Jacques Rogge et Dick Pound ont renoué le dialogue
Jeux olympiques vendredi, 24 août 2001. 09:39 samedi, 14 déc. 2024. 00:00
PARIS (AFP) - Le nouveau président du Comité international olympique (CIO), le Belge Jacques Rogge, et le responsable - démissionnaire - du Marketing de l'institution, le Canadien Dick Pound, ont renoué le fil d'un dialogue rompu il y a une peu plus d'un mois à Moscou.
L'un et l'autre étaient candidats à la succession de Juan Antonio Samaranch à la tête du mouvement olympique et Pound avait mal accepté la victoire, le 16 juillet à l'issue de la 112e session du CIO dans la capitale russe, de son rival. D'autant qu'il n'avait lui-même fini que 3e, derrière le Sud-Coréen Kim Un-yong.
Pound avait immédiatement remis sa démission mais Rogge avait précisé qu'il ne s'agissait que d'une démarche de principe et qu'il n'avait pas l'intention de l'accepter.
Les deux hommes se sont rencontrés en privé jeudi à Lausanne (Suisse) pour la première fois depuis le scrutin de juillet. "Cela a été une excellente rencontre. Nous sommes convenus de nous revoir très prochainement", a déclaré Dick Pound à l'AFP en soulignant que la porte restait ouverte quant à son retour aux affaires de Marketing du CIO.
"Tout sera réglé d'ici à la fin de l'année. Nous cherchons une solution mutuellement satisfaisante", a expliqué l'avocat canadien.
Lettre
Selon des sources proches du CIO, Rogge aurait demandé à Pound de s'expliquer sur une lettre qu'il a adressée, après l'élection, à tous les partenaires commerciaux du mouvement olympique.
Dans ce courrier, il estimait que la victoire du Belge pouvait faire douter de la volonté du CIO de poursuivre les réformes engagées après le scandale qui, en 1998, avait failli abattre le mouvement. Plusieurs membres de l'institution avaient alors été convaincus ou suspectés de corruption lors de l'attribution des JO d'hiver 2002 à Salt Lake City (Etats-Unis). Pound avait été chargé de diriger l'enquête et plusieurs des personnalités mises en cause avaient démissionné ou été sanctionnées.
Un rôle dont certains membres du CIO lui auraient tenu rigueur et qui expliquerait en partie sa Bérézina de Moscou.
"J'ai estimé qu'il fallait que j'écrive cette lettre", a seulement indiqué Dick Pound à l'AFP. De source proche, on indique qu'il a détaillé à Rogge les raisons de cette initiative en soulignant qu'elle ne devait en rien être prise comme une critique à son égard.
Test
Selon son entourage, le Canadien a également fait savoir au nouveau président qu'il n'avait pas d'objection à travailler avec lui.
Pour les observateurs des affaires olympiques, "l'affaire Pound" constitue un premier test pour le nouveau président. Rogge a toujours indiqué qu'il souhaitait que le Canadien - considéré comme l'homme qui, en 10 ans, a fait du CIO une entreprise richissime et lucrative - demeure en fonction.
Mais pas à n'importe quel prix.
Pound a déjà fait savoir qu'il entendait rester dans la famille olympique au moins jusqu'aux Jeux de Salt Lake en février 2002.
La récente attribution à Montréal du siège de l'Agence mondiale antidopage (AMA), institution dont il est le président, lui a aussi mis du baume au coeur.
Après l'échec de la candidature de Toronto à l'organisation des JO 2008 et sa défaite personnelle pour la présidence du CIO, il a enfin vu la victoire d'une des causes qu'il défendait.
L'un et l'autre étaient candidats à la succession de Juan Antonio Samaranch à la tête du mouvement olympique et Pound avait mal accepté la victoire, le 16 juillet à l'issue de la 112e session du CIO dans la capitale russe, de son rival. D'autant qu'il n'avait lui-même fini que 3e, derrière le Sud-Coréen Kim Un-yong.
Pound avait immédiatement remis sa démission mais Rogge avait précisé qu'il ne s'agissait que d'une démarche de principe et qu'il n'avait pas l'intention de l'accepter.
Les deux hommes se sont rencontrés en privé jeudi à Lausanne (Suisse) pour la première fois depuis le scrutin de juillet. "Cela a été une excellente rencontre. Nous sommes convenus de nous revoir très prochainement", a déclaré Dick Pound à l'AFP en soulignant que la porte restait ouverte quant à son retour aux affaires de Marketing du CIO.
"Tout sera réglé d'ici à la fin de l'année. Nous cherchons une solution mutuellement satisfaisante", a expliqué l'avocat canadien.
Lettre
Selon des sources proches du CIO, Rogge aurait demandé à Pound de s'expliquer sur une lettre qu'il a adressée, après l'élection, à tous les partenaires commerciaux du mouvement olympique.
Dans ce courrier, il estimait que la victoire du Belge pouvait faire douter de la volonté du CIO de poursuivre les réformes engagées après le scandale qui, en 1998, avait failli abattre le mouvement. Plusieurs membres de l'institution avaient alors été convaincus ou suspectés de corruption lors de l'attribution des JO d'hiver 2002 à Salt Lake City (Etats-Unis). Pound avait été chargé de diriger l'enquête et plusieurs des personnalités mises en cause avaient démissionné ou été sanctionnées.
Un rôle dont certains membres du CIO lui auraient tenu rigueur et qui expliquerait en partie sa Bérézina de Moscou.
"J'ai estimé qu'il fallait que j'écrive cette lettre", a seulement indiqué Dick Pound à l'AFP. De source proche, on indique qu'il a détaillé à Rogge les raisons de cette initiative en soulignant qu'elle ne devait en rien être prise comme une critique à son égard.
Test
Selon son entourage, le Canadien a également fait savoir au nouveau président qu'il n'avait pas d'objection à travailler avec lui.
Pour les observateurs des affaires olympiques, "l'affaire Pound" constitue un premier test pour le nouveau président. Rogge a toujours indiqué qu'il souhaitait que le Canadien - considéré comme l'homme qui, en 10 ans, a fait du CIO une entreprise richissime et lucrative - demeure en fonction.
Mais pas à n'importe quel prix.
Pound a déjà fait savoir qu'il entendait rester dans la famille olympique au moins jusqu'aux Jeux de Salt Lake en février 2002.
La récente attribution à Montréal du siège de l'Agence mondiale antidopage (AMA), institution dont il est le président, lui a aussi mis du baume au coeur.
Après l'échec de la candidature de Toronto à l'organisation des JO 2008 et sa défaite personnelle pour la présidence du CIO, il a enfin vu la victoire d'une des causes qu'il défendait.