LONDRES (AFP) - Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO), s'est dit sceptique dimanche, sur les ondes de la BBC, sur la forme de défense adoptée par la perchiste britannique Janine Whitlock, qui a subi un contrôle antidopage positif en juin.

"C'est la défense habituelle mais pour les experts, ce n'est pas une forme de défense très sérieuse. Je ne connais pas le dossier, bien sûr, mais attendons de voir ce que les experts vont décider", a dit le Dr Rogge à trois jours de l'ouverture des Jeux du Commonwealth.

"Quand ce ne sont pas les boissons, ce sont les suppléments alimentaires, et quand ce ne sont ni les uns ni les autres, ils ne savent pas comment le produit est arrivé dans leur corps", a ajouté le président du CIO.

Des traces de dianabol, un stéroïde anabolisant, ont été retrouvées dans l'échantillon de Whitlock, 28 ans, le 16 juin à Manchester, lors d'épreuves de sélection pour les jeux du Commonwealth où elle a de sérieuses chances de médaille. Elle attend le résultat de sa contre-expertise et risque deux ans de suspension.

Depuis l'annonce de son contrôle, Whitlock clame son innocence. Elle a reçu dimanche le soutien de son entraîneur, Brian Hooper, ancien perchiste lui-même. "Je suis sûr qu'elle ne l'a pas prise délibérément et qu'elle n'envisagerait jamais d'utiliser des produits dopants pour améliorer ses performances", a affirmé Hooper.

"Je connais l'athlète, je travaille avec elle, et il n'y a qu'une seule possibilité: soit il y a une erreur scientifique, ce qui est peu probable, car la substance concernée, le dianabol, est l'une des plus anciennes et les plus facilement détectables, soit elle est arrivée là par des moyens malhonnêtes", a ajouté Hooper.

Dans l'attente de la décision d'une commission indépendante, Whitlock n'est pas suspendue par UK Athletics, l'instance dirigeante de l'athlétisme au Royaume-Uni. La décision devrait intervenir cette semaine, avant l'ouverture des Jeux du Commonwealth.