".

"Ceux qui me connaissent savent que j'ai un passé d'intégriste dans la lutte antidopage", dit-il. "Si nous ne réussissons pas à baisser le niveau actuel du dopage -niveau inacceptable- nous risquons un discrédit définitif. Quels parents voudront encore envoyer leurs enfants dans des clubs sportifs, constatant qu'à ce niveau déjà ils sont confrontés à des drogues mortelles?", affirme-t-il.

Selon le nouveau président du CIO, qui a pris ses fonctions le 20 juillet après son élection le 16 à Moscou, "les demi-mesures n'existent pas, s'agissant du dopage. Un fameux proverbe néerlandais dit: On ne saurait être un tout petit peu enceinte!".

Interrogé sur ses projets de réforme, M. Rogge annonce une session extraordinaire de l'organisation à l'automne 2002 pour examiner les 52 réformes de la Commission CIO 2000 et décider une réforme en profondeur du programme olympique, sans doute applicable dès Pékin 2008, dit-il.

M. Rogge compte également y présenter un audit opérationnel et financier du CIO, ainsi que les travaux d'un groupe de travail sur les coûts des jeux Olympiques.

"Je suis convaincu que l'administration olympique peut être encore plus performante tout en étant plus économe", affirme-t-il.

"Que les personnels du CIO se rassurent, je ne suis pas un coupeur de têtes. Changement il y aura donc, mais sans nuit de la Saint-Barthélémy", conclut-il.