Emma Lunder, Sarah Beaudry et les frères Scott et Chris Gow aiment jouer le rôle de leaders
Jeux olympiques mercredi, 2 févr. 2022. 14:13 vendredi, 13 déc. 2024. 11:40ZHANGJIAKOU, Chine - Alors qu'elle effectuait des tours d'entraînement sur la piste de biathlon, mercredi, Emma Lunder a commencé à réfléchir sur ce que signifie pour elle un retour aux Jeux olympiques.
Originaire de Vernon, en Colombie-Britannique, Lunder a représenté le Canada pour la première fois aux Jeux olympiques de 2018 à PyeongChang, en Corée du Sud. Le fait de participer aux Jeux de Pékin, mentionne-t-elle, lui permet d'apprécier à quel point elle et ses coéquipiers ont grandi ensemble pendant les quatre dernières années.
« Je n'ai fait qu'un léger entraînement de ski, je n'ai pas tiré, et je ressentais tellement de reconnaissance et de fierté en voyant les anneaux (olympiques) tout en pensant que j'étais de nouveau aux Jeux », a déclaré Lunder, en pointant en direction des anneaux olympiques qui surplombent l'aire de tir du Centre national de biathlon de Zhangjiakou, situé à environ 200 km au nord-ouest de Pékin.
« Et je pense qu'une grande partie de tout ça vient du fait de représenter le Canada et d'être ici avec l'équipe avec laquelle on a travaillé si fort ensemble », a-t-elle enchaîné.
Sarah Beaudry, de la Colombie-Britannique, ainsi que les frères Scott et Christian Gow, deux Albertains, se joindront à Lunder pour former le noyau de vétérans de l'équipe de biathlon du Canada à ces Jeux olympiques.
Selon Scott Gow, les quatre membres du groupe ont été appelés à prendre les choses en main il y a environ trois ans lorsque plusieurs des biathlètes avec lesquels ils s'entraînaient au début de leur carrière ont choisi de prendre leur retraite de la compétition élite.
« Nous nous sommes retrouvés dans cette position où nous étions les plus âgés dans l'équipe. C'est agréable d'être dans cette position, d'être en mesure d'aider nos coéquipiers actuels à devenir, nous le souhaitons, les prochains meilleurs biathlètes. »
Lunder a noté que le fait d'occuper un rôle de leader s'avère une expérience libératrice à la veille des Jeux de Pékin.
« En fait, ça me procure beaucoup de plaisir. Je pense que ça enlève un peu de pression parce que ça donne l'impression que je fais quelque chose pour quelqu'un d'autre. Je ne fais pas que me concentrer sur ma propre préparation. »
Christian Gow dit avoir été flatté de se faire qualifier de leader par ses coéquipiers. Il ajoute qu'un leadership fort et une atmosphère de camaraderie sont des éléments que le Canada, à titre de nation de biathlon relativement restreinte, peut utiliser pour demeurer compétitif.
« J'ai beaucoup appris depuis que j'évolue à ce niveau de compétition, et je veux le partager avec mes plus jeunes coéquipiers, afin qu'ils puissent arriver à ce niveau et les suivants plus tôt que moi », a-t-il expliqué.
Le Sherbrookois Jules Burnotte et Adam Runnals, de Calgary, participent à leurs premiers Jeux olympiques en biathlon chez les hommes. Il en est de même de Megan Bankes, également de Calgary, et d'Emily Dickson, de Burns Lake, en Colombie-Britannique, du côté féminin.
Selon l'entraîneur Justin Wadsworth, la force mentale est une habileté cruciale au biathlon, surtout dans l'aire de tir, et la présence de vétérans au sein de l'équipe du Canada pour donner l'exemple est primordiale.
« Plusieurs de nos athlètes d'expérience qui ont consacré beaucoup de temps avec notre consultant en performance mentale sont ceux qui le démontent vraiment dans l'aire de tir », affirme-t-il.
Lunder a amorcé la saison en Coupe du monde avec une sixième place, son meilleur classement en carrière, lors de l'épreuve individuelle de 15 km le 27 novembre, à ?stersund, en Suède.
Scott Gow a également entamé le calendrier sur une note positive en réalisant un score parfait de 20 sur 20 au tir. Cette prestation lui a valu de se classer quatrième de l'épreuve individuelle de 20 km, également à ?stersund.
Tout comme pour Lunder, il s'agit du meilleur classement de Gow en carrière en Coupe du monde.
« Cette première course de la Coupe du monde pour les hommes et les femmes a été une telle réussite, comme notre meilleur week-end en je ne sais combien de temps », a fait remarquer Lunder, en précisant qu'elle a dû combattre la maladie pendant la majeure partie de la saison.
« Mais finalement, ce dernier mois, tout a commencé à se replacer; les courses, le bon entraînement. Je suis presque contente de m'en être débarrassée au début. Maintenant, les choses commencent à bien aller de nouveau.»
Le biathlon commencera samedi avec le relais mixte 4 x 6 km.